Translate
17 janvier 2021
Vaccin ou pas vaccin ?
Colmar sous la neige : de nombreux habitants en colère
Depuis Jeudi 14 je subis un troisième confinement encore plus strict et je pratique la distanciation sociale à 100%. Jusqu’à quand ? Jusqu’au redoux ?
Je ne suis pas la seule à vivre dans un quartier où pas un engin municipal n’est en vue pour déneiger, saler, sabler, ni de jour ni de nuit. Où des rues sans trottoirs sont des patinoires, où il faut être kamikaze, affamé ou dans la fleur de l’âge pour s’y aventurer, une voisine de 77 ans avec fracture du col du fémur ne pourra honorer son RV de vaccination anti-COVID la semaine prochaine, elle se demandait d’ailleurs, avant sa chute, comment elle s’y rendrait.
Pourquoi diable ne pas faire appel à l’armée si les équipes municipales sont insuffisantes et un des engins en panne ?
Cette neige est exceptionnelle certes mais elle était annoncée. Il paraît que gouverner c’est prévoir.
Les riverains de ces rues abandonnées à leur sort font ce qu’ils peuvent, pas sûr que la Mairie fasse autant qu’il faudrait.
☐ Christian Meistermann
[Adjoint en charge de la voirie, de l'espace public, du développement durable, des espaces verts et des milieux naturels.]
Bonjour à vous tous,
Nous sommes dans des conditions exceptionnelles !
C’est malheureusement dans ces moments que l’on apprécie de pouvoir compter sur les agents de la ville et sur un effectif au complet. Beaucoup de coups de téléphone laissent à penser que les gens ne se rendent pas compte de la situation dans laquelle nous sommes. Chacun voulant pouvoir fonctionner comme si de rien n’était. Une fois de plus nous avons la preuve que le personnel est une ressource et non une charge pour la collectivité. Merci à lui.
Plus d'une centaine d'arbres ont souffert de façon plus ou moins importante. Difficile d'avoir une vision globale car certains arbres devront être abattus lorsque la neige aura fondu. Il y a beaucoup d'interventions qui nécessitent une nacelle et avec la neige ça complique un peu les choses. Les dégâts sont vraiment importants. Nos arbres ont souffert de sécheresses répétitives et n'ont apparemment plus l'habitude de supporter de la neige lourde. Au delà du cimetière , les parcs et squares sont aussi fermés pour raison de sécurité et grâce à l’aide de la voirie nous avons pu laisser ouverte la déchèterie du Ladhof alors que les autres ont été obligées de fermer soit la voie d’accès soit les voies de circulation autour des bennes et la plate-forme ne pouvaient être déneigées.
Bon courage à tous.
16 janvier 2021
Reconstituer notre vie sociale
L’épidémie a bien été aggravée dans certains pays, et notamment en France, par la gestion néolibérale des politiques publiques, en vigueur depuis des décennies et accélérée dans tous les domaines par le pouvoir en place.
Pour bien le comprendre, il faut rappeler que le néolibéralisme émerge dans les années 1930 suite à la crise de 29, avec l’idée qu’il faudrait inventer de nouvelles politiques publiques pour éviter les effets du capitalisme débridé. Le néolibéralisme n’est pas un synonyme du capitalisme (qui est un mode de production) et il ne faut pas non le confondre avec l’ultra-libéralisme (qui est un autre mode de gouvernement, caractérisé par le laisser faire). Il se définit par un État fort qui, au lieu de « laisser faire », se transforme pour construire le marché et pour servir les intérêts d’un capitalisme mondialisé, grâce à la puissance du droit, des règles et des normes, mais aussi grâce à la redéfinition des politiques publiques.
Le néolibéralisme a justement émergé en temps de crise, et en revendiquant à la fois le retour de l’État et sa mutation, à travers des politiques publiques de plus en plus invasives dans le domaine de l’éducation, de l’action sociale et de la santé. Car l’enjeu pour lui, c’est d’« adapter » des populations jugées inaptes au marché et à la mondialisation.
(...)
