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21 août 2019

[Esteban WENDLING - L'ALSACE du 20/8/2019]

À COLMAR, ON FAIT DU VÉLO À PIED

Au début de l’été, on apprenait que la police municipale de Colmar allait redoubler de vigilance pour verbaliser les cyclistes roulant sur les trottoirs. Ils n’ont rien à y faire. Sauf que bien souvent, le tracé des pistes les y dépose cordialement. Les exemples sont nombreux, chaque cycliste en a en tête.

Pour respecter la loi, posons pied à terre. Mais pour aller où ensuite ? Et à la vitesse d’un piéton ? Mais alors, pourquoi acheter un vélo ? Et d’ailleurs, pas n’importe quel vélo… À Colmar, c’est VTT à suspension obligatoire ou retour à la bipédie assuré. Sinon, impossible de survivre aux pavés du centre-ville. Et même sans pavés, le VTT est de rigueur vu la vétusté de certains axes. Remonter tous les jours la pseudo piste cyclable de la rue de la Semm et des avenues de Fribourg, Clemenceau et Poincaré s’apparente plus à un rodéo qu’à la pratique des mobilités « douces ». Certes, la Ville finance (une partie de) mon vélo. Et mes rayons cassés ? Et mes vertèbres ?
Il serait faux de dire que rien n’est fait pour les cyclistes, qui ne sont de loin pas tous irréprochables. Mais accueillir le Tour ne suffit pas à faire de Colmar une ville cyclable. Et s’attaquer aux cyclistes roulant sur les trottoirs, alors que les infrastructures ne sont pas adaptées, est-ce une priorité ?

20 août 2019

Edouard DABROWSKI

Un climat de peur règne sur Colmar

Ce n'est un secret pour personne, Gilbert Meyer se livre à des représailles envers ceux qui ne filent pas droit ou osent émettre la moindre critique. À Colmar, les gens ont peur de parler. Évidemment pas les ami(e)s de Meyer qui profitent largement du système, eux ne se privent pas de donner de la voix, dépassant quelquefois en arrogance celle de leur idole. Mais parmi le personnel de mairie, les responsables d'associations, les commerçants, combien sont-ils à ne pas oser émettre la moindre objection qui risquerait de contrarier l'autocrate ? Des commerçants qui étaient prestataires de service à la mairie, ont vu leur collaboration résiliée du jour au lendemain, mettant parfois en péril l'entreprise. D'autres ont reçu une lettre les menaçant de rejeter la moindre de leur demande s'ils refusaient de s'acquitter de la taxe de Noël illégale. On a vu comment M. Schnell, de "Lire et chiner", s'est fait recadrer par un courrier du maire que celui-ci a publié sur sa page Facebook, avec nom et adresse bien visibles, le clouant ainsi au piloris ; la directrice du conservatoire ainsi que des Gilets jaunes ont subi le même sort. Qu'en pense la CNIL ? Le seul tort de ce libraire a été de « critiquer » la politique municipale du stationnement. Un Colmarien qui avait osé émettre un avis n'allant pas dans le bon sens, c'est-à-dire celui du maire, au sujet de l'édicule place Unterlinden a reçu un courrier dans lequel était écrit qu'il n'avait pas à critiquer le mobilier urbain. On pourrait multiplier les exemples...

17 août 2019

Le centre-ville se vide de ses habitants

Ce que Colmar info dénonce depuis bientôt deux ans se confirme : entre la pression touristique devenue insupportable et le manque de places de parking, de plus en plus de Colmariens quittent le centre-ville.
Philippine Kauffmann donne la parole à cinq habitant(e)s qui ont choisi de déménager. De nombreux autres témoignages sont publiés sur ce blog.




Des Colmariens ont choisi de quitter le centre-ville, notamment à cause de la pression touristique toute l’année. Archives L’Alsace/Thierry GACHON

16 août 2019

Bernard FRIEDRICH

L'impardonnable faute d'un grand maire trop addict au pouvoir... et désormais proche du parjure.

« C'est avec émotion et beaucoup d'affection, que je vous annonce officiellement ma candidature aux Élections Municipales des 23 et 30 mars 2014. Ce sera mon dernier mandat si vous m'accordez votre confiance. Je tenais à vous faire cette annonce personnellement, avant l'information donnée par la presse (sic). » Les Colmariens auront reconnu le premier paragraphe de la "lettre du maire" du 27 janvier 2014 !

Toute spéculation relative à une nouvelle candidature en 2020 est donc à exclure. Pas si sûr à en croire la rumeur... et l'auteur lui-même qui a déclaré qu'il ne se prononcerait qu'en fin d'année ! Son excellente mémoire serait donc sélective : il ne peut avoir oublié cette importante promesse faite sans autre condition que celle d'être élu en 2014... sauf s'il ne s'agissait à l'époque que d'un de ces engagements attrape-nigaud.

Il ignore apparemment que « l'appât immodéré de l'argent, comme celui du pouvoir, a un prix : la dignité » (Paul Carvel).

« Tout pouvoir tend à corrompre. Un pouvoir absolu corrompt absolument. » Devrait-on appliquer cette sentence de Lord Acton à ce « bon maire » qui après vingt années de règne peut certes s'enorgueillir d'une réputation de bon gestionnaire et de quelques belles réalisations encore perfectibles MAIS qui doit aussi assumer une faute grave : celle d'avoir exercé un pouvoir sans partage, écartant sans ménagements quiconque ne partageait pas ses avis ou critiquait ses décisions, oubliant de préparer l'avenir... sauf le sien bien sûr. Démocratie ? Un terme à la saveur toute particulière pour cet homme en campagne permanente en vue d'une prochaine réélection : il aura ainsi réussi la triste performance d'éliminer toute opposition et, dans son camp, d'écraser dans l’œuf toute velléité de régner un jour. Pour n'avoir su au fil des ans déceler et former la « relève » - ce qui, aussi, est un devoir majeur de tout responsable - le voici acculé au « risque de parjure » s'il renie par une nouvelle « dernière » candidature ses engagements écrits de 2014. Triste fin pour un homme qui se targue d'une éthique irréprochable et clame haut et fort ne jamais faillir au respect de la parole donnée. Osera-t-il resservir son plat préféré du « choix gaullien » ou « cornélien » bien rassis depuis le triste épisode de l'élection annulée par le TA en 2008 pour « avoir exercé des pressions sur une partie de l'électorat » (sic) ? Croit-il vraiment être le seul capable de sauver Colmar de ce vide sidéral de candidats crédibles... vide dont lui seul est responsable ? Croit-il vraiment détenir LA vérité, être irréprochable dans ses choix et ses méthodes ?... au fond être irremplaçable ? Il serait bien le seul !

Certes il ne s'agit encore que de « bruits » et hormis l'assassinat de son dauphin présumé (tout compte fait un bon service rendu à ses concitoyens car qui mieux que lui pouvait en évaluer la valeur !) l'homme reste discret mais pas inactif à en croire les on-dit de sondages, contacts divers, voire de demande d'investiture LREM, en l'occurrence incontestablement un véritable crève-cœur pour ce fils spirituel du Général !

