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26 mars 2020

[Coronavirus]

Des initiatives citoyennes fleurissent un peu partout afin de venir en aide aux personnes en grande difficulté, suite à l'épidémie. En premier lieu, le personnel soignant, lui-même en grande souffrance.

Ainsi, Pascal Weill, le charismatique tenancier du Café des Marchands a créé la page Facebook "Solidarité envers ceux qui nous aident et nous protègent" regroupant déjà plusieurs milliers de membres.

Entraide et solidarité sont les maîtres-mots du groupe.

cliquer ici ↴
https://www.facebook.com/groups/942902832809636/



19 mars 2020

Venise, une métaphore de notre monde

Arièle Butaux

« Je vous écris d’une ville coupée du monde. Nous vivons ici dans une parfaite solitude qui n’est pas le vide. Nous prêtons chaque jour un peu moins attention à ce que nous ne pouvons plus faire car Venise, en ces jours singuliers, nous ramène à l’essentiel. La nature a repris le dessus. L’eau des canaux est redevenue claire et poissonneuse. Des milliers d’oiseaux se sont installés en ville et le ciel, limpide, n’est plus éraflé par le passage des avions. Dans les rues, à l’heure de la spesa, les Vénitiens sont de nouveau chez eux, entre eux. Ils observent les distances, se parlent de loin mais il semble que se ressoude ces jours-ci une communauté bienveillante que l’on avait crue à jamais diluée dans le vacarme des déferlements touristiques. Le tourisme, beaucoup l’ont voulu, ont cru en vivre, ont tout misé sur lui jusqu’à ce que la manne se retourne contre eux, leur échappe pour passer entre des mains plus cupides et plus grandes, faisant de leur paradis un enfer.
Venise, en ces jours singuliers, m’apparaît comme une métaphore de notre monde. Nous étions embarqués dans un train furieux que nous ne pouvions plus arrêter alors que nous étions si nombreux à crever de ne pouvoir en descendre ! À vouloir autre chose que toutes les merveilles qu’elle avait déjà à leur offrir, les hommes étaient en train de détruire Venise. À confondre l’essentiel et le futile, à ne plus savoir regarder la beauté du monde, l’humanité était en train de courir à sa perte. Je fais le pari que, lorsque nous pourrons de nouveau sortir de nos maisons, aucun Vénitien ne souhaitera retrouver la Venise d’avant. Et j’espère de tout mon cœur que, lorsque le danger sera passé, nous serons nombreux sur cette Terre à refuser de réduire nos existences à des fuites en avant. Nous sommes ce soir des millions à ignorer quand nous retrouverons notre liberté de mouvement. Soyons des millions à prendre la liberté de rêver un autre monde. Nous avons devant nous des semaines, peut-être des mois pour réfléchir à ce qui compte vraiment, à ce qui nous rend heureux.

La nuit tombe sur la Sérénissime. Le silence est absolu. Cela suffit pour l’instant à mon bonheur. Andrà tutto bene. »

Photo Edouard Dabrowski

16 mars 2020

13/3/2020

Nous sommes un certain nombre de gens de gauche, ayant participé à diverses listes aux dernières élections municipales.
Nous nous sommes interrogés sur un soutien à une liste ou une autre. Nous nous sommes aperçus que plusieurs listes étaient soutenues par des anciens colistiers.
Aussi, plutôt que de faire un choix qui ne conviendra qu'à quelques uns, nous préférons livrer une analyse sur l'état de la gauche à Colmar lors de ces municipales.


État de la Gauche à Colmar

Suite à la quasi disparition du parti socialiste et autres tendances sociales-démocrates tant au niveau national que local, on peut se demander où vont se situer ses électeurs traditionnels orphelins. Ce pôle politique était le principal opposant à Gilbert Meyer lors de certaines élections, par exemple derrière Serge Rosenblieh, puis a peu à peu disparu, victime de son éclatement des tendances et au succès des confrontations internes des listes de droite (Wagner, Klinkert, Burger, Straumann, etc…).

À ce jour, on observe un regroupement de la gauche protestataire et radicale (PCF, CGT) avec les populistes (LFI, Gilets Jaunes). Ce groupe n’a pas pu se fédérer avec les sociaux démocrates (qu’il vomit car ils ont soutenu un gouvernement de la France contesté), ni avec les Verts (accusés d’être sectaires et manipulateurs, imposant leur programme et leur leader). Ce groupe n’a pas vocation à gouverner, il conteste même le fait d’être élu, le fait de prendre des décisions, d’avoir des leaders, le fonctionnement des institutions.

Les Verts qui pensaient avoir un boulevard devant eux, du fait de l’absence (dans un premier temps) d’autres listes de gauche, et du fait du succès des écologistes aux européennes, ont d’ores et déjà échoué, car ils ont été incapables d’initier le moindre rassemblement. Par ailleurs, même s’ils pensent toujours être les seuls à détenir la vérité et les compétences en matière écologique, ils doivent faire face à un changement dans le paysage politique : effectivement, les préoccupations environnementales, climatiques, écologiques sont devenues centrales et sorties des seuls milieux qui prétendaient les accaparer. Le pragmatisme de certains permet d'arriver à des solutions que le sectarisme ne peut obtenir seul.

Si cette tendance est nationale, le particularisme local tient aussi compte des relations déplorables entre Frédéric Hilbert et les autres tendances de gauche depuis de nombreuses années et lors des deux dernières élections municipales. À titre d’exemple, à peine élu en 2008 sur une liste d’union de gauche, il a tout de suite exclu de travailler avec ses colistiers d’autres tendances, malgré le mandat donné par ses électeurs pour un travail en commun. Cette tendance s’est confirmée pour les municipales de 2014 et le travail au conseil municipal, puis dans les discussions préparatoires aux municipales 2020.