Je suis choquée par la reprise systématique de l’expression de « distanciation sociale », qui trahit quelque chose du désir de nos dirigeants et chroniqueurs, qui répètent en boucle, avec une sorte de satisfaction, qu’il faudra « s’habituer à vivre comme les Asiatiques ». Dans leurs fantasmes, cela veut dire : de manière docile, séparés les uns des autres, en portant des masques et en ne manifestant plus jamais dans l’espace public. C’est évidemment un cliché puisqu’on peut voir, à Hong Kong par exemple, qu’en Asie aussi les citoyens manifestent, mais cela illustre un certain fantasme des classes dirigeantes, celui d’un basculement dans une société disciplinée, sans rassemblement et à distance les uns des autres.
Pour l’instant, beaucoup de partis de gauche et de syndicats ne semblent pas avoir du tout identifié ce danger. Au nom de la défense de la santé contre « l’économie », certains en appellent à un confinement illimité, ouvrant sans même en avoir conscience un véritable boulevard au capitalisme numérique et au e-learning, et abandonnant au néolibéralisme et à toutes les forces de droite le soin d’organiser la sortie comme ils l’entendent (par exemple en imposant ce qu’ils jugent « essentiel » ou « inessentiel ») et avec elle, la suite de nos vies avec le virus.
Pour moi, aujourd’hui, l’un des premiers enjeux de nos luttes doit être de reconstituer notre vie sociale, la possibilité de nous assembler, d’enseigner et de délibérer et, plus généralement, de reprendre possession de nos collectifs de travail. Bref, cette société que le néolibéralisme a toujours redoutée comme « ingouvernable » et qui risque d’être détruite au nom de la « distanciation ». Sans quoi, tous les autres combats seront perdus d’avance.
Barbara Stiegler - Extrait Rue89
Pollution au lindane : les élus interpellent le gouvernement
Le maire de Colmar, Eric Straumann, avait espéré rencontrer la ministre de la Transition Ecologique, Barbara Pompili, lors de son passage en Alsace la semaine dernière. Sans succès. Celle qui venait sonder Stocamine à Wittelsheim a, depuis, reçu le courrier du président de l’Agglo colmarienne portant sur le dossier tout aussi polluant du lindane.
Rappelant l’historique de ce dépôt, né au cours des années 60 et 70, et renfermant aujourd’hui de 700 à 750 tonnes de résidus de cet insecticide peu biodégradable et classé comme substance cancérogène depuis 1987, Eric Straumann plaide pour une résolution rapide de ce dossier, « sujet permanent d’inquiétude ».
Relevant l’absence de communication « depuis plus d’un an » sur l’état de cette pollution qui touche la nappe phréatique (un arrêté préfectoral de 2015 interdit la consommation de l’eau pompée, le remplissage des piscines, l’arrosage, l’irrigation ou l’abreuvage dans la zone correspondant au panache de pollution), le maire demande à la ministre la mise en place de « solutions durables, le cas échéant, l’extraction des produits stockés sur le site ».
A lire aussi :
Pollution au Lindane à Wintzenheim : la question du financement
« Il s’agit bien d’une atteinte à l’environnement »
Il n’est pas le seul élu à monter au créneau. Yves Hemedinger a également décidé de s’emparer de ce dossier. Après avoir reçu l’association Tiefenbach environnement (ATE) fin décembre et posé une question écrite à la ministre Pompili (sans réponse pour l’instant), il a interpellé mardi la ministre déléguée Emmanuelle Wargon, lui demandant instamment d’agir. « Cette pollution concerne la nappe phréatique la plus importante d’Europe qui alimente deux millions de personnes, sa ressource en eau est un enjeu majeur pour nos territoires et sa qualité une question de sécurité sanitaire primordiale », a-t-il rappelé. « La dépollution de ce site est donc primordiale. Il s’agit bien d’une atteinte à l’environnement que certains d’entre vous appelleront un écocide ».
Emmanuelle Wargon lui a répondu dans la foulée que le gouvernement n’était pas resté bras croisés et avait mandaté l’Ademe (agence de l‘environnement et de la maîtrise de l’énergie) pour « la surveillance des eaux souterraines, l’élaboration d’études d’impact et de comportement des polluants […] avec un budget d’1,4 million d’euros ». Une nouvelle campagne d’analyses a en effet démarré fin 2019 et devrait durer quatre années.