Si, comme il le prétend, il aime et ne veut que servir Colmar et les Colmariens (au détriment de ses intérêts personnels le cas échéant !) il doit mettre rapidement un terme à « l'insoutenable suspens » et confirmer l'engagement solennel et sans ambiguïté pris le 27 janvier 2014 ? Qu'il soit rassuré sur l'avenir de Colmar : il n'y aura pas de catastrophe, d'autres talents existent qui aiment eux aussi Colmar et possèdent compétences et expérience pour poursuivre son œuvre enrichie de nouvelles idées ! Il peut partir tranquille ; nul n'est irremplaçable et les Colmariens ne courent aucun risque !

14 août 2019

Bernard RODENSTEIN

Le sens du sacrifice !

Photomontage E. Dabrowski


Colmar et les Colmariens sont les victimes innocentes de l’afflux touristique de plus en plus incontrôlable qui menace d’étouffer le centre-ville.
J’ai cherché à comprendre ce qui nous valait ce succès qui dépasse largement les espérances des promoteurs de la chose ?
Il y a bien sûr le musée Unterlinden avec le retable d’Issenheim. Il n’attire qu’une certaine élite culturelle. Il y a un canal qui traverse la ville sur lequel sont promenés à prix coûtant les badauds ébaubis menés en bateaux à fond plat sur une distance de près de 500 m.
Il y aura bientôt un musée du chocolat. Il y a des maisons à colombages. Un tout petit centre-ville dont on a vite fait le tour. En hiver du vin chaud. Des babioles made in China.
Et tout cela attire des centaines de milliers de touristes, notamment chinois ! Allez comprendre pourquoi ?
Il m’est d’avis qu’ils se pressent chez nous pour découvrir notre maire ! Mondialement connu. À la réputation désormais planétaire ! Inamovible ! Éternel ! Indéboulonnable ! Impérial ! Digne de l’Empire du Milieu !
Je les comprends. C’est un phénomène. Assez unique en son genre.
Ma suggestion est que nous en fassions don, de son vivant, à nos amis chinois pour leur épargner ce long voyage ! Ils l’auraient en permanence à leur disposition. Ça devrait leur plaire !
Bartholdi, l’enfant de Colmar, a bien fait don de sa statue de la Liberté à l’Amérique. Nous pourrions faire aujourd’hui ce cadeau à la Chine pour rééquilibrer nos échanges internationaux !
Je n’ai pas demandé son avis au principal intéressé. Je pense que l’idée de se faire adorer par plus d’un milliard de Chinois devrait le séduire ! Et puis, il n’a pas non plus demandé notre avis à nous avant de faire venir autant de Chinois à Colmar !

12 août 2019

Isabelle Kieffer

BRÈVES

« Selon que vous serez puissant ou misérable » : près d’un des meilleurs boulangers de Colmar, parfois compliqué de se garer quand on vient de loin pour pain et viennoiseries, quelques places souvent occupées par les clients de l’hôtel proche.
Alors, c’est vrai, il arrive qu’on se mette à cheval sur le trottoir pour 10 minutes. Les employés de la boulangerie mettent en garde « faites plusieurs fois le tour du pâté de maisons, attendez une place, la police municipale en est à sa troisième tournée de P.V. ».
On suit le conseil et vite.
Sauf que pour leur pause gourmande ces policiers font de même ou mieux : carrément la voiture sur le trottoir.
Sûr qu’à eux il n’arrivera rien.

Lieu de quiétude et poumon vert : c’est pour cela qu’on s’installe avenue de la Marne en bordure du Champ de Mars.
Sauf que chaque week-end d’été celui-ci est occupé jusque très tard dans la nuit par des fêtards peu soucieux des riverains. On crie, on hurle, on vocifère, on chahute, on boit beaucoup, on fume, on mange, bref on s’éclate (ouf, on met des préservatifs). Les riverains ne dorment pas et les promeneurs du petit matin constatent les dégâts : papiers gras, emballages divers, gobelets bouteilles, verre brisé et canettes. Les poubelles, nombreuses, sont apparemment trop loin… et de toute façon elles débordent déjà.
Impossible à la police de faire des rondes ?

O tempora, o mores : consternant le spectacle d’un groupe de touristes très âgés (l’étant presqu’autant, je me permets de l’écrire) faisant péniblement le tour du marché couvert à 9h du matin, les yeux fixés sur les chaussures, sans regarder et encore moins acheter.
Mais qu’est-ce que c’est que cette société où on pousse à consommer du voyage ? on ne visite plus une ville, un pays, on ne les découvre pas. On les « fait ». Et on coche la case : Paris : fait, Venise : fait, Colmar : fait, Croatie : fait……. On n’a rien vu ou si peu mais on a rempli le cahier des charges d’une société de loisirs frelatés.
(Les très jeunes : les yeux rivés au smartphone, vivement que ça se termine et qu’on prenne un pot à une terrasse après avoir acheté une cigogne en peluche.)

Pas de chance : le maire est la personnalité politique préférée des Français. Ben, pas des Colmariens qui ne savent toujours pas qui se présente officiellement et avec quel programme.

Mutatis mutandis : les candidats à la mairie ne devraient pas reproduire l’erreur des démocrates face à D. Trump : se limiter à critiquer violemment sans rien proposer. Cela finit par être stérile.

10 août 2019

BRÈVES DE COLMAR


⇨ Le maire qui, comme chacun sait, ne se représentera pas aux municipales (promesse de 2014) téléphone tous azimuts pour tenter de recruter du monde sur sa liste avec promesse d'un poste à la clé. Sont particulièrement visés des membres de l'opposition qu'il relance régulièrement. Peut-être se dit-il que ce qui a marché avec Sainte Odile hier, devrait pouvoir se répéter aujourd'hui.

⇨ Oui, il leur arrive (aussi) de se tromper
DNA - Zapping du 10/8/2019 - "Tristan Denéchaud bouge encore"
« (...) Il devait y avoir une bonne ambiance mardi soir, au cercle Saint-Martin, où Stéphanie Villemin et Tristan Denéchaud se sont retrouvés pour une réunion du comité local LREM en vue… des municipales. »
Sauf que Tristan Denéchaud n'était pas présent à ladite réunion (voir ci-dessous) :


Petit point sur la politique colmarienne suite au "Zapping" DNA de ce matin.
Si je revendique souvent mon autonomie, qui est une de mes "marques de fabrique", il n'en reste pas moins que j'ai des relations tout à fait cordiales avec Stéphanie Villemin. Nous sommes en concurrence pour l'investiture aux municipales, mais c'est une situation assez classique dans un mouvement. Une investiture, c'est un "plus" pour se situer par rapport aux électeurs, mais ça n'est pas l'alpha et l'oméga. Ce n'est pas pour cela que je me bats, mais pour l'avenir de Colmar et le bien-être de ses habitants.
Ah, et petit détail : je n'étais pas à la réunion LREM de mardi dernier, pour la simple et bonne raison que j'étais... en Argentine. Et j'ai de solides alibis !
Tristan Denéchaud

7 août 2019

[Municipales]
AU SECOURS !