Le parti socialiste a éclaté entre les macronistes, les aubrystes, les frondeurs, les déçus et n’est plus en état de présenter une liste cohérente. Les adhérents historiques, qui portaient les valeurs de solidarité, de pragmatisme et de progrès social, sont vieillissants et sont présents dans le militantisme associatif. Ils auraient pu « naturellement » se tourner vers une alliance ou un soutien du parti dont ils ont été proches, les Verts, mais le « particularisme local » fait que certains sont allés vers la liste Ouverture Citoyenne, d’autres vers Tristan Denéchaud, quelques-uns se sont perdus chez Straumann, l’ancien secrétaire de section est sur la liste de Henri Stoll à Kaysersberg, apparemment aucun n’a rejoint Frédéric Hilbert. Est-ce à dire qu’ils ne partagent pas les préoccupations écologiques ?

Il faudra sans doute attendre d’autres élections, et peut-être le renouvellement de certains cadres, pour permettre l’émergence d’un groupe permettant l’alternative aux listes de droite. En attendant, les citoyens colmariens sont vraisemblablement désireux d’un changement de gouvernance et ceux qui sont élus seront porteurs de l’espérance de tous.

12 mars 2020

SAS : réponses au questionnaire

[SAS] Comme Tiefenbach Environnement, l'association Dynamisme et Qualité de Vie des Citoyens du Quartier Nord de Colmar avait adressé une lettre ouverte aux élus de Colmar Agglomération par le biais des messageries des mairies concernées, ainsi qu'aux différents candidats aux élections municipales de Colmar.

Le sujet : se positionner par rapport à l'installation d'une structure pénitentiaire de type SAS sur la friche des anciens abattoirs et envisager d'autres options pour ce terrain.

Nous n'avons eu aucun retour d'élus des autres communes que ceux de Colmar et lors de la réunion de Colmar Agglo le 13 février dernier, ils ont tous voté affirmativement à la cession du terrain de l'ancienne friche au Ministère de la Justice, y compris les élus de Colmar (sauf M. Hilbert et M. Denéchaud qui avait également la procuration de Mme Valentin).

Pour les candidats aux élections municipales de Colmar, nous avons pu rencontrer madame Villemin, et messieurs Denéchaud et Hilbert, participer à deux réunions en mairie invités par monsieur Meyer et eu un échange téléphonique avec monsieur Straumann. Nous n'avons eu aucun retour des deux autres listes.

Messieurs Denéchaud et Hilbert nous ont également répondu par écrit et se sont opposés à la cession du terrain lors du vote du 13 février dernier. Le premier envisage une zone mixte constituée d'habitations, d'une zone tertiaire, en y délocalisant pourquoi pas une partie des services municipaux (mais pas la partie Colmar agglo). M. Hilbert ne pense pas que nous devrions craindre une hausse de l'insécurité. En revanche, il voit à la place de la SAS des espaces verts et souhaiterait revaloriser le quartier.

M. Meyer nous a accueillis lors de deux réunions afin de nous présenter le projet en l'état (à l'une des réunions l'APIJ, Agence pour l'Immobilier de la Justice, était présente). Il est toujours resté campé sur le choix de ce terrain, expliquant lors du vote de Colmar Agglo "que la plus belle fille du Monde ne pouvait proposer que ce qu'elle a". Il a cependant apporté des garanties pour améliorer les abords du quartier (trottoirs, rues...).

Mme Villemin tout comme M. Straumann mettent en avant l'intérêt que la SAS (Structure d'Accompagnement à la Sortie) soit implantée à Colmar afin que la ville reste un pôle judiciaire. Mme Villemin explique qu'il sera difficile de modifier les choses. Cependant, tous deux ont avancé que s'ils étaient élus comme premier magistrat de la ville, ils se renseigneraient tout de même sur la possibilité de proposer un autre terrain à l'APIJ, dans la mesure du possible.

10 mars 2020

Pollution au lindane

Jean-Paul ROTH
16 Rue du Tiefenbach
68920 WINTZENHEIM
Association Tiefenbach Environnement

Le 10/03/2020

À l’attention de Monsieur le Professeur Gilles-Eric SERALINI

Monsieur le Professeur,

Je viens vers vous à la suite du contact que vous avez eu avec Monsieur David LEFEBVRE et auquel vous avez eu l’amabilité de répondre avec diligence et célérité.
Je préside l’association Tiefenbach Environnement qui lutte contre l’artificialisation des terres et la préservation de notre patrimoine agricole dans le secteur de Wintzenheim, à côté de Colmar dans le Haut-Rhin.
Au détour de nos recherches, nous sommes tombés sur un scandale sanitaire, une pollution au lindane, enfouie à faible profondeur et à moins d’un km de l’Hôpital Pasteur et à sa verticale.
Comme vous en a informé Monsieur LEFEBVRE, personne ne fait rien, tout le monde ferme les yeux et cette pollution s’étend vers les zones maraîchères de Colmar.
Nous luttons de toutes nos force et pouvoirs pour que l’on nous débarrasse une fois pour toutes de cette pollution et éviter d’intoxiquer à petit feu les Colmariens qui ne se doutent de rien.
Le lindane est éminemment toxique et contamine la nappe phréatique la plus grande d’Europe qui court sous Colmar, vers l’Allemagne.
Nous ne pouvons laisser faire cela et c’est pourquoi nous réagissons avec cette virulence.