« La pollution va jusqu’à la place Jeanne-d’Arc »
Au niveau local, l’Etat, par l’intermédiaire de son représentant, a reçu Eric Straumann et Serge Nicole, maire de Wintzenheim, sur le ban duquel se trouve ce terrain. « Je pense que notre dossier va avancer, assure ce dernier. On ne va pas se contenter d’un grillage autour de la pollution. On veut sortir ce lindane de terre. On sait qu’il y a une pollution qui va jusqu’à la place Jeanne-d’Arc » à Colmar. Serge Nicole ajoute que les premières analyses de la nouvelle campagne pourraient être connues « d’ici février ». Et surtout disponible pour des habitants en attente de ces nouvelles données.
Si tout le monde semble d’accord pour éradiquer cette pollution, reste à savoir quand, comment et avec quel argent. Eric Straumann indique que l’Agglo, dont le prochain conseil aura lieu début février, abordera ce dossier et décidera « d’entamer une procédure judiciaire » contre l’Etat. Une façon de faire pression sur l’actionnaire majoritaire de PCUK (*).
Le maire avance, par ailleurs, une piste de réflexion sur le financement de cette dépollution. « Il y a aujourd’hui potentiellement des possibilités de financement dans le cadre de la fermeture de Fessenheim, souligne-t-il. Je vais essayer d’avoir accès à ces crédits pour financer l’extraction du lindane qui est techniquement bien plus simple que ce qui est éventuellement envisagé du côté de Stocamine. »
Si la préfecture du Haut-Rhin a demandé une étude sur la faisabilité de l’extraction de ce dépôt de lindane, aucun chiffre sur le coût n’a été communiqué. Le seul, repris par les élus, est celui énoncé par Claude Muller, directeur du projet de dépollution du site de Huningue (chantier titanesque qui a duré près de 8 ans, de 2012 à 2019 et a permis sur un terrain de 55 000 m2 d’extraire 445 000 m2 de terre polluée), qui évaluait en février 2020 le coût du chantier de Wintzenheim à « 30 à 35 millions d’euros ».
(*) C’est l’entreprise Produits chimiques Ugine-Kuhlmann (PCUK), installée à Huningue, qui a déchargé ces fûts dans l’ancienne gravière de Wintzenheim au cours des années 60 et 70. PCUK était à l’époque détenue par l’État, actionnaire majoritaire (51,7 %) et Pechiney (48,3 %). Elle a été placée en liquidation judiciaire fin 1996.
15 janvier 2021
☐ Suite à une coupure d'électricité dans plusieurs communes de l'ancien Ried-Brun, le forage du château d'eau de Jebsheim est à l'arrêt depuis cette nuit et nous tournons donc actuellement avec les réserves d'eau restantes.
Ces dernières devraient très bientôt être épuisées et il y aura probablement des coupures d'eau.
La Colmarienne des Eaux a fait acheminer un groupe électrogène d'urgence pour remédier à la situation.
Au vu de la puissance nécessaire, ce dernier vient de Strasbourg. Il devrait arriver d'ici 15h. La situation devrait donc être rétablie dans l'après-midi en attendant les travaux de remise en état du réseau électrique.
Les élus des communes concernées (Jebsheim, Porte-du-Ried, Muntzenheim, Bischwihr, Fortschwihr et Wickerschwihr) sont également régulièrement informés de l'évolution de la situation.
15/1/2021 15:20
☐ L'accueil des enfants a pu être assuré ce matin sur l'ensemble des écoles et crèches de Colmar. Nous procédons au recensement du nombre d'élèves pour qui des repas de secours devront être acheminés, pour les autres enfants les livraisons de repas chauds en école et crèche ont pu être effectuées.
Il y a plusieurs dégâts liés au poids de la neige (câble d'éclairage, branches), nous sommes en train d'intervenir avec les services concernés pour tenter d'y remédier au plus vite dans la journée.
15/1/2021 11:28
☐ Déneigement : merci d’être patient.
5 déneigeuses en action. 80 agents de la ville sur le terrain.
Nous traitons en priorité 50 kilomètres d’axes principaux.
Les branches tombées au sol seront traitées dans un second temps.
Cet épisode neigeux reste évidemment exceptionnel.
15/1/2021 09:53
12 janvier 2021
Faire le tri entre les mensonges, les errements de nos dirigeants et les élucubrations d'illuminés, écarter soigneusement les complotistes mais également ceux dont la parole est sujette à caution en raison de leurs liens avec l'industrie pharmaceutique - nous permettra d'y voir un peu plus clair.