Bernard FRIEDRICH 

Par un "partage" de madame V. Valentin je découvre que contrairement à ses engagements passés (2004), non seulement Gilbert Meyer a déjà décidé de se représenter aux prochaines municipales, mais qu'en outre il le fera sous la bannière LREM ; décidément un homme sans parole, indigne de la confiance de ses concitoyens. Bref un G(ros) M(enteur) insatiable servant une fois encore sa rengaine à l'électeur : « Sûr, les amis, ce coup-ci ce sera bien ma dernière candidature. Alors soyez bon avec le vieux que je suis ; n'ai-je pas toujours été votre bon maire ? alors soyez sympa et laissez-moi jusqu'au bout jouir du pouvoir et des ors qui s'y rattachent ! Même les amis du président m'aiment du moment que je fais allégeance ! »

Quelle tristesse de voir des personnes comme notre maire ne pas avoir encore saisi l'intérêt pour une communauté de vivre de temps à autre un changement de régime avec de nouvelles idées, de nouvelles méthodes, un sang nouveau ! Il ne pense qu'à lui, persuadé d'être irremplaçable, de n'avoir face à lui que des incapables. Certes il fut bon gestionnaire, certes il n'a pas démérité dans ses fonctions ; mais, même si cela lui coûte, il est temps de laisser à d'autres le soin de relever le défi avec des idées et un sang nouveau.


4 août 2019

Benoît LEGRAND

Comment gagner les élections municipales ?

Le temps avance, la trêve estivale arrive à son apogée et les élections approchent à grands pas. Autour de moi, j'entends toujours les habituels combats de coqs, à savoir qui aura la plus grosse pour l'emporter. Et ça y va des alliances, des trahisons, des promesses rompues et autres forfaitures. Ne vous y trompez pas, si vous voyez des candidats faire la tournée des événements mondains pour serrer des paluches, fuyez... Car si vous pensez que, parce qu'il vous a touché la main, une relation forte et accessible s'est installée, c'est que vous êtes naïfs. Des paluches, ils en serrent des milliers. Ce qu'ils font avant les élections pour vous charmer, ils ne le feront pas après. Ils risquent fort de ne même plus se souvenir de vous, car c'est humainement impossible.

Alors je pose la question, comment gagner les élections municipales ? Je vais en décevoir certains qui attendaient d'avoir une réponse toute faite pour s'asseoir sur le siège du premier magistrat. En effet, il n'y a pas de recette magique hors de la veulerie pour manipuler les masses et accaparer le pouvoir. Je suis et je resterai du coté du citoyen, et c'est de leur point de vue que je me positionne en posant cette question. Je pourrais la redéfinir comme suit : comment faire pour que la municipalité ne soit pas une fois de plus volée aux Colmariens ? Que ceux-ci n'aient pas leur mot à dire quant à l'orientation générale de la politique de la ville ?

Les esprits critiques avisés me diront que c'est toujours bien de vouloir que le peuple soit souverain, que c'est un vœu pieu que tout le monde puisse participer à la discussion et construire le monde de demain, mais que l'argumentum ad populum est un sophisme et que c'est totalement démagogique de dire ça. Et ils auraient raison, car imaginons que n'importe quel Colmarien veuille que son plan pour la ville soit appliqué ; l'équipe municipale devrait alors écouter chaque personne et réussir à faire une synthèse du tout ; au vu des moyens humains disponibles, c'est impossible.
Comment faire pour ménager la chèvre et le choux, l'exigence démocratique et l'efficacité décisionnelle ?

L'avis de tous doit pouvoir être pris en compte. Mais tous les avis ne sont pas toujours pertinents, pis encore, il est possible que plusieurs avis soient contradictoires. Enfin, certains avis peuvent être pertinents mais superfétatoires. Ce sont tous ces cas de figure qui parasitent la synthétisation, et tous ne peuvent pas être traités sans énormément de personnes. Si l'équipe municipale n'a pas assez de personnes à mettre à disposition, il y aurait pourtant au moins autant de personnes ayant un avis que d'avis.
La solution serait donc que les personnes qui ont un avis puissent le partager, le confronter et le développer avec celui des autres. Que de cette somme d'avis émerge un avis synthétique et accepté par tous ceux l'ayant élaboré (avis pouvant contenir des clauses conditionnelles). Alors, ces avis auront le poids de ceux qui les partagent, et seront comparés entre eux jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Alors cet avis unique sera l'avis suivi par tous, et donc l'avis de tous. Il pourra donc s'appliquer à tous. Tout ceci est très théorique, car c'est factuellement la chose la plus compliquée à faire quand on est aux responsabilités : réussir à produire la synthèse de l'avis de tous, et convaincre tout le monde que c'est le meilleur avis à avoir.

Pour que cette périlleuse entreprise se fasse, il faut une structure, mais il n'est pas obligatoire qu'elle soit rigide. Il faut bien distinguer deux cas, le "haut" de la structure et le "bas" de la structure. Pour le "bas", chaque citoyen peut décider d'aller voir un autre citoyen pour partager leurs avis, et rien que ça, en soit, produit une structure. Mais ça peut être de n'importe quelle forme et adapté à n'importe quel groupe social. Pour le "haut" en revanche, c'est la partie fédérative commune, celle qui permet de regrouper tous les avis. Il faut donc que tout le monde soit d'accord sur le fonctionnement de la synthétisation. En période électorale, où les réflexions et avis sont les plus prolifiques, le "haut" de ce type de structure aurait toutes les chances de s'adapter à la forme de l'élection pour prendre le pouvoir et l'utiliser pour faire appliquer les synthèses. Ce serait donc l'émergence d'une liste citoyenne.

Alors, certains diront : la liste citoyenne, encore un vœu pieu, car rien n'est jamais vraiment purement citoyen. Nous ne partons pas de rien et Colmar a une histoire. Dans les groupes sociaux qui pourraient participer à une liste citoyenne, je distingue trois classes : les groupes organisés à vocation politique, les groupes organisés et les citoyens. On ne va pas se mentir, le Colmarien ou la Colmarienne lambda aura moins de chance de monter son propre groupe social pour y produire un avis politique que dans des groupes qui auront déjà l'expérience du vécu comme des associations ou des collectifs. De la même manière, les groupes organisés qui n'ont pas de vocation politique auront plus de mal à produire un avis politique que les groupes organisés dont c'est la vocation.
C'est malheureux à dire, mais pour ces raisons, les listes citoyennes sont souvent initiées par les partis politiques locaux. Non pas parce qu'ils sont "tous pourris" et qu'ils ne veulent pas laisser le pouvoir au peuple, mais parce qu'ils ont l'expérience du débat et de la campagne, les réseaux, et que ce sont souvent les seules qui se lancent à chaque élection. Après tout, les membres des partis politiques sont aussi des citoyens avec un avis, et ils le peaufinent régulièrement.