Toutes les informations chiffrées se trouvent dans le dernier rapport ARTELIA dont je vous joins le lien qui vous donnera si vous le souhaitez accès à toutes les données chiffrées de cette pollution datées de 2017.

file:///E:/ASSOCIATION%20TIEFENBACH/20191106%20DOSSIER%20ARTELIA%20WINTZENHEIM%20.pdf

Bien entendu , aucune information n’est donnée, qu’elle provienne de la municipalité de Wintzenheim, de Colmar, de l’ARS Grand Est, de l’ADEME, de la Préfecture et tout le monde se renvoie la balle.
En attendant, cette pollution continue dramatiquement à s’étendre.
Comme l’a souligné Monsieur LEFEVBRE, données que vous confirmez, je vais tenter de vous citer :
La teneur sur site est catastrophique et rend l’issue d’une dépollution inéluctable
Étant donné la persistance de lindane, dans la chaîne alimentaire, nous allons au-devant d’une catastrophe écologique et sanitaire majeure.
La teneur des 21 microgrammes à la verticale de l’Hôpital Pasteur est selon vous dramatique, d’autant que vous avez démontré que les seuils de toxicité sont amplement surévalués et devraient être revus à la baisse.
Il conviendrait donc de déclencher une campagne de dépistage du lindane auprès des populations exposées par prélèvement de cheveux (150€/analyse) sachant à vos dires, qu’un échantillon de 15 analyses suffirait statistiquement.
Vous nous précisez que le lindane est probablement disséminé dans la chaîne alimentaire et se concentre dans les lipides donc qu’il conviendrait de surveiller les productions végétales (compte tenu de la constitution lipidique des membranes cellulaires).
In fine le compte à rebours d’une grande catastrophe écologique et sanitaire est déclenché et il nous faudrait agir avant que le cataclysme ne survienne. Nous avons prévenu les élus, les responsables de collectivités, les autorités gouvernementales jusqu’aux ministères concernés et ils ne pourront plus dire qu’ils ne savaient pas, étant donnés les 5-7 mg/l dans l’eau sur site.
Vous affirmez avec force que les doses létales de lindane sur le site ne pourront être durablement contenues et que personne ne maîtrisera les conséquences d’une telle inertie.
Même si l’eau de consommation des Colmariens et communes avoisinantes ne provient pas de cette zone contaminée et de cette partie de la nappe, il n’empêche que le risque sanitaire est important, ne serait qu’à considérer l’orientation et le sens d’écoulement de ladite nappe.
Vous êtes naturellement et évidemment plus que moi, à même de juger de la dangerosité d’une telle situation et surtout du risque que nous prenons à fermer les yeux, nous cacher cette sinistre réalité et laisser perdurer ce danger « explosif ».
C’est pourquoi nous réagissons avec autant de virulence.
Ma requête est donc des plus simples : je viens de vous transmettre grossièrement tenants et aboutissants de notre problème.

Serait-ce vous obliger que de bien vouloir me confirmer au travers d’un courrier mes dires et assertions confondus afin que nous puissions en faire état auprès des autorités locales, régionales, nationales et tenter d’induire ainsi une prise en charge de cette dramatique question de santé publique qu’aujourd’hui tout le monde se hâte de vouloir méconnaître.

Avec mes remerciements anticipés, je vous prie de croire , Monsieur le Professeur en l’assurance de mes très respectueux sentiments.

Jean-Paul ROTH
Association Tiefenbach Environnement



RÉPONSE DU PROFESSEUR SERALINI :

Gilles-Eric SERALINI
Professeur de Biologie Moléculaire
Co-directeur
à qui de droit

Le lindane est un pesticide perturbateur endocrinien et nerveux très toxique, il a été interdit pour ces raisons.
Il est souvent accompagné comme beaucoup de pesticides de ses produits de formulations à base de dérivés de pétrole et métaux lourds très cancérogènes, présents dans les stocks.

Cela rend obsolètes les seuils limites réglementaires d’expositions, calculés à partir des expériences de la firme qui le commercialisait sans tenir compte des savoirs actuels, et qui doit rendre immédiatement publics les tests de toxicité du produit pris en compte pour établir les normes réglementaires, pour malfaçons possibles (cf décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 1er octobre 2019 (aff C 616/17)).
En cas de question juridique, s’adresser à Me Guillaume Tumerelle à ce sujet.

Pour exemple, les seuils de toxicité du glyphosate devraient être revus mille fois à la baisse pour ces raisons (articles scientifiques téléchargeables sur www.seralini.fr).

Un stock souterrain illégal de lindane devrait ainsi être retiré immédiatement par les autorités compétentes, avec toutes les précautions, et une enquête criminelle devrait être diligentée.


Il conviendrait de déclencher une campagne de dépistage du lindane auprès des populations les plus exposées par prélèvements de cheveux (150€/analyse) ; un échantillon de 15 à 20 analyses permettrait de commencer à évaluer l’ampleur possible du problème.

Les dérivés du lindane et ses produits de formulations et métaux lourds peuvent se concentrer dans les lipides, donc il conviendrait de surveiller non seulement les eaux, mais aussi les productions végétales (compte tenu de la constitution lipidique des membranes cellulaires).

La situation apparaît très urgente, des responsables publics peuvent être mis en cause s’ils ne réagissent pas.

Pr. Gilles-Eric SERALINI

9 mars 2020

Association Tiefenbach Environnement

Aux lecteurs de Colmarinfo.com,

L'Association Tiefenbach Environnement a adressé un questionnaire aux candidats aux élections municipales de Colmar et de de Wintzenheim : Gilbert MEYER - Stéphanie VILLEMIN - Liste OUVERTURE CITOYENNE - Tristan DENNECHAUD - Frédéric HILBERT - Eric STRAUMANN - Serge Nicole - Claude KLINGER ZIND.

Ce questionnaire était intitulé "Prise en compte des ressources naturelles, agricoles et humaines pour un développement durable et harmonieux qui limiterait l’urbanisation galopante des périphéries urbaines et favoriserait une résilience des modes de vie face aux enjeux climatiques et sociaux".

L'association ATE est aujourd'hui en mesure de fournir une synthèse des réponses à ce questionnaire. Sa lecture pourrait vous être utile pour une prise de décision plus éclairée dimanche prochain lors du 1er tour des élections municipales.

[Des extraits du texte seront régulièrement publiés ces prochains jours sur Facebook]

5 mars 2020

Le 26 septembre 2018, Colmar info écrivait déjà : « Les habitants du quartier du Ladhof devront-ils chausser des bottes pour rentrer chez eux, par temps de pluie ? »

Apparemment, rien n'a changé depuis (photo prise cet après-midi).