- MAL TRAITÉS - Covid 19, le documentaire CHOC :
👉 https://www.youtube.com/watch?v=xRuH98LLPRk&feature=share&fbclid=IwAR2XchO2x622gcVI-Q751aPgxL99QcpXWiAxrIgnM1ARbUEqsgrolCJdI7g
- Interview du Dr Louis Fouché par Jeanne Baron :
👉 https://www.youtube.com/watch?v=7gdEUti5XgE
- Chronologie d’un scandale d’État : quand les faits dépassent la fiction [Lucien Cavelier] :
👉 https://cavelierlucien.medium.com/chronologie-dune-crise-des-faits-contre-des-mensonges-d-%C3%A9tat-cb2291782acb
10 janvier 2021
Vaccination anti-Covid-19
Bernard Friedrich
Nous nous étonnons de la modicité du nombre de vaccins alloués à notre département et/ou à tel objectif. Il est vrai que parfois cela nous semble ridicule. De multiples erreurs, lenteurs, ratés, sont certes à déplorer... peut-être à sanctionner. Il ne faut toutefois pas oublier l'objectif final qui est d'endiguer le plus vite possible une pandémie galopante par une immunité collective ; ce qui suppose la vaccination, sauf erreur de ma part, d'environ 40 % de la population. Mais à quoi servirait-il d'atteindre ce résultat en concentrant l'effort sur une seule région ? Vacciner tous les Colmariens en ignorant Horbourg et autres Houssen ? Les pays "riches" ont d'ailleurs intégré cet aspect de la lutte dans leurs achats, conscients des risques inhérents pour eux à une non vaccination des pays pauvres. L'affaire se complique encore dès lors qu'il faut fixer des priorités entre les "candidats" au vaccin ; les équilibres à trouver ne sont pas évidents : Santé ? Économie ? Jeunes ? Vieux ? Parfois on tourne en rond... Essayons de rester raisonnables ; ce qui est fait est fait et les sanctions c'est pour plus tard ; que chacun fasse son devoir pour atteindre les objectifs visés et prie le ciel pour que l'espoir d'un traitement vienne rapidement compléter les moyens pour
éradiquer cette horreur... au minimum en réduire les effets.
9 janvier 2021
Vaccin anti-Covid : la France dans une impasse ?
On pensait 2020 et ses frasques derrière nous mais 2021, pour ses débuts, s’annonce tout aussi pessimiste.
Une solution semble enfin avoir été trouvée, qui apporte son lot d’interrogations légitimes, de préoccupations et d’hésitations toutes aussi compréhensibles. Il y a aussi le lot des anti-tout, qui se revendiquent majoritaires, prétendent détenir le savoir, s’offusquent du choix des pro-vaccins à coup de paroles cassantes et dures mais ne supportent pas la situation inverse. C’est la liberté de parole unilatérale, la pensée unique que je pensais disparue de notre démocratie. « Ne vas pas faire ton vaccin, c’est un complot. Si tu y vas, tu es un connard, un vendu, un mouton. » Quel respect ! Comme disait Coluche (d’après Orwell) : « Les hommes naissent libres et égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres » !
Du fait de mon âge avancé, je fais partie des prioritaires et oui, j’irai me faire vacciner. Oui, j’ai des questions et des hésitations. Mais non, je ne suis pas un mouton-pro-gouvernement-prêt-à-tout-vendu-bête-ignare-irréfléchi.
Je pense aux soignants, aux restaurateurs, au milieu de l’événementiel, de l’hôtellerie, du voyage, du spectacle, du cinéma, du sport et tant d’autres qui ne peuvent rouvrir, ni travailler. On les soutenait il y a un an. On disait que la seule solution pour sortir de la crise serait ce vaccin si attendu. Aujourd’hui, solidarité oubliée. Pas de vaccin pour certains, qui essaient de prouver à tous qu’ils sont les seuls à détenir la vérité. Mais on oublie tous nos soignants, restaurateurs et autres amis cités plus hauts qui voudraient nous soigner, nous accueillir ou nous proposer de l’évasion. L’évasion et le rêve qui nous manquent depuis bientôt une année.
Alors que les anti-tout continuent à déverser leur bile, à se croire au-dessus de la mêlée mais nous foutent la paix ! L’acceptation va dans les deux sens ! L’interrogation, la peur sont légitimes, l’insulte, la désinformation non ! Pensons aussi à ceux qui veulent revenir à une vie normale et travailler ! À nous de trouver la brèche dans l’impasse.