L'interrogation à se poser en participant à une liste citoyenne est celle de savoir si cette liste est là pour propulser un parti dans la campagne en lui donnant une légitimité populaire, ou si elle est là comme son nom l'indique pour faire vivre la citoyenneté de ceux qui veulent s'impliquer.
S'il n'existe pas de détecteur à entourloupe politique, quelques signes peuvent alerter :

Un seul parti est représenté ? Vous êtes tombés dans le comité de campagne de ce parti !

Plusieurs partis sont représentés ? Vous avez la garantie qu'il y aura des dialogues à l'intérieur de cette liste citoyenne, puisque aucun parti n'acceptera de jouer les supplétifs pour les autres partis. Il faut néanmoins rester vigilant, que ce ne soit pas uniquement la parole de ceux qui peuvent faire vaciller l'équilibre interne de la liste qui soit pris en compte.

Le point le plus critique et le plus emblématique de l'édition d'une liste citoyenne restera quand même la désignation et l'ordonnancement des candidats et candidates. Mais comme je l'ai dit plus haut, ce n'est qu'une adaptation d'une structure organisée dans la forme des élections municipales. Certes il n'y aura pas de place pour tout le monde, certes des ego vont être heurtés. Mais si tout le monde considère que la structure initiale doit continuer à perdurer après qu'elle ait remporté les élections, alors les places et l'ordre sur la liste n'aura plus vraiment d'importance.

1 août 2019

MUNICIPALES

Les candidats potentiels à la mairie de Colmar n'auront pas attendu la rentrée pour se livrer au jeu des alliances, alors que les investitures continuent de tomber. Selon une indiscrétion en provenance de Paris, il semblerait que LREM ait décidé d'accorder son soutien à Gilbert Meyer. Stéphanie Villemin étant incluse dans le deal, malgré ses dénégations antérieures, serait en bonne place sur la liste Meyer. Le MoDem au niveau national se rangeant derrière LREM, Tristan Denéchaud n'aurait pas son investiture, ni d'ailleurs celle de LREM qu'il a également sollicitée, Stéphanie Villemin ayant manœuvré pour qu'elle lui soit refusée.
Déjà contestée au sein de son propre camp pour ses méthodes autoritaires, SV aura du mal à convaincre les Marcheurs de voter Meyer, une majorité d'entre eux n'en voulant plus.

Eric Straumann aura l'investiture LR face à Meyer. Quant à Yves Hemedinger, il semblerait de plus en plus décidé à vouloir se présenter sans étiquette...

Des nouvelles pas très enthousiasmantes pour celles et ceux, nombreux, qui souhaitent un réel changement de politique municipale. Une consolation, en même temps qu'un espoir : pour les municipales aujourd'hui, une forte majorité d'électeurs prend ses distances vis-à-vis des formations politiques selon une enquête d'OpinionWay pour Cap Collectif.

31 juillet 2019

Isabelle Kieffer

DES PROPOSITIONS ?

Sensible aux critiques critiquant la propension à la critique des participants à ce blog, je me dis qu’on peut tenter autre chose. Il y aura tant à faire pour Colmar et les Colmariens qu’il faut trier les sujets.

Commençons par quelque chose.

Je demande donc aux candidats aux élections municipales de donner leur position sur ces trois points :

Stationnement

En lieu et place du macaron à 600 € (au fait il s’en est vendu combien ?) quelle proposition tarifaire avantageuse sera faite aux habitants de l’hyper-centre compte-tenu de l’achèvement du parking de la Montagne Verte ? Et dans les autres parkings ?

Y aura-t-il une seule carte de stationnement de 2 heures fractionnables pour tous les Colmariens sans distinction ?

La gratuité pour les professions médicales, parce qu’elles le valent bien et qu’il ne faut pas décourager l’installation de jeunes médecins et paramédicaux.

Tourisme

Une limitation du marché de Noël dans l’espace et le temps ? La place Rapp pourrait accueillir bon nombre de petits chalets (la patinoire peut être installée ailleurs) et une durée de 3 semaines serait bien suffisante, rien n’empêchant par ailleurs les touristes (et les habitants) d’arpenter la ville décorée mais libérée, délivrée du trop-plein mercantile.

Une restriction à l’étalement des terrasses, des portants sur les rues, les trottoirs et les places pour laisser une voie libre et sûre aux piétons.

Une limitation aux nuisances sonores de certains bars.

Propreté

M. Friedrich a raison, les porcs autochtones mais aussi étrangers pullulent. La paresse et le sans-gêne dominent. Surtout l’été où le pique-nique est roi. Mais le flagrant délit étant compliqué, la nouvelle municipalité ne devra t-elle pas prendre d’autres mesures ?

- une augmentation du nombre d’employés chargés de collecter les ordures et de nettoyer pour assurer des passages plus fréquents.

- la création d’un service d’enlèvement des encombrants une fois par mois, beaucoup de villes le font. Ou bien, pour une durée limitée, une benne géante à un endroit stratégique.

Des campagnes d’affichage fréquentes pour sensibiliser non seulement au civisme mais aussi au respect d’un environnement pollué par les emballages, les gobelets, les couverts, les pailles des fast-foods, les canettes, les mégots et les déjections canines.

C’est un début, non ?

30 juillet 2019

LES ECHOS
Édito de Jean-Marc Vittori
Publié le 29/07/2019

Les excès du tourisme

De nombreuses métropoles européennes réagissent face à un afflux non maîtrisé de touristes, qui génère trop de nuisances. Cela marque une rupture avec une période où l'on recherchait à attirer toujours plus. Et cela implique de trouver un nouvel équilibre en inventant le tourisme de demain, moins concentré sur certains sites.

Dubrovnik est un chef-d'oeuvre en péril perpétuel. Nichée sur la côte croate, l'ancienne Raguse a été frappée par un tremblement de terre en 1979, qui raviva le souvenir du séisme qui la ravagea au XVIIe siècle. Les quatre cinquièmes de ses bâtiments ont été touchés par des obus lors du conflit qui accompagna la dislocation de la Yougoslavie, entre 1991 et 1993. Un incendie entoura la cité médiévale en 2007.

Aujourd'hui, un mal plus pernicieux la ronge : le tourisme de masse. Le nombre de visiteurs a explosé, dopé par l'essor des croisières et le succès planétaire de la série vidéo Game of Thrones (les scènes de la fameuse capitale du royaume des Sept Couronnes, Port-Réal, y ont été tournées). Fin 2016, l'Unesco a menacé la ville d'être expulsée de sa liste du patrimoine mondial, lui intimant de limiter le nombre de visiteurs à 8.000 par jour. La municipalité est allée plus loin, abaissant la barre à 4.000.