4 mars 2020

Le cirque Meyer

À l'heure où tous les candidats aux municipales mettent l'accent sur l'écologie, GM n'a rien trouvé de mieux que d'utiliser un vieux fourgon Citroën Type H dont le moteur est sûrement ce qu'il y a de plus écolo, pour sillonner la ville. Manque plus que le mégaphone pour annoncer l'arrivée du cirque.




1 mars 2020

Bernard Friedrich

L'inattendue, surprenante, rassurante, probablement inquiétante surprise annoncée pour le deuxième débat de la campagne. Voir une tête de liste envoyer son « alter ego » au charbon dans ce genre d’événement constitue une grande nouveauté, une exclusivité qui doit retenir notre attention, surtout émanant d'un homme connu pour son autoritarisme. Le « geste » de Gilbert Meyer en faveur d'Yves Hemedinger surprend car il peut cacher tellement de raisons plus ou moins inavouables : geste démagogique pour illustrer ce « changement dans la continuité » et démontrer une révolution tardive de comportement ; grande lassitude voire fatigue liée aux ans devant un exercice jugé superfétatoire dans une campagne gagnée d'avance ; respect d'une promesse arrachée par l'ex rebelle pour l'abandon d'une velléité de faire liste à part et ainsi compromettre un plébiscite annoncé.
Toutes ces éventualités en cachent peut-être une plus « vicieuse » bien dans le style de notre maire : préparer le bon peuple des veaux à l'annonce d'un rapide passage de relais (dans la continuité) rue des Clefs en offrant à celui hier jugé incapable de gagner sur son nom l'occasion de prouver ses compétences aux Colmariens. Rien n'oblige en effet l'équipe majoritaire à élire comme maire la tête de liste. Or il se dit que la passion de Meyer pour nous est toute relative et qu'il se verrait bien, en cas de victoire, consacrer ses extraordinaires compétences à la CAC en laissant la mairie de Colmar à cet homme qui depuis tant d'années le sert avec dévotion, sans originalité aucune. Une façon de partir sans nous quitter et de bloquer toute possibilité de changement. L'annonce via le Zapping [DNA] de samedi de la présence de l'ex dissident dans le débat pourrait bien être la réponse à la question que je posais récemment : « Monsieur Meyer, est-il possible que votre projet soit de passer la main et de nous donner un maire qui n'ait pas été tête de liste, dès que vous aurez inauguré une énième plaque commémorative de votre action (aux Dominicains) tout en restant président de la CAC ? » Si tel est le cas ne croyez-vous pas que vous avez l'obligation de nous en informer AVANT le 15 mars par une de ces lettres aux Colmariens que vous affectionnez ? Certes cela pourrait en influencer beaucoup parmi nous ; mais lorsque l'on affiche comme vous une image de personne respectueuse de l'éthique et de la droiture, il convient de ne pas tromper l'électeur !

29 février 2020

DNA Colmar : Municipales 2020, blues trottoir pour pistes cyclables...


Dessin de Phil - DNA

Bernard Friedrich

Colmariens, ne vous laissez pas impressionner par le programme de Meyer/Hemedinger bidouillé en dernière minute. Le Grand Modeste, adepte de la méthode Coué était, avant l'entrée en lice de Straumann, tellement persuadé de gagner au premier tour que non seulement il avait programmé une campagne courte et écarté toute idée de débat public, mais avait totalement oublié que dans une campagne électorale on parle aussi de programmes pour l'avenir (...).
Le programme de ce tandem n'est qu'une pâle copie des propositions des listes concurrentes, une réponse trop tardive à des demandes faites depuis longtemps par les Colmariens !
(...)

COLMAR a refusé de signer un contrat avec le Département parce que, contrairement au droit applicable, la Ville veut imposer au Département de faire les travaux sur la route départementale (ce qui est normal) mais aussi sur les trottoirs (ce qui n'est pas normal !). Pour donner un exemple, la position actuelle de la Ville, c'est comme si vous exigiez de votre voisin qu'il vienne faire la peinture dans votre salon ! Résultat, des bordures et trottoirs défoncés, l'absence d'aménagements pour les usagers ! Les Colmariens sont pris en otage face à ce positionnement illégal de la Ville.
Benoît Nicolas



Réponse de Gilbert Meyer :

« Il est facile de s’engager sur des travaux en les faisant payer par les contribuables colmariens, alors même que ces travaux relèvent entièrement du ressort du Département du Haut-Rhin ! »



Stéphanie Villemin fut la première à réagir. Quant à Eric Straumann, il reste droit dans ses bottes, selon lui il n'existerait aucune jusrisprudence en la matière, seul serait condamnable l'affichage sauvage en dehors des panneaux électoraux.


Bernard Friedrich

Quel argument ridicule que ce « je me représente pour achever ce que j'ai commencé ». Indigne d'un homme qui se veut chef, gestionnaire hors pair ; tout homme en position de responsabilité sait qu'il n'est pas éternel, et que donc il doit impérativement œuvrer de manière qu'en cas d'indisponibilité voire de « disparition » les projets lancés soient menés à terme par des personnes bien au courant des affaires en cours. Ne pas l'avoir prévu, préparé, organisé dans le détail est une FAUTE impardonnable. Je profite de l'occasion pour déplorer cette triste habitude de dévoiler lors de chaque inauguration une plaque commémorative avec le nom des « autorités » présentes : plaques qui n'ont d’intérêt que de flatter certains et souvent font tache dans le paysage.

28 février 2020

LOO

On a assisté mercredi dernier à un débat quelque peu affligeant.

Il reflète globalement l’endormissement intellectuel du monde politique français des 40 dernières années.

Qui sont les élus d’aujourd’hui mais surtout qu’attend-on de ceux de demain ?

Malgré le chômage et les crises, les 40 dernières années ont été fastes économiquement. Suite à la décentralisation, les élus ont bénéficié d’une manne importante pour leur ville, la taxe professionnelle permettant de réaménager les places de mairie, construire les salles des fêtes, dans toutes les mairies on connaît l’histoire.

