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24 avril 2020

Benoît Nicolas

Ma petite entreprise...
connaît la crise !

Comme toutes les autres d'ailleurs.
Montants réglés par mes clients :
- mars : moins 45,09 %
- avril : moins 73,42 % à ce jour.
Et je pense à tous ceux :
- qui sont à moins 100 % depuis 2 mois
- qui ramaient déjà avant la crise.
- qui sont engagés sur leur patrimoine personnel avec des hypothèques et des engagements de caution.
C'est dans ces moments là que l'on comprend ce que le mot risque représente !
Restons solidaires.
Courage à tous.

23 avril 2020

La romancière Arièle Butaux, vénitienne d'adoption, nous livre en de très belles pages empreintes de poésie son expérience du confinement imposé pour cause de coronavirus. Par la même occasion, elle nous invite à réfléchir à l'après crise, crise qui aura au moins eu le mérite de remettre en cause notre façon de vivre et de reconsidérer la manière dont est organisé le tourisme de masse qui gangrène la ville.

☐ 18/4/2020

Je vous écris de Venise où l’espoir renaît. Au 41ème jour de confinement, ce n’est pas encore l’euphorie mais la maladie régresse, les mesures de sécurité s’assouplissent et il nous est enfin permis de marcher le nez au vent - pourvu qu’il soit masqué ! - pour profiter un peu de Venise au repos, vide comme jamais plus nous ne la verrons, poignante comme un sourire après les larmes.

Les glycines ont fleuri tandis que nous étions reclus et privés de printemps. Nous voici convalescents, émerveillés et prudents, émus de pouvoir prendre quelques chemins de traverse entre deux sorties de première nécessité. Au compte-goutte, nous retrouvons le goût des choses, émus de voir rouvrir une librairie, une papeterie. Leurs vitrines de nouveau visibles sont la preuve de leur survie. Mais l’immense majorité des rideaux de fer demeure fermée. On s’arrête devant certains comme au chevet d’un malade, craignant qu’ils ne se relèvent pas. Une pâtisserie où, par tous les temps, on prenait chaque matin son café. Un restaurant où l’on était comme à la maison. L’échoppe d’un artisan où se partageait l’amour des belles choses bien faites. Et puis il y a toutes ces devantures occultées, derrière lesquelles nous ne savons même plus ce qu’il y avait avant ! Des rues entières de façades borgnes vouées autrefois à l’inutile, la pacotille, le « souvenir » made in China, les sucreries industrielles, le vêtement jetable fabriqué par des esclaves parce que lorsqu’on paye une robe cinq euros il y a forcément, quelque part, quelqu’un qui n’a pas été payé pour la fabriquer… Ces magasins ne s’adressent pas aux Vénitiens. Ils ont essaimé pour satisfaire un tourisme voué à disparaître, celui qui consommait Venise comme une attraction, indifférent à son histoire et à son âme.

Pour les Vénitiens, pour les amoureux de la Sérénissime dont chaque séjour est un bienfait pour la ville, on espère que survivront les quelques commerces traditionnels que la spéculation sur les loyers n’avait pas déjà vaincus.

En attendant, on finit par s’habituer à circuler sans se faire bousculer, à ne plus être importuné par la pollution visuelle et sonore de boutiques absurdes, on se demande comment on a pu supporter cela avant et, surtout, comment ce sera demain. Pour l'heure, les Vénitiens toujours ingénieux s’adaptent aux contraintes dont leur histoire n’a jamais été avare…

Sous mon balcon, des barques à rames traditionnelles glissent sur l’eau paisible du canal et assurent des livraisons de légumes bio cultivés dans la lagune. Consommer local, sans pollution, à km 0… Et si, en revenant à ces fondamentaux, Venise était déjà en train d’écrire le monde de demain ?

Venise, 18 avril 2020, 41ème jour de confinement

Photo Edouard Dabrowski

22 avril 2020

La Relève et la Peste : Venise veut mettre fin au tourisme de masse

Même après confinement, les voyages organisés ne reprendront pas immédiatement. Dès lors le tourisme de proximité pourrait bien se développer, moins par conscience environnementale que par nécessité.

(Extraits)

« À Venise, les élus et les habitants se demandent si ça n’est pas l’occasion de changer de politique. »

« Il ne serait pas juste d’empêcher les touristes de revenir à Venise, mais il serait profondément injuste de continuer à spolier les Vénitiens de leur ville. Ce n’est pas possible qu’on ait des artisans extraordinaires à Murano et que ces gens-là se fassent damer le pion par de la verroterie qui vient de Chine et qui retourne en Chine. On marche sur la tête. »
Arielle Butaux

« Comment mettre en valeur un patrimoine sans l’abîmer ? Comment faire que ces lieux magnifiques restent des lieux de vie au lieu d’être des lieux sans vie accueillant des hordes de touristes qui vivent d’une ville à l’autre la même expérience ? De la cité des doges aux villages de France eux aussi victimes de la montée des prix et désertés en dehors des touristes, un débat idéologique culturel et identitaire va avoir lieu. »
Sarah Roubato

Pour lire le texte intégral, cliquer ici ↴

https://lareleveetlapeste.fr/venise-veut-mettre-fin-au-tourisme-de-masse/


Photo Edouard Dabrowski

Coronavirus : pour tenter d'y voir (un peu) plus clair

L'Université Johns Hopkins a envoyé cet excellent résumé pour éviter la contagion, partagez-le.