La perle de l'Adriatique est loin d'être la seule à souffrir du surtourisme. Venise avec les paquebots géants, Barcelone avec les foules envahissant ses Ramblas… et Paris aussi, où le Louvre a battu son record en accueillant à lui seul plus de 10 millions de visiteurs l'an dernier. L'approche des élections municipales échauffe les esprits, avec des polémiques qui enflent ici sur les logements AirBnB ou là sur les cars de tourisme.

Il va falloir trouver un nouvel équilibre. Longtemps, pays et villes ont tout fait pour attirer le plus grand nombre possible de visiteurs. Leurs efforts ont parfois payé au-delà de leurs espérances. L'essor des classes moyennes dans les pays émergents, l'efficacité toujours plus grande des professionnels du secteur et les bousculements induits par le numérique ont amplifié les flux. Mais le maximum n'est pas l'optimum. Au-delà d'un certain seuil, les effets négatifs l'emportent sur les effets positifs. Vient alors la tentation des mesures idiotes.

Pour trouver le nouvel équilibre, il faut s'efforcer d'avoir une vision d'ensemble des avantages (activité supplémentaire, création d'emplois, animation) comme des inconvénients (congestion, pollution, éviction des habitants). Il faut décider seulement après, en recourant à la palette des outils possibles (réglementations en tout genre, voire taxation). Il faut surtout imaginer. Il est sans doute possible d'accueillir davantage de touristes dans de bonnes conditions pour tout le monde à condition d'étaler les flux dans le temps et surtout dans l'espace. Avec des centaines de musées, des milliers de châteaux, une formidable diversité de sites naturels, la France a des atouts indéniables pour inventer le tourisme de demain. Reste à savoir les jouer.

Jean-Marc Vittori

29 juillet 2019

Bernard FRIEDRICH

Invasion de porcs à Colmar ?

Une espèce originale de porc prolifère depuis quelques temps dans la cité de Bartholdi venant enrichir une faune locale pourtant déjà fort bien pourvue avec son exceptionnel et rarissime "animal politique", ses poules écologiques (idée importée de la Drôme en 2014), ses corbeaux honnis de tous, son rarissime et unique exemplaire de kangourou "songe-creux" et des citoyens-pigeons apparemment ravis de se faire plumer sur les parkings ; il s'agit du fameux "porc colmarien" qui se distingue de ses congénères des campagnes par sa crasse et sa propension à déposer nuitamment ses déchets et ordures (m...) de toutes sortes à proximité des pourtant assez nombreuses poubelles implantées dans la cité ; et ce au plus grand mépris des règles élémentaires d'hygiène, de civisme, de respect de ses concitoyens et avec le plus grand dédain envers les personnes chargées de collecter nos ordures. Fainéants, paresseux et bêtes ils viennent là se débarrasser de leurs vieux vélos, de matelas usés et malpropres, de bouteilles, vieux papiers et cartons qu'ils n'ont même plus la force de jeter dans les poubelles vides ! Faut-il créer au budget municipal un fonds spécial pour compenser les frais induits par un déplacement aux déchetteries ? Faut-il installer devant chaque poubelle des caméras de surveillance et verbaliser sévèrement toute infraction ? Faut-il fouiller systématiquement les dépôts sauvages pour tenter d'identifier et sanctionner les malpropres contrevenants ? Et pourquoi pas, lorsque l'infraction est avérée, aller déverser les ordures déposées dans le salon des coupables ?

Utopiques et inutiles ces recommandations lorsqu'il suffirait que les Colmariens si fiers et heureux d'habiter selon certains la ville la "plus belle" d'Alsace fassent un modeste geste de bonne conduite.

Exagération diront certains ? Hélas non, simples constats de ces derniers jours en face de Midas et un peu plus haut dans la rue de Thann confirmant de déplorables habitudes ! Pourtant existent dans un rayon de quelques centaines de mètres 4 emplacements dédiés au tri des ordures !


Rue de l'Ours, aujourd'hui, 29 juillet 2019. Le concours continue.

28 juillet 2019

Brèves de Colmar


⬦ Emmanuel Macron a accueilli mardi 23 juillet à l’Élysée Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne qui a fait sa déclaration d'abord en français, puis en anglais. Inadmissible pour Eric Straumann, selon lui, elle aurait dû s'exprimer en allemand.


⬦ Notre joyeux drille adore la Foire aux vins et on le comprend. N'est-ce pas l'endroit idéal qui permet à la fois de lever le coude et de serrer un maximum de mains ?


⬦ Rien de tel pour soigner sa notoriété que de montrer que l'on communique d'égal à égal avec les grands de ce monde. Quand Trump s'en prend sur Twitter aux vins français, Eric Straumann lui répond que les vins blancs d'Alsace sont les meilleurs du monde. Sûr que ça va impressionner le yankee.


27 juillet 2019

UN CENTRE-VILLE EST AUSSI UN LIEU OÙ L'ON FLÂNE ET OÙ L'ON SE RENCONTRE

Article paru dans "The Guardian" et qui concerne la ville de Mulhouse. Colmar devrait s'inspirer de ces initiatives et de leurs effets induits.




26 juillet 2019

Isabelle Kieffer

Musée UNTERLINDEN (suite)

Suite à la mise au point de la Société Schongauer [voir notre publication du 21 juillet 2019], on peut se demander où est l’intérêt que notre musée Unterlinden soit géré par elle. Sauf respect et pérennité d’une tradition historique peut-être dépassée ? Sauf respect pour tout travail mené par des bénévoles.

Si ce particularisme semble coûteux pour les visiteurs, il protège peut-être de hordes au comportement insupportable, de celles prenant des selfies à tour de perches devant un retable qu’elles ne regardent même pas ?

S’agit donc de réfléchir.

J’ai adhéré pendant quelques années, je ne recevais aucune information, aucune proposition pour des activités quelconques, aucune convocation à une réunion des membres ; quand je n’ai pas renouvelé mon adhésion, je n’ai été ni interrogée sur mes raisons ni relancée.

Cette vénérable et honorable société peut-elle envisager d’être plus ouverte ? Peut-elle se faire mieux connaître, utiliser à bon escient les réseaux sociaux pour mieux informer des événements organisés ? Ces événements sont-ils un succès ? Attirent-ils un nouveau public ?

Le musée peut-il proposer des réductions plus conséquentes, une entrée libre un jour par mois, faire un effort vers les jeunes, les familles en cherchant à fidéliser ceux qui habitent Colmar et environs...

On peut se poser aussi la question du dynamisme : on sait bien qu’une exposition temporaire, avec des œuvres extérieures au fonds, coûte très cher à monter, à assurer. Mais c’est un moyen pour faire venir des visiteurs qui ont fait le tour de ce qui est exposé à l’année ou ne trouvent pas assez intéressantes les expositions temporaires proposées de temps à autre alors qu’il y a de sérieux rivaux à proximité. Est-ce envisageable ou bien y a-t-il aussi un étranglement financier ?