Globalement, il a fallu gérer les richesses, boulot plutôt facile qui laissait par ailleurs toute latitude pour consacrer le reste de son énergie à s’assurer une rente en multipliant les mandats, faire de (plus ou moins) bons mots dans les bistrots ou sur les plateaux de télévision pour décrédibiliser ses adversaires ou détracteurs et conserver sa place.

Il semble que nous ayons perdu en route les élus visionnaires, pour qui la vie publique est un devoir et une charge, voire un sacrifice, qui sont là non souvent par choix mais parce qu’ils ont fait le constat que, dans une situation critique, il fallait, qu’on le souhaite ou non, prendre des responsabilités pour que le monde soit meilleur.

C’est ceux-là que nous n’avons pas vus autour de la table pendant le débat de mercredi soir, soit qu’ils ne correspondaient pas au profil (et c’était clairement le cas des forts en gueule) soit que nous n’ayons pas entendu ce qu’ils avaient à nous dire.

Cela pose question.

Devant les défis qui se posent à nous, l’action et l’engagement démocratiques doivent-ils être assumés par les seuls acteurs de la vie civile, voire par ceux de la désobéissance civile ?

Si c’est le cas, à quoi serviront les élus de demain ? Qu’attend-on d’eux ? Quels sont les enjeux ? De quoi l’homme a-t-il besoin ?

Les enjeux existent.

Ils sont mondiaux, connus et simples à décrire : le réchauffement climatique, les risques pour la survie du végétal, du monde animal et de l’homme.

Les réponses sont de deux ordres possibles.

La lutte et le déchirement entre les hommes et que le meilleur gagne mais on ne gagne pas seul et surtout pas quand le monde est détruit … quand on se retrouve seul c’est qu’on a perdu.

Un travail collectif et acharné pour le maintien de la vie dans les meilleures conditions possibles.

Il n’existe qu’un choix pour survivre, qu’il soit spontané, choisi ou imposé, c’est le second.

C’est cette tâche qui attend les élus de demain.

Ils en baveront sans doute bien plus que ceux d’hier car pour l’accomplir, il ne sera plus possible de faire plaisir à tout le monde. Loin de là !

Il faudra du courage.

Un grand travail d’apprentissage et de pédagogie les attend.

A toutes les échelles, les actions publiques doivent être menées sur deux volets conjointement.

La lutte contre le réchauffement climatique et la préservation/reconstruction d’un environnement naturel adapté qui permette la survie des espèces, y compris l’homme.

Prendre toutes les mesures utiles pour diminuer l’usage de la voiture, des camions et des avions.

Promotion de l’usage du vélo par l’apprentissage à l’école, la construction de pistes cyclables sécures et saines y compris pour des enfants de 8 ans non accompagnés.

Limitation de l’usage de l’auto de façon autoritaire - on est en lutte pour la survie - diminution des possibilités de stationnement ou de circulation, diminution de sa valeur concurrentielle (offre de transport alternatif, prix des carburants) initiation ou réapprentissage de l’utilisation des autres modes de déplacement (journées sans voiture, journée du vélo, bus gratuits, etc.)

Limitation des kilomètres de livraison inutiles par la reconstitution d’une production locale permettant de couvrir le plus possible de besoins (nourriture, habillement, etc.)

Limitation de la promotion internationale du tourisme qui encourage les flux par avion.

Prendre toutes les mesures pour limiter les déperditions de chaleur des logements et des locaux d’entreprises (isolation des logements et locaux existants, performance des constructions neuves, etc.)

Lutter contre le réchauffement par l'aménagement d’espaces publics (plantation d’arbres, reperméabilisation des sols, limitation de l’étalement, etc.) ; faire revenir la nature en ville.

Parallèlement il faudra reconstituer un environnement viable.

La plaine d’Alsace comporte aujourd’hui très peu de forêts, son fonctionnement est comparable à celui d’une steppe, après la steppe vient le désert inexorablement.

À Colmar en particulier, le microclimat auparavant envié pour le peu de précipitations par an a un effet accélérateur du changement. Ainsi, Colmar sera sans conteste à la pointe … de la sécheresse.

De plus la Vallée d’Alsace s’est massivement spécialisée dans la culture céréalière et viticole. Tous les ingrédients sont rassemblés pour la découverture, la pollution et l’appauvrissement des sols. C’est le constat que l’on peut faire aujourd’hui.

La plaine d’Alsace ne peut plus être considérée comme une terre riche, elle doit être regardée comme une terre extrêmement appauvrie.

Pour maintenir une agriculture à terme, il faut donc reconstituer un espace forestier et agricole/forestier. Les arbres ne poussent pas en 5 ans, il faut s’y prendre maintenant pour espérer échapper au pire dans 40 ans. Des expérimentations sont à faire en se basant à la fois sur les milieux actuels mais aussi sur des espèces méditerranéennes et tous les niveaux intermédiaires entre elles afin de donner la meilleure chance possible au maintien d’une flore la plus résistante possible aux changements climatiques, à la sécheresse, aux inondations et aux tempêtes.

Lutter contre les catastrophes sanitaires dans les forêts par la diversification des espèces comme des origines de plants, l’extension des emprises forestières, la régulation de la pression du gibier sur la flore par la réintégration de prédateurs autres que l’homme, la réouverture des espaces agricoles à la faune afin que la pression ne se fasse pas que sur les plants forestiers.

Reconstituer les sols affaiblis par l’agriculture intensive par la réintégration d’arbres qui permettraient pendant les sécheresses, d’assurer une protection des plants contre le soleil, de limiter l’évapotranspiration et les arrosages, de nourrir le sol de matières phosphatées et carbonées, de reconstituer un réseau biologique propice à la réinstallation de la faune et à sa survie par des échanges génétiques entre territoires et de participer à un meilleur bilan carbone.

Assurer la reconstitution sous ce couvert, d’une polyculture et d’un maraîchage pouvant répondre à l’intégralité des besoins du territoire.