Le virus n'est pas un organisme vivant, mais une molécule de protéine (ADN) recouverte d'une couche protectrice de lipides (graisses) qui, lorsqu'elle est absorbée par les cellules des muqueuses oculaires, nasales ou buccales, modifie leur code génétique (mutation) et les convertit en cellules de multiplicateurs et d'agresseurs.

Parce que le virus n'est pas un organisme vivant mais une molécule de protéine, il n'est pas tué, mais se décompose de lui-même. Le temps de désintégration dépend de la température, de l'humidité et du type de matériau dans lequel il se trouve.

Le virus est très fragile ; la seule chose qui le protège est une fine couche de graisse extérieure. C'est pourquoi tout savon ou détergent est le meilleur remède, car la mousse CASSE LE GRAS (c'est pourquoi il faut frotter autant, pendant au moins 20 secondes ou plus, et faire beaucoup de mousse). En dissolvant la couche de graisse, la molécule de protéine se disperse et se décompose d'elle-même.

La chaleur dissout la graisse ; utilisez ensuite de l'eau à une température supérieure à 25 degrés pour vous laver les mains, les vêtements et tout le reste. De plus, l'eau chaude produit plus de mousse, ce qui la rend encore plus utile.

L'alcool ou tout mélange avec de l'alcool à plus de 65% DISSOUT TOUTE GRAISSE, en particulier la couche lipidique externe du virus.

Tout mélange avec 1 partie d'eau de javel et 5 parties d'eau dissout directement la protéine, la décomposant de l'intérieur.

L'eau peroxyde aide beaucoup après le savon, l'alcool et le chlore, car le peroxyde dissout la protéine virale, mais il faut l'utiliser pure et elle fait mal à la peau.

PAS DE BACTÉRICIDES. Le virus n'est pas un organisme vivant comme les
bactéries ; on ne peut pas tuer ce qui n'est pas vivant avec des antibiotiques, mais désintégrer rapidement sa structure avec tout ce qui a été dit.

NE JAMAIS secouer les vêtements, draps ou draps usagés ou non utilisés. Bien que collé sur une surface poreuse, il est inerte et se désintègre en 3 heures (tissu et poreux), 4 heures (cuivre, car il est naturellement antiseptique ; et bois, car il élimine toute humidité), 24 heures (carton), 42 heures (métal) et 72 heures (plastique). Mais si vous le secouez ou utilisez un chiffon, les molécules du virus flottent dans l'air pendant 3 heures et peuvent se déposer dans votre nez.

Les molécules virales restent très stables dans le froid extérieur ou artificiel comme les climatiseurs des maisons et des voitures. Ils ont également besoin d'humidité pour rester stables et surtout de l'obscurité. Par conséquent, les environnements déshumidifiés, secs, chauds et lumineux le dégraderont plus rapidement.

La lumière UV sur tout objet brisera la protéine du virus. Par exemple, pour désinfecter et réutiliser un masque c’est parfait.
Attention, il décompose également le collagène (qui est une protéine) de la peau, ce qui finit par provoquer des rides et le cancer de la peau... (long terme).

Le virus ne peut PAS passer à travers une peau saine.

Le vinaigre n'est PAS utile car il ne décompose pas la couche protectrice de la graisse.

PAS D'ALCOOL ni de VODKA. La vodka la plus forte est à 40 % d'alcool et il vous en faut 65 %.

LA LISTERINE (c'est un bain de bouche américain) fonctionne SI VOUS EN AVEZ BESOIN ! Il s'agit d'un alcool à 65 %.

Plus l'espace est limité, plus la concentration du virus est importante. Plus ouvert ou ventilé naturellement sera l’espace, moins il sera concentré.

Ceci étant dit, voilà pourquoi vous devez vous laver les mains avant et après avoir touché des muqueuses, de la nourriture, des serrures, des boutons, des interrupteurs, une télécommande, un téléphone portable, des montres, un ordinateur, des bureaux, une télévision, etc. Et quand on utilise les toilettes.

Il faut aussi s'humidifier les mains, par exemple en les lavant beaucoup, car les molécules peuvent se cacher dans des micro rides ou les coupures. Plus l'hydratant est épais, mieux c'est.

Gardez même les ONGLES COURTS pour que le virus ne s'y cache pas.

Bon confinement, restez optimistes et confiants !



20 avril 2020

Phil

Je confine (suite) : Guet-apens (Ange 1978) Pochette revisitée car un peu prémonitoire...



16 avril 2020

Témoignage d'un médecin généraliste

Comme souvent en ce moment, étant médecin, je reçois périodiquement dans ma boîte mail les instructions de la direction générale de la santé. “URGENT“ me préviennent-il. Comme je suis exaspérée et même en colère aujourd'hui de voir toutes ces morts inutiles dont le chiffre s'abat toutes les 24 heures ! 900 chaque jour maintenant...