Faudrait tout de même sortir du doux ronronnement qui participe aussi de la désaffection.

S’agit donc d’avoir de l’imagination.

23 juillet 2019

Les bateliers de la Lauch


« On devrait fournir les cacahuètes aux touristes, pour qu’ils puissent les lancer aux riverains.
En tout cas la petite Venise porte bien son nom. »

21 juillet 2019

Courrier des lecteurs
[21/7/2019 18:48]

MUSÉE UNTERLINDEN : Visites guidées de 1H30 à 17,50 €

Référence à un article paru dans l'Alsace du samedi 20 juillet dont le titre est « MUSÉE UNTERLINDEN - Visites guidées Chefs-d'oeuvre emblématiques ».
Le musée organise ce qui est appelé visite découverte « Chefs d'oeuvre ». La durée est de 1H30. Là ou ça coince, c'est le prix, très élevé de la visite. Le tarif est de 4,50 € en sus du droit d'entrée. Le droit d'entrée au muséee Unterlinden est de 13,00 €. Cela nous fait une visite guidée de 1H30 au tarif de 17€50 !
Franchement, qui peut se payer ce genre de visites guidées ? Déjà le prix d'entrée du musée est élevé. Le tarif pour la collection permanente au Louvre est de 15 € et Orsay 13 €. Le musée Unterlinden est un beau petit musée de la ville de Colmar mais n'est aucunement comparable au Louvre ou Orsay. Pas loin au nord de Colmar, le prix d'entrée au musée des beaux arts de Strasbourg est de 6,50 €. Ce n'est pas en pratiquant un tarif d'entrée aussi élevé que l'on va inciter les Colmariens ou les touristes à visiter le musée Unterlinden. Le maire de Colmar avait fixé le nombre d'entrée à 320 000 voire 500 000 (Alsace 14/07/2019). Une piste, peut-être, serait de faire venir les touristes asiatiques au musée Unterlinden en y installant un "Chinese Restaurant".



La réponse du Musée Unterlinden

Nous vous remercions pour votre commentaire et nous avons entendu votre avis.
Le Musée Unterlinden est un musée géré par une association, la Société Schongauer qui vit grâce aux entrées des visiteurs, contrairement aux musées de Strasbourg qui sont des musées municipaux.
De plus, les musées nationaux comme le musée du Louvre ou le musée d’Orsay bénéficient de financement du Ministère de la Culture pour leur fonctionnement.
Le Musée Unterlinden est un musée d’envergure internationale présentant des collections de l’archéologie à l’art moderne sur près de 8000 m2 mais est aussi un acteur local et régional.
Les visites guidées sont réalisées par des médiateurs, historiens de l’art. Un travail de médiation est aussi réalisé par les médiateurs à destination des scolaires avec des visites thématiques.
Les scolaires de l’Académie de Strasbourg bénéficient de la gratuité d’entrée.
Des formules d’abonnement sont proposées à l’année comme la carte abonné pour 35 € / an offrant l’accès illimité au musée et les visites à 4,50 € ou la carte de membre à la société Schongauer pour 50 € / an offrant un accès illimité au musée avec la personne de son choix, l’accès à des visites réservées, à des rencontres mais aussi l’accès aux visites guidées au tarif de 4,50 €…
Le musée invite les visiteurs les jours de gratuité à découvrir les collections et à participer aux événements à l’occasion de la nuit des musées et de la journée du dimanche dans le cadre des journées du patrimoine.


20 juillet 2019

EN MARCHE VERS LA MORT DU JOURNALISME
Edito de Denis Robert

Il y est question, entre autres, du groupe EBRA-Crédit Mutuel, propriétaire des journaux L'ALSACE et DNA.

18 juillet 2019

Bernard FRIEDRICH

Municipales 2020, c'est parti !

15 et 22 mars 2020 : les dates des prochaines municipales sont fixées. Ce qui pour le moment se tramait en sourdine devrait peu à peu s'étaler au grand jour... dans un contexte pour le moins flou et ambigu.

- Monsieur Meyer dont tout le monde salue la compétence, l'éthique et l'honnêteté, a publiquement renoncé lors de sa dernière réélection à briguer un nouveau mandat en 2020. Sage décision pour un homme de son âge après plus de 20 années d'un règne sans partage avec certes une saine gestion et de belles réalisations (surtout immobilières) mais aussi des choix et orientations "strictement personnels" discutables, des maladresses, voire des erreurs, et surtout un style et des méthodes confinant à un autoritarisme inutile et dépassé. Des rumeurs sur une "possible" nouvelle candidature circulent cependant, probablement initiées et soutenues par quelques fidèles pour qui "la soupe est bonne"... Fake news, sans hésitation ; homme d'une droiture exemplaire, conscient aussi des effets de l'âge et de l'usure du pouvoir, monsieur Meyer ne peut en aucun cas renier ses engagements et trahir ses électeurs d'hier. Il suffit de voir avec quelle hargne il s'accroche à l'exécution de son programme sans jamais infléchir la ligne fixée ! Donc "exit" avec honneur le prince... et place au renouveau ; car quelles que soient les qualités des responsables en place et les résultats obtenus, il est indispensable d'en changer périodiquement pour d'un œil neuf faire le point, innover et le cas échéant introduire de nouveaux objectifs, avec un style et des méthodes différents. Rien de pire qu'un responsable pétri de certitudes !

- Monsieur Y. Hemedinger, le "dauphin" d'hier, a du plomb dans l'aile depuis que celui qu'il a si obséquieusement servi durant tant d'années l'a publiquement discrédité en déclarant le "costume trop grand pour lui". Pour avoir usé et abusé si longtemps de l'homme, il est certainement le mieux placé pour juger de sa personnalité, de son caractère et de ses compétences. Quand le maître fait barrage à l'élève trop fidèle, la messe est dite. Mais l'intéressé n'a qu'une seule ambition : être maire de Colmar. Prêt à renier ses engagements et actions d'hier, il cherche donc des soutiens tous azimuts, sans toutefois dévoiler le moindre projet d'avenir. Il faut, pour lui, choisir son camp : "Meyer ou Hemedinger!"... pas très motivant ! Et vu son passé, certainement pas le gage d'un renouveau tant attendu.

- Probablement parti trop tôt (et de trop loin), sans réelle appréhension de l'importance de "l'engagement d'un élu municipal", monsieur B. Nicolas a assez rapidement jeté le manche, laissant un goût amer dans la bouche de ses soutiens qui croyaient avoir enfin trouvé "l'homme nouveau" pour Colmar.

- Certains ont alors évoqué la création une "coalition" des petites formations pour faire barrage à une liste de l'actuelle majorité. Certes, une possibilité, mais avec quel leader et quel programme ? Donc, pour le moment, une simple hypothèse ; plus facile à dire qu'à concrétiser.