8 janvier 2021
7 janvier 2021
6 janvier 2021
3 janvier 2021
Voeux
Présenter mes vœux, en ce début d’année, en reprenant les mots d’hier, mieux vaut ne pas y songer. Ce serait inconvenant. Les réduire aux vœux de bonne santé, pourquoi pas ? Nous avons vu tout au long de l’année combien celle-ci était fragile et en même temps notre bien le plus précieux. Va donc pour les vœux de bonne santé. Je n’en formulerai pas d’autres. Chat échaudé craint l’eau. Vous enverrais-je alors un message sans espoir ? Non ! je vous souhaite au contraire un message rempli d’un « gai désespoir » qui nous conduit à réagir, agir et aimer en toutes circonstances. Le reste m’échappe. Il ne dépend ni de vous ni de moi. Je n’espère que ce que je n’ai pas. Cela me (nous) rend malheureux. Nous savons pourtant par expérience (historique) que la condition humaine a quelque chose de désespérant puisqu’ elle n’échappe ni aux guerres ni aux épidémies ni à la mort. Mais que cela ne nous empêche pas de jouir du présent, d’agir et d’aimer, d’aider et d’être solidaire. Quand la pandémie s’est déclenchée, il y a quelques mois, du bas en haut de l’échelle sanitaire, le personnel soignant ne s’est pas mis à espérer ni à désespérer - il n’avait pas le temps - mais il a fait face et a pris, si j’ose dire, le virus à bras le corps. Il a fait des miracles en sauvant des milliers de vies humaines. Il a fait du désespoir une béatitude. Je vous en souhaite autant !
Souvenirs
Autre chose : cela fait exactement 50 ans aujourd’hui, le 2 janvier 1971, que j’ai débarqué à Colmar, une petite valise à la main, pour prendre le poste d’archiviste municipal à la mairie de Colmar. Envoyé par le doyen de la faculté des Lettres, l’historien Georges Livet, un maître, avec l’injonction suivante : « Prenez la ville avant que les curés ne la prennent ». Il y avait alors à Haguenau et à Sélestat, notamment, des prêtres qui occupaient le poste d’archiviste municipal. Tous excellents historiens au demeurant ! Je pris donc la ville et y restai une quarantaine d’années.
Quelques jours plus tard, Igor Uibo, « journaliste culturel des DNA de Colmar » vint à ma rencontre pour me présenter aux lecteurs. Nous sommes restés en contact. Salut l’ami !
1 janvier 2021
Fabien Nierengarten
Nous sommes en l'An I après Jacobus Chiracus. Astérix et Obélix ont mis un terminus à leur carrière de super héros gaulois et coulent des jours heureux du côté de Fréjus. Pendant ce temps, hélas, un mal mystérieux s'est emparé de leur village de naissance. Le Covidivici XIX est venu et a vaincu certains de ses habitants pourtant réputés irréductibles.
Le chef du village, Jeancastix, accompagné de ses fidèles chefs-adjoints en charge de la santé, Epidemix et Pandemix, a immédiatement reçu une délégation des professionnels sinistrés. Parmi eux, le comédien Prolix, la chanteuse Zazix, le barde électro Remix, et comme représentant des taverniers, Etchebix, le célèbre cuistot aux trois écuelles.
Mais dans le journal du matin, les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent. Coté romain, on vient d'apprendre le suicide du centurion Roulètrus, chef du Fort Ciori, en pleine salle de reanimationem. Les Gaulois, quant à eux, pleurent le décès brutal d'Ecrevix, le poissonnier connu de tous pour sa recette de la carpe diem. Les ennemis d'autrefois décident donc d'enterrer le glaive de guerre et d'unir leurs forces pour affronter cet inconnus malus.
Un comité médical se réunit d'urgence autour de Jeancastix et du général Antivirus, envoyé spécial de l'Empereur. On y retrouve le druide Alambix, le professeur Bistourix, responsable du sanatorium local, et le docteur Infarctus, son alter ego de l'hôpital romain Yapamordum, ainsi que les pharmaciennes du village, Cloroquine, Solutricine et Vaseline.
Tous ces éminents spécialistes sont unanimes : seule une potion magique pourra sauver les villageois. C'est donc avec cette idée fixe qu'ils partent en quête d'un vaccinum. Dès le lendemain, Rhésus, le facteur de la garnison, leur apporte une missive en provenance du labo Mea Culpa. Son médicament, le Vaderetro, aurait été testé sur des centaines d'esclaves et serait fiable à XCVIII%.