Reconstituer des prairies.

Sensibiliser et initier les enfants au soin à apporter à l’environnement qui leur sera laissé.

Nourrir les vocations, encourager la filière et les formations agricoles allant dans le sens du respect de l’environnement, favoriser l’expérimentation, montrer par l’exemple, travailler avec les ingénieurs de l’INRA et les élèves des lycées et grandes écoles, monter des partenariats entre maraîchers et élèves pour des tests grandeurs nature dans les exploitations existantes.

Analyser et négocier les mesures de la politique agricole commune.

Combattre sur le terrain législatif comme judiciaire les lobbys agricoles et alimentaires et les réticences nationales et européennes.

En bref sécuriser l’alimentation des populations.

L’apprentissage de la solidarité, du vivre-ensemble nécessaires à ne pas aboutir à des ruptures définitives dans la société.

Le deuxième volet est celui qui doit permettre d’affronter ensemble les épreuves qui nous attendent et non les uns contre les autres à l’échelle locale comme internationale.

Aussi est-il nécessaire de mettre l’accent sur l’apprentissage de la vie sociale.

Il s’agit parfois de mesures simples à prendre comme supprimer des mains des enfants les objets hypnotiques qui servent aujourd’hui aux parents à se décharger de la tâche de canaliser l’énergie de leurs petits. Il est aujourd’hui démontré que l’interférence des écrans affecte de façon profonde le développement de l’empathie pourtant indispensable à la vie en société.

La Ville pour sa part peut commencer à éviter d’encourager par des subventions l’achat de tablettes pour les enfants.

La deuxième mesure à prendre d’urgence serait de rompre avec les habitudes de communautarisme ou de ségrégations qu’elles soient religieuses, sexuelles ou sociales. Il faut multiplier les rencontres et les expériences des enfants dans le cadre scolaire et périscolaires et lutter contre les endoctrinements.

Cela suppose d’occuper le terrain de l’enfance et de ne pas le laisser aux groupements prosélytes tel que cela est observé aujourd’hui dans certains quartiers.

Il faut préserver la place de l’enfant dans la ville qui est globalement hostile à son épanouissement aujourd’hui.

L’amélioration de l’espace public pour les enfants et les seniors répondra aux besoins de tous.

De nombreuses personnes sont isolées du fait de leurs capacités physiques, sociale ou de non accès à la langue ou même à la connaissance du droit de disposer de soi.

Il faut savoir détecter ces personnes, les amener à pouvoir participer à des activités, valoriser ou développer leurs savoir-faire. Pour cela il faut intensifier la vie sociale et culturelle. Les lieux sont là. L’accent est à mettre sur l’animation.

Enfin, l’implication directe de la collectivité dans l’organisation des festivités permettra d’éviter les phénomènes d’entre-soi et d’exclusion qui prévalent dans les fêtes associatives aujourd’hui.

Enfin, le partage des savoirs constitue de la production de richesse. Il faut l’encourager chaque fois que possible.

Voilà, chers candidats, les questions dont il faut se préoccuper dès maintenant et pour les prochaines 40 années et pour lesquelles il est nécessaire de nous préciser vos intentions claires en matière d’orientations, d’objectifs à atteindre, d’actions et moyens à mettre en œuvre.

Toute autre considération sur l’aspect désuet de la fontaine de la Mairie, ou sur un éventuel jouet gonflable géant sur le plan d’eau n’est que temps perdu et ne nous intéressera éventuellement que lorsque tout le reste aura été garanti.

À Colmar où les arbres fruitiers sont en fleurs depuis la mi-février cette année,

Amicalement,

LOO
Eric Straumann et ses colistiers

1. Eric Straumann , 55 ans, député ; 2. Odile Uhlrich-Mallet , 53 ans, adjointe à Colmar ; 3. Pascal Sala , 54 ans, maraîcher ; 4. Sybille Berthet , 53 ans, responsable en ingénierie ; 5. Rémy Angst , 64 ans, retraité de la fonction publique ; 6. Isabelle Fuhrmann , 62 ans, gestionnaire de collège ; 7. Michel Spitz, 62 ans, architecte ; 8. Nathalie Prunier , 55 ans, retraitée de l’Education Nationale ; 9. Eric Loesch , 50 ans, principal de collège ; 10. Fabienne Houbre , 50 ans, commerçante ; 11. Alain Ramdani , 61 ans, directeur d’une société de logements sociaux ; 12. Nadia Hoog , 49 ans, cadre dans l’industrie ; 13. Olivier Zinck , 58 ans, professeur d’économie et gestion ; 14. Catherine Hutschka , 46 ans, présidente de la société des transports urbains ; 15. Barbaros Mutlu , 42 ans, cadre territorial ; 16. Michèle Sengelen-Chiodetti , 65 ans, médiatrice judiciaire ; 17. Christian Meistermann , 63 ans, représentant de l’association des paralysés de France ; 18. Claudine Mathis , 51 ans, directrice d’une entreprise de distribution d’énergie ; 19. Ossama Tikradi , 35 ans, contractuel au rectorat ; 20. Manurêva Pelletier , 37 ans, chef d’entreprise ; 21. Olivier Scherberich , 59 ans, expert en œuvre d’art ; 22. Emmanuella Rossi , 57 ans, retraitée aide-soignante ; 23. Laurent Denzer-Figue , 31 ans, conseiller municipal ; 24. Patricia Keller , 62 ans, fleuriste ; 25. Xavier Dessaigne , 48 ans, chef d’entreprise ; 26. Nathalie Lacassagne , responsable de boutique ; 27. Benoît Nicolas , 43 ans, avocat ; 28. Geneviève Ebel , 56 ans, agricultrice ; 29. Philippe Leuzy , 48 ans, agent commercial ; 30. Léna Duman , 24 ans, étudiante ; 31. Pascal Weill , 58 ans, commerçant ; 32. Frédérique Schwob , 46 ans, attachée administrative ; 33. Yavuz Yildiz , 36 ans, animateur ; 34. Stéphanie Allançon , 45 ans, chef d’entreprise ; 35. Eddy Vingatamarin , 44 ans, entrepreneur ; 36. Amandine Baliry , 36 ans, aide-soignante ; 37. Jean-Marc Bernaud , 55 ans, chargé d’études ; 38. Déborah Sellge , 24 ans, juriste ; 39. Kevin Martin , 29 ans, vendeur ; 40. Monique Fritsch , 64 ans, rédactrice territoriale ; 41. Bertrand Sonet , agent sportif ; 42. Wilhelmine Robert , 39 ans, employée de bureau ; 43. Gilles Tursin , 63 ans, directeur commercial ; 44. Léa Groneke , 35 ans, chef d’équipe ; 45. Franck Berger , 43 ans, directeur des services ; 46. Marie-Michèle Masson , 69 ans, professeur des écoles retraitée ; 47. Fabien Nierengarten , 57 ans, cadre territorial ; 48. Aldina Hrustanovic , 24 ans, employée de banque ; 49. Jean-Luc Deckert , 67 ans, agent municipal retraité. Suppléants : 50. Julie Hussmann , 22 ans, étudiante ; 51. Hervé Danjean, 64 ans, principal de collège retraité.