- Monsieur Straumann, souvent évoqué dans "des configurations électorales" diverses. L'homme a du caractère, des compétences indéniables, des relations utiles aux bons échelons, une connaissance affinée du milieu, de l'expérience, du charisme et de l'empathie. Il a bien sûr des adversaires mais aussi des supporters, des qualités et des défauts, comme tout le monde. Un candidat potentiel crédible... s'il se déclare. Attendons !

- La possibilité existe aussi de voir faire acte de candidatures des femmes ou hommes d'autres horizons tentant de surfer sur la vague des résultats des élections européennes, voire d'une personnalité "providentielle" restée jusque-là dans l'ombre et dont le charisme et les qualités pourraient séduire les Colmariens avides de changement ; et ils sont nombreux. En effet, pourquoi ne pas rêver un peu ; nul n'est irremplaçable, personne ne détient la science infuse !

16 juillet 2019

Isabelle Kieffer
désespérée


Que cela se dise en termes choisis ou pas (tant la colère et la tristesse sont grandes), vivre normalement, agréablement, à Colmar tient du défi.
Habitués que sont les Colmariens à rester claquemurés chez eux lors de tous les événements dits festifs, ils n’ont pas répondu « présent » lors du passage du Tour : une ville morte, des avenues désertes. Les professionnels ayant à travailler au centre ont annulé, reporté, décalé leur activité ; d’autres n’ont vu ni patients ni clients et ont fait un chiffre d’affaire nul.

Réfléchir longtemps avant de prendre un rendez-vous, de prévoir quelques courses : stationner, où, à quel prix, quand, éviter les heures d’affluence des touristes, les rues barrées ou en travaux.
Ceux qui peuvent aller et venir à vélo ou à pied ont bien de la chance. Il faut être en bonne forme, ne pas avoir de jeunes enfants, de parents âgés, un handicap.

Devoir renoncer à ses commerçants de longue date avec lesquels on a tissé une relation de confiance, est-ce normal ? Se faire livrer plutôt que de risquer de ne pas trouver un stationnement et se priver ainsi d’un lien social et d’une sortie, est-ce normal ? Qu’un commerçant désespéré vous appelle pour dire « je viens vous chercher et vous ramènerai » est-ce normal ? On ose à peine avouer que l’on s’est résigné à aller hors-centre.

Pourquoi ne pas mettre la place Scheurer-Kestner en zone bleue ? Ce système fait ses preuves ailleurs, là où l’habitant n’est pas considéré comme une tirelire.
Quel bilan pour les navettes ? Quelles améliorations pour TRACE ?

La propreté : au point où on en est, il s’agit plutôt de salubrité. Corbeilles, poubelles, containers débordant pendant des jours et des jours sauf appel patient au service concerné débordé lui-aussi et en sous-effectif, puanteur, mouches, voire rats. Et pas qu’au centre où les repas et boissons pris dehors sont la règle. On sait bien que les déchets accumulés attirent d’autres déchets. Un coup de vent et ça atterrit sur les trottoirs, la chaussée, dans les jardins et recoins, sur les balcons.

La vie culturelle : quid du Colisée ? Rien ?
Ce n’est même plus la peine de consulter la liste des films programmés au CGR. Munster et Guebwiller, plus modestes, font mieux.

Le musée Unterlinden a des difficultés ? Rien d’étonnant, prix d’entrée prohibitif. Il serait temps de réfléchir aux tarifs. Il est loin le temps où j’y entrais plusieurs fois dans l’année pour revoir le retable et autres œuvres majeures. La société Schongauer : des notables fermés sur eux-mêmes, le prix de ses manifestations montre que l’ouverture à un public plus large, moins argenté, n’est pas une priorité. Et qu’elle est sinistre cette place, côté entrée et « Bains ». Aucune tentation d’y flâner.
Les touristes qui photographient à l’envi le « Bistrot des Lavandières » et la façade du « Vieux Pignon » consacrent-ils, ne serait-ce qu’une heure à ce musée ? Est-ce même prévu par les organisateurs de leur séjour ?

Le conservatoire : la cour du roi Pétaud. Consternant.

Désespérant, désespérés : on tourne en boucle, rien ne bouge, à moins d’un an des municipales, à part le triumvirat aux sobriquets variés qui entend-on ? Qui se détache ? Quelles propositions concrètes, modestes, réalistes, tenant vraiment compte de la vie quotidienne à Colmar pour ses habitants et ceux qui viennent y travailler ?

15 juillet 2019

Un futur ex-Colmarien répond à Yves Hemedinger


« Partageons cette belle ambition d’une ville moderne, à taille humaine avec des services publiques de qualité, une fiscalité modérée et une ville à la pointe du développement durable. »
Yves Hemedinger 15/7/2019


« Je suis Colmarien depuis 5 ans. J’ai bourlingué pas mal et j’hallucine depuis quelques temps quand je vois Colmar. C’est pour ça que je pars, avec ma famille.

Pas de dialogue avec les élus de Colmar. Ils se moquent même de nous. Par contre, pour avoir nos votes, sourires Colgate. Je lis les pages des élus pour avoir une idée de ce qui se passe. C’est du « moi ici », « moi avec ce personnage », « moi qui travaille », « moi qui mange », « moi qui serre des mains ». Vous n’avez pas autre chose à nous montrer ? On ne voit que vous !

Et vos rencontres avec des Colmariens ? (ne me parlez pas des fêtes des voisins, vous venez juste manger et faire vos photos !) Vous ne parlez pas avec nous, vous vous fichez de nous.

Le maire décide seul, et on n’est jamais consulté. Je pense à la Montagne Verte qui gonfle tout le monde. Pognon avant tout ! Le premier adjoint qui doit être bipolaire ! Une fois il ne cautionne pas ce que fait son patron et la fois d’après, Colmar est géniale et en pointe partout. Faut se décider !
Et ces gars-là veulent nous gouverner !

En plus, à Colmar, c’est la mafia ! Les commerçants, les associations ont peur des élus. Mais on est où ? Dans le Parrain ? Interdit de parler et de s’exprimer sinon on vous coupe les vivres ! Pareil pour les journalistes ! À la botte de la mairie ! Je pensais qu’ils avaient encore la liberté d’expression. Je parlais de mafia, et bien oui. Si on regarde les élus, tous potes d’un pote, ou fils ou fille de, ou de la famille proche ou éloignée. Et ces gens-là s’inquiètent plus pour leur revenu à la fin du mois. Rien à faire de Colmar. Si je deviens votre pote, vous me trouvez aussi un poste ?
De toute façon, tout le monde connaît ces pratiques à Colmar et ne fait rien.
Même quand il faut voter, seul face à vous-même, vous avez peur.