Après de rapides négociations menées avec Prospectus, le commercial du labo, l'affaire est dans la besace et le contrat conclu au meilleur tarif, à la grande satisfaction du chef-adjoint chargé des finances, le vénérable Fraudix. Les premières doses du précieux vaccinum pourront ainsi être administrées, dès la semaine suivante, aux résidents de l'EHPADUM "Le Crucifix", évidemment tous volontaires selon Neurotoxine, l'ambitieuse directrice de l'établissement.
Mais la colère gronde parmi les villageois. Déjà échaudés par les loupés de l'ancienne chef-adjointe à la santé, Aniessebusine, les voilà remontés comme des cadrans solaires contre les mesures de confinum prises par ses successeurs.
Les meneurs de La Gaule Insoumise, principal parti d'opposition, demandent avec insistance l'organisation d'un référendum pour ou contre la campagne de vaccinationem, tandis que la passionaria Pulmarine n'en finit plus de sonder le fond de la piscine, afin d'y trouver quelques gilets (jaunes) de sauvetage.
Et puis, il y a les adeptes d’un certain Complotix. Ils se réunissent à l’abri des regards, dans une hutte du village tenue par Coccix et par son complice, l’obscur Petitanus. Une rumeur insistante dit qu’à l’étage, on trouverait des femmes de petites vertus, exploitées par le souteneur Bonusfalus et parfois même filmées à leur insus par Stanlélubrix, le célèbre producteur de filmix, accompagné de sa peu farouche assistante Viceversa.
Leur vision du monde est tellement sombre, qu’ils en arrivent à se méfier de leur propre ombre. Ne sachant apporter aucune solution à aucun problème, ils brillent surtout par leur capacité à opposer leur véto à toute initiative constructive. C’est dans un pays très lointain, situé bien au-delà de la Mare Nostrum, qu’on trouve la tribu des Yakafokon, celle dont les rituels ancestraux inspirent les nombreux fanatix du sinistre Complotix.
Mais revenons à nos brebix ! Face à la pression populaire, Jeancastix s’est vu contraint d’organiser une réunion publix…pardon, publique. D’autant plus que deux nouveaux décès sont venus, coup sur coup, endeuiller la population : d’abord, celui de Sinusine, la charmante épouse du parfumeur Nasix, victime d’une grave insuffisance respiratoire, puis celui de Bombix, le grand amoureux de la nature, sans doute victime de l'effet papillon.
Sur la droite de la tribune se trouve un énergique trio pro-vaccinum composé de Testantigenix, d’Asymptomatix et d’Idroalcolix. Une immense banderole déployée au-dessus d’eux proclame haut et fort leur soutien au chef du village : "Plutôt fichés que fichus !!!". Sur la gauche, il y a les partisans anti-vaccinum : Rictus, le candidat malheureux et inconsolable des dernières élections, puis Cactus, l’infirmier qui n’en peut plus de piquer à longueur de journée, et enfin, Eucalyptus, le doyen du village, qui n’y comprend que dalle car il est dur de la feuille, et qui répète sans cesse "c’est quoi là ?". Belle brochette ! Le nec plus ultra, assurément.
Cette réunion passionnante s’est évidemment terminée dans un climat passionné. Comment pouvait-il en être autrement ? A l’heure qu’il est, aucune décision n’a cependant été prise par Jeancastix. Son nouveau conseiller Pragmatix lui recommande beaucoup de prudence. En effet, aux dernières nouvelles, le virus semble ne pas se développer à l’Ouest, là où se trouve notre célèbre village. Ce qui a d’ailleurs permis à son chef, en toute fin de réunion, d’avoir ce bon mot un peu facile à destination de ses opposants : "Et maintenant, allez jacter à l’Est !".
Bon, allez, sur ce coup-là, j’ai vraiment honte. Promis, je vous raconterai la suite de l’histoire dès que j’en saurai plus. A plus !!
Vœux 2021
2021 sera l'année du rebond. Et Colmar a des atouts considérables pour réussir ce rebond.
Eric Straumann
Que 2021 soit bien meilleure que 2020 !
Frédéric Hilbert
𝘼 𝙜𝙡𝙚𝙘𝙠𝙡𝙞𝙜𝙨 𝙣𝙚𝙟𝙚𝙨 𝙅𝙤𝙝𝙧 !