Les colistiers de Stéphanie Villemin
(Un nouvel horizon)

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Les colistiers de Tristan Denéchaud
(Colmar pour tous)

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27 février 2020

L’IRE 

Les comptes d’apothicaires font-ils la bonne gestion d’une Ville ?

Que cela soit pour entretenir sa cote de popularité ou simplement se faire réélire, l’argument inlassablement ressorti par Gilbert MEYER est le maintien des taux d’imposition.

Peu importe que cela ne reflète pas la réalité de la fiscalité réellement versée. Les bases étant indexées sur l‘inflation, les recettes liées à la fiscalité augmentent de toutes façons sans qu’il soit besoin de modifier les taux.

Cet argumentaire passe également sous silence le fait que les Colmariens « passent à la caisse » par d’autres biais (augmentation exponentielles des redevances de stationnement, augmentation des frais d’écolage, des tarifs d’entrée dans les musées, etc.)

En effet, la subtilité a été de varier les recettes de la Ville. Ce qui est vrai pour la recherche de subventions s’applique également aux tarifs municipaux généralement augmentés, pour leur part, à des taux supérieurs à celui de l’inflation.

Et c’est là que la question de la bonne gestion se pose. Car cette recette, appliquée à toutes les sauces, peut être hautement improductive en matière de politique publique.

Payer plus pour garer sa voiture ? Pourquoi pas. Ne faisons rien pour encourager les voitures au contraire. On pourrait même considérer que c’est une bonne mesure si parallèlement les investissements de la Ville consacrés à la voiture n’avaient pas explosé.

Chercher un meilleur équilibre entre entrées payantes et entrées gratuites au musée ou dans les salles de spectacle pose bien plus de questions.

Et pourtant, la chasse aux entrées gratuites de tous les lieux culturels semble être devenue la nouvelle obsession de Gilbert MEYER.

En effet, un important travail a été engagé différents directeurs.rices de musées ou de salles de spectacles en direction des élèves (pas tous favorisés loin s’en faut) de la ville ou de l’agglomération. Ce faisant, certaines structures ont obtenu de très bons scores en termes de fréquentation traduite par un grand nombre d’entrées gratuites.

C’est ce que Gilbert MEYER remet systématiquement en question.

Pourtant, quel est le prix réel de ces entrées gratuites ?

Prenons l’exemple d’un Musée.

Le plaisir, l’acculturation, l’ouverture d’esprit, la découverte procurée par une visite au Musée peut être estimée … au tarif plein : celui payé volontairement par une personne qui s’est déplacée tout exprès pour voir les toiles ou œuvres exposées. Personne ne perd : la personne a dépensé 13 € et gagné tout autant en plaisir soit 13 €.

Que coûte une entrée d’enfant ou d’étudiant supplémentaire au musée ? Le personnel est là : Les conservateurs.trices, les guides, les gardiens.ennes, le personnel de ménage. Tout le monde est sur place.

Et surtout, les œuvres sont là ! Elles ne s’usent certainement pas plus d’être regardées par plus de monde.

Certes, on consomme certainement plus de salive de guides, de papier et d’eau dans les toilettes (strictement la même quantité, toutefois, pour ces derniers items que ce qui aurait été consommé à l’école si les élèves avaient été en classe).

Et que produit-on ? Des sorties, des interrogations, des découvertes, une ouverture des esprits, de l’ennui parfois mais même un élève très capable de s’ennuyer ne pourra s’empêcher, malgré lui, d’avoir été intéressé à telle ou telle œuvre, ou fonctionnement du bâtiment ou de la Ville ou de n’importe quel autre quoi, du fait d’être sorti, pour un instant, de son chemin et de son univers personnel et habituel. D’autres, de surcroît, auront appris mille choses en une après-midi.

Qu’aura-t-on produit de tout ça ? Et bien … au moins un équivalent de 13 € par entrée gratuite.

Qu’a donc un Maire dans les mains quand il laisse la gratuité aux élèves dans ses Musées ? Une planche à billets, une planche à billets qui ne fonctionne jamais si bien que lorsqu’il y a gratuité et facilité d’accès.

Et entre nous, que ces billets soient produits pour les enfants colmariens ou non peu importe ! Vous faites souvent payer souvent le papier et l’eau des toilettes à vos invités, vous ?

Les spectacles coûtent plus cher, certes, il faut multiplier les séances, ouvrir les salles, etc. mais le principe est le même.

Et à quoi sert une salle de spectacles, financée en investissement certes, lorsque les restrictions budgétaires de fonctionnement empêchent de s’en servir ?

Le palmarès des Villes les mieux gérées ne me semble pas prendre en compte ces calculs d’apothicaires qui, pour générer des recettes et rétablir de fumeux « équilibres » entre entrées payantes et gratuites, menacent de faire perdre collectivement tout le bénéfice des entrées gratuites.