Cela blesse rageusement mon âme de médecin, alors j'ai décidé de répondre pour la première fois à la DGS. Mais le message m'est revenu en boomerang, j'aurais dû y penser.
Alors pour ne pas le recevoir seule en pleine poire, je vous le livre :

"Bonjour cher collègue de la DGS,

Ce message fait suite à vos conseils de ce soir, tellement étranges que je n'imaginais pas les lire un jour dans ma vie de médecin du travail. Vous demandez en effet aux médecins généralistes installés en ville, d'aller chercher leurs malades puisqu'ils ne se manifestent plus auprès d'eux.

Question naïve. Si un médecin généraliste suit 1000 patients porteur d'une maladie chronique, dans quel ordre commence t-il pour recontacter ses patients ?
Avec quel outil de classification ? Avec quelles don de spiritisme écoute-t-il de loin ses poumons et son cœur (organes vitaux tout de même, c'est utile) ?

Et si un patient pense qu'il est atteint du Covid 19, pourquoi irait-il consulter son médecin, puisque celui-ci est aujourd'hui, par vous-même, privé de le diagnostiquer et de le traiter ?

De nombreux médecins généralistes indiquent sur les réseaux sociaux que leur cabinets sont vides maintenant, en particulier depuis qu'on a interdit à leurs patients de sortir pour aller voir leur médecin sans convocation.
135 € d'amende pour 0 diagnostic et 0 traitement, et en plus pas du tout remboursé par la sécurité sociale cette amende !

Et toujours pas de masque dans le commerce pour les gens contagieux qui doivent rester en famille... Et pour ceux qui sont seuls fiévreux, guettant le moment où brusquement le souffle va manquer. A qui se raccrocher ?

Question pratique, une personne âgée doit elle se fabriquer elle-même un masque ?
En plus d'un ordinateur, doit-elle acheter une machine à coudre ?

Je suis médecin de prévention. Puis-je me permettre quelques conseils à la DGS dans le domaine de la prévention ?
Oui ? Je n'entends pas votre réponse...

Alors, en espérant que je serai entendue :

1) Laissez les laboratoires vétérinaires pratiquer les PCR largement sur tout le territoire pour le Covid 19. Tout est prêt !
2) Abrogez le décret du 26 mars 2020 qui empêche les médecins généralistes de soigner les patients Covid contagieux avant qu'ils ne s'aggravent, avec l'hydroxy Chloroquine et l'Azithromycine qui raccourcissent la maladie et tuent le virus
3) Laissez les malades consulter librement leur médecin sans risquer une amende.

L''intelligence collective de notre pays face à l'épidémie, c'est d'abord ces milliers de médecins généralistes qui connaissent leur métier et l'exercent sans tuteur. Ils sont bien souvent dévoués jusqu'à plus d'heure, jusqu'à se contaminer, tomber malade, et parfois en mourir.

Débrouillez vous pour réquisitionner des entreprises pour fabriquer

4) des masques FFP2 pour les soignants et chirurgicaux pour les personnes contagieuses ,
5) des surblouses,
6) des charlottes,
7) des lunettes afin qu'aucun soignant dans notre pays n'en soit dépourvu.
8) Embauchez immédiatement du personnel à l'hôpital et payez-le comme il se doit.
9) Arrêter de fermer des lits dans les hôpitaux.
10) Réouvrez l'hôpital de l'hôtel Dieu à Paris (destiné à devenir un centre commercial) et équipez-le de nouveaux lits de réanimation. Tous les tuyaux sont fonctionnels pour l'apport d'oxygène, des militants CGT sont allés vérifier la semaine dernière !

En faisant tout cela, vous aurez beaucoup moins de personnes à hospitaliser, l'épidémie va régresser ! Les gens traités vont arrêter de mourir.

Ainsi pourrez-vous :

11) Laisser les médecins de réanimation réfléchir à de nouvelles manières de prendre en charge leurs patients qui s'aggravent si brusquement dans cette curieuse maladie

12) aux médecins hospitaliers infectiologues, d'analyser la symptomatologie très particulière du Covid 19 et de comprendre la pathogénie de l'atteinte pulmonaire, mais aussi, cardiaque, cérébrale...

Laissez les chercheurs de vos comités scientifiques qui ne pratiquent pas la médecine, s'abstenir de conseils importuns en matière de traitement médicamenteux. Cela flatte sûrement leur ego... Mais qu'ils cessent de vous insuffler des idées stupides et mortifères pour brider les médecins libéraux et provoquer l'hécatombe. Laissez-les regagner leurs laboratoires et donnez-leur des crédits publics afin qu'ils nous laissent tranquilles et ne soient plus les ambassadeurs de laboratoires pharmaceutiques sans scrupules.

900 morts toutes les 24 heures en France.
Et si on arrêtait de jouer ?
Redonnez votre confiance à l'ensemble des médecins praticiens dans notre pays. Redonnez-leur leur liberté d'imaginer et de soigner.

Cordialement
Dr Isabelle Lagny
8 avril 2020