Heureusement pour moi, je n’aurai pas à choisir parmi tous ces clowns. Et les prochaines listes, ce sera quoi ? Une alliance de potes et de gars qui veulent le pouvoir et avoir leurs fesses au chaud et de l’argent qui tombe.
Et contrairement à ce que vous dites, Colmar n’est à la pointe de rien du tout, sauf celle de l’enfumage ! Pas assez d’arbres et de vert, le tri mal fait et mal géré, trop de touristes, trop d’hôtels et de gîtes, trop de magasins sans intérêt, trop de PV, trop à payer pour se garer, des transports en commun sans intérêt, trop de délinquance, trop de bling-bling. Je m’enfiche de vos vélos, on ne peut même pas rouler, je m’enfiche de vos tablettes, c’est mauvais pour nos enfants. Je m’enfiche de vos chiffres et vos calculs savants qui ne veulent rien dire. Je m’enfiche de vos poules, j’ai pas la place. Je peux juste dire que la ville est belle, surtout au centre et dans certains quartiers où on cherche les votes. Le reste, on oublie. Ça sert à quoi d’avoir une belle façade si l’intérieur est pourri ?

Et les Colmariens, au lieu de râler, descendez dans la rue, faites vous entendre, montez même une liste citoyenne ! Les gilets jaunes, eux, ont osé le faire contre le gouvernement !

Et les premiers de classe, les cow-boys défenseurs de leurs idoles, passez votre chemin. Y’en a marre de vos insultes. Et non, je ne donnerai pas mon nom. Je suis un futur ex-Colmarien et ravi de l’être. Ciao !

Cordialement, »

15/7/2019 12:55

14 juillet 2019


Pas de véritable concertation


Une fois de plus, une seule personne impose sa décision à 71 000 habitants-contribuables, les forçant à payer pour un aménagement qui va encore plus leur contrarier (pourrir ?) la vie au centre-ville, avec comme corollaire  l'aménagement d'un super écomusée pour les touristes.

Il [Gilbert Meyer] a fait de même pour le parking de la Montagne Verte, sacrifiant la vie et la santé des riverains avec des nuisances (bruit, vibrations et pollution) pendant des horaires de travail totalement anormaux (14h/jour, 6 jours/semaine), se traduisant par une dette alourdie de 23 millions (en attendant le coût des réparations des bâtiments riverains) ; cette fois, ce seront surtout les commerçants des zones concernées qui pâtiront de ce projet [l'aménagement de le place de la Cathédrale], hormis ceux concernés par l’activité touristique.

Bizarrement, aucun des 5 dossiers n’expose le devenir de la partie haute de la rue des Marchands, mais on peut deviner, aucune circulation n’étant indiquée sur le côté sud de la collégiale, que la circulation y sera interdite (pour le plus grand bonheur d’un adjoint qui y exploite des établissements avec terrasse).

Donc, on nous présente des projets d’aménagement qui vont sanctuariser (scléroser ?) le pourtour de la collégiale, en rejetant tout accès en voiture aux personnes à mobilité difficile, ainsi qu’aux participants aux offices religieux, sans indiquer quel serait l’accès le plus proche ; mais on peut supposer qu’il leur faudra aller au nouveau parking (payant) de la Montagne Verte, dont on assurerait ainsi un remplissage meilleur que les récents parkings Bleyle et St Josse (avant la neutralisation du parking de la Montagne Verte).

Comment se prononcer sans ces précisions, sans connaître le sens de circulation dans la Grand-Rue ? Sans connaître les horaires d’ouverture des parkings (fermés les dimanches, pour le plus grand bonheur des visiteurs) ?

Bref, avant d’engager de nouvelles dépenses, une démarche intelligente [...] serait de recueillir l’avis des commerçants et des Colmariens. Évidemment, cela reviendrait à donner aux Colmariens la maîtrise de leur avenir, ce que l’équipe municipale actuelle n’a jamais su faire.

Pour terminer, il est symptomatique que les observations formulées sur le site de la mairie ne soient pas visibles, comme l’ont été celles faites pour les travaux de la Montagne Verte : l’absence de remarques positives démontrerait bien la non adhésion à la nouvelle lubie du maire.

Cordialement,

G.F. - 14/7/2019 09:13

France Culture


Municipales : les Français se détachent des partis politiques


Qu'attendent les Français pour les élections municipales ? A neuf mois de l'échéance, l'institut OpinionWay a mené l'enquête. Et la tendance se confirme : les citoyens ont envie de changement !



[Extraits] « Les éventuels futurs candidats aux municipales sont prévenus : les deux tiers des Français (71%) affichent, dans ce sondage, leur préférence pour une liste dont le programme aurait été co-construit avec les habitants plutôt qu'un projet dessiné uniquement par le candidat et son équipe.

Pour les municipales aujourd'hui, la marque, le parti politique, ne comptent presque plus, selon une enquête d'OpinionWay pour Cap Collectif.

D'après cette étude réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 1001 personnes constitué selon la méthode des quotas, les Français sont 68% à vouloir plus de femmes candidates qu'en 2014, plus de jeunes (67%), plus de personnes du secteur privé (61%), plus de candidats issus des minorités (50%). Mais surtout, dans la lignée des résultats de la dernière présidentielle, ils confirment cette prise de distance vis-à-vis des formations politiques. Ils sont, par exemple, 66% à plébisciter la candidature de plus de personnalités sans étiquette politique.

Quand on leur demande le critère qui déterminera leur vote aux élections municipales, ils répondent à 63% le projet du candidat, 21% pour le profil du candidat, et 14% seulement le parti politique du candidat.

Dans ce profil, justement, l'expérience politique ne pèse plus grand chose, toujours selon cette enquête. Un chef est peut-être "fait pour cheffer" comme le disait Jacques Chirac, mais expérimenté ou non, peu importe manifestement pour les Français. Ils souhaitent voir des candidats conscients des enjeux locaux, territoriaux, et surtout prêts à les écouter. 

"Que ce soit la visibilité médiatique, l'éloquence, la capacité à s'exprimer qui est une qualité politique depuis l'Antiquité, ce sont des éléments qui jouent aujourd'hui beaucoup moins que des qualités d'ordre relationnel : l'écoute ou la capacité à prendre en compte les propositions des habitants par exemple" explique Frédéric Micheau. 

"Il ne suffit pas de déclarer des intentions, d'ouvrir des plateformes numériques ou de faire des réunions publiques. Il faut redéfinir la gouvernance des modes de décision. Cela ne signifie pas créer des dispositifs à côté d'un système de décision pour collecter des votes et des commentaires. Ce n'est pas non plus mettre les citoyens à la place des politiques ou des experts. On doit repenser l'ensemble du schéma : il y a des élus, des fonctionnaires territoriaux, des experts, des citoyens. Et on doit repenser l'ensemble de l'élaboration de la décision pour trouver une place à chacun et faire en sorte que chacun puisse savoir quelle est la partition jouée par les autres acteurs dans la composition de la décision". Cyril Lage

Journaliste
Rosalie Lafarge
Avec la collaboration de
Eric Chaverou, Maxime Tellier, Nathalie Lopes


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