Et non, avec ce type de calculs et sans évaluation de leurs impacts, on ne peut pas dire que la Ville de Colmar est bien gérée !


26 février 2020

L’IRE

Est-ce de la bonne gestion que de savoir capter des subventions ?

Pour le Maire Gilbert MEYER, une bonne gestion c’est, entre autres, savoir capter des recettes et il est passé maître dans sa capacité à capter les subventions ou financement de l’Etat ou d’autres collectivités.

Que cela soit le fruit d’un harcèlement (pour ne pas dire de mendicité) acharné, de passe-droits (tout le monde se demande encore comment la Ville de Colmar a pu être retenue dans le dispositif cœur de Ville) ou d’une réelle capacité à réaliser les projets, le résultat est là ! La Ville a de bons résultats et les subventions ont permis la réalisation de nombreux équipements.

Deux interrogations pourraient être toutefois soulevées sur l’affichage permanent de cette bonne gestion des dépenses publiques.

En premier lieu, il faut noter que c’est l’argent des contribuables qui est reversé sous forme de subventions par l’Etat et les collectivités, et donc nécessairement pour partie des contribuables colmariens, malgré ce que l’on essaie de leur faire croire.

Sans aucun doute également, la Ville de Colmar fait-elle ainsi porter la charge de ses projets par des contribuables de villes plus pauvres. Des villes qui, dans certains cas, auraient besoin de ces subventions pour leurs propres investissements (et dont certains seraient parfois plus utiles à leurs habitants que certains investissements aux Colmariens) mais qu’elles ne sont peut-être pas dans la capacité de réaliser faute de moyens propres pour les engager.

Enfin, la capacité financière de la Ville à investir dans de nouveaux projets, ainsi « dopée », est-elle la preuve d’un discernement absolu dans le choix des investissements ?

Avec une distribution des subventions basées sur la capacité à réaliser et à investir, on ne prête … pardon … on ne donne qu’aux riches.

Sur cette base, la finalité des investissements reste finalement un critère souvent mineur.

Le paradoxe, dans un tel système, est qu’il dispense d’avoir à faire des choix et d’être obligé de « peser » les projets en fonctions d’objectifs publics mesurés, au lieu de céder, au coup par coup et comme par caprice, à un nouvel objet, aussi spectaculaire ou architectural soit-il.

Ainsi quel aurait été le projet le plus utile aux habitants : la nouvelle salle d’athlétisme qui vient d’être livrée ou une maison de la santé pour laquelle le maire refuse de s’engager ?

Sans doute un projet avant tout utile et il est vrai destiné aux catégories les plus nécessiteuses de la population aura manqué de prestige à ses yeux !



Eric Straumann à Azur FM

Il dévoile les grandes lignes de son programme tout en apportant quelques précisions et en ouvrant des pistes de réflexion.
Parmi les sujets abordés, le surtourisme durant certaines périodes, notamment à Noël : il faut que le centre-ville reste accessible aux Colmariens. ES suggère d'étaler le tourisme vers d'autres endroits de la ville mais également à l'extérieur, par exemple jusqu'à Neuf-Brisach, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Et de modifier le mode de promotion de ce tourisme pour attirer un public différent.
Concernant le stationnement, ES offrirait la gratuité aux personnels de santé. Les résidents du centre-ville verraient le coût du macaron passer de 600 euros à 180 (comme à Strasbourg) pour le stationnement en extérieur. « Le centre-ville appartient à ses habitants, avant les touristes », ajoute-t-il.
Le circuit de la navette électrique se prolongerait au-delà de la gare jusqu'à l'Hôpital Pasteur, permettant du même coup aux habitants du quartier Europe de rejoindre rapidement, gratuitement et de manière écologique le centre-ville.
La piétonnisation progressive du centre-ville est envisagée.
La végétalisation des abords de la Collégiale est prévue, de même que la transformation de la place de la Mairie en un jardin. ES souhaite planter 10.000 arbres pendant le mandat (plus de 4 arbres par jour, dimanches et jours fériés compris), ce qui semble plus réaliste que les 30.000 arbres que voudrait planter la candidate LREM.
Enfin, ES entend éviter l'exclusion de la cantine scolaire, encourager l'auto-partage, développer les commerces et améliorer le ramassage des déchets y compris le dimanche.

Débat

"France 3 Alsace organise le mercredi 26 février un débat lié aux municipales à Colmar (Haut-Rhin). Un débat diffusé à 21h05 à la télévision, ou à retrouver en direct dans cet article. Les candidates et candidats sur notre plateau partageront leurs positions sur les principaux enjeux de leur ville."




Colmar, siège de la C.E.A.

Après avoir été un des artisans les plus convaincus de la victoire du non lors du référendum collectivité unique... Je crains que la parole de Gilbert Meyer ne soit ni la plus cohérente dans le temps, ni la plus prise au sérieux par les autres élus sur ce dossier...
Tommy



L’IRE

La gestion d’une ville s’évalue-t-elle selon les mêmes critères qu’une entreprise ?

C’est sans doute l’idée poursuivie depuis longtemps par Gilbert MEYER, Maire de la Ville de Colmar qui fanfaronne inlassablement sur « l’argent laissé dans la poche du contribuable colmarien ».

Par « contribuable » il faudrait presque entendre le mot « actionnaire » et sans doute pourrait-on le croire élu à un conseil de direction et non pas à la tête d’une collectivité publique.

Oublier que l’argent ne peut être le seul mode d’évaluation d’une politique publique, c’est passer à côté de ses vraies missions de Maire.

Rendre compte, comme cela est fait régulièrement, de la seule santé financière de la ville, c’est oublier de s’inquiéter de celle de ses habitants !

Un bon exemple en est justement le projet de Maison de Santé dont le besoin pour une partie importante des habitants est criant mais qui a toujours été refusé par le Maire compte tenu des coûts induits.