Nous avons appris de la crise sanitaire que l'humanité est fragile, sur la planète toute entière. Nous sommes des roseaux tremblants, mais aussi des roseaux pensants.
Cette crise devrait donc nous inviter à plus d'humilité. Nous ne sommes pas maîtres de notre destin. Nous devons accepter notre interdépendance, et renouer une relation apaisée avec notre environnement et de respect envers la nature.
C'est dans cette pleine conscience que nous pourrons tracer ensemble un chemin de paix et de sérénité, pour que 2021 soit une année d'équilibre et d'épanouissement.
Dessin de Geluck |
31 décembre 2020
Tourisme de masse : remettre les pendules à l'heure
Les municipalités qui ont encouragé le développement de cette forme de tourisme jusqu'à la surdose, s'abritant toujours derrière les mêmes poncifs pour défendre leur parti pris, devront s'adapter à la nouvelle donne : privilégier l'optimum, au lieu de courir après le maximum.
Et donc procéder à une réduction drastique du nombre de visiteurs qui se précipitent en même temps en un même lieu, ce qui semble être une évidence première à prendre en compte.
Très vite il faudra donner des gages aux habitants qui non seulement ne profitent pas du système mais en subissent toutes les nuisances. Ils sont quelques centaines de mécontents, à avoir pris la peine de donner leur avis, ici, à colmarinfo.com. Il serait judicieux, pour les responsables municipaux, de les consulter et d'en tenir compte.
Les plus réticents au changement ont déjà commencé à donner de la voix, il se situent, on s'en doute, dans le camp de ceux qui tirent profit du tourisme de masse et n'espèrent qu'une chose : revenir le plus rapidement possible à la situation d'avant. Certains sont dans l'entourage très proche du maire. Bon courage pour satisfaire les uns et les autres. À notre avis cela relève de la mission impossible. Nous ne devrions pas tarder à voir de quel côté penchera la balance, nous ne baisserons pas la garde.
Le manque de culture nuit gravement à la santé
30 décembre 2020
Question du jour : Peut-on se lever un matin avec une gueule de bois carabinée, sans avoir bu la moindre goutte d'alcool la veille ? Réponse du jour : Eh oui, tout est possible en 2020 ! Par exemple, quand tu apprends avant de t'endormir que, malgré toutes les précautions que tu prends, toutes les concessions que tu fais, tous les sacrifices que tu t'imposes depuis des semaines, tu vas devoir t'enfermer chez toi dès 18h au lieu de 20h.
Donc, colère du jour : Y en a marre, y en a ras-le-bol, y en a ras-le-Q du confinement, du couvre-feu, du couvre-tout et n'importe quoi !!!
Mais la faute à quoi , la faute à qui ??? A ceux qui prennent ces mesures de protection parfois incohérentes et souvent difficiles à supporter, surtout pour certains professionnels ? Ou à ceux qui continuent à vivre comme si rien ne s'était passé depuis un an, qui en veulent à mort au virus, mais qui continuent à refuser de le combattre, et qui font systématiquement passer leur confort perso avant la sécurité de tous ?
Pour ma part, j'ai ma petite idée. Mais comme il ne s'agit pas d'une certitude, et encore moins d'une connaissance scientifiquement démontrée, je me garderai bien de la partager ici. Que chacun continue à faire ses choix en son âme et conscience. Notamment en ce qui concerne le vaccin. On fera les comptes dans quelques mois. Mais que personne ne vienne râler ensuite...
27 décembre 2020
Le Général et le Député
"Que Dieu lui pardonne... pour nous ce sera plus dur !"
Je croyais vraiment en avoir fini avec lui. Jusqu'à aujourd'hui où une presse bien informée nous relate les engagements et exploits tous azimuts de notre nouveau député au palais Bourbon, exploits devant lesquels ses collègues pourtant plus expérimentés restent bouche bée. Enfin on avance !
Comment le grand timonier d'hier a-t-il pu nous priver de telles compétences ? Et pourquoi aura-t-il, lui, ce prétendu grand connaisseur des hommes, voulu affubler ce serviteur si dévoué d'un costume trop grand nous privant d'un chef de très haute volée ? Incompréhensible. L'âge, la jalousie, la crainte que l'élève ne dépasse le maître, la maladie ? Difficile de trancher. Il nous aura tous, à son habitude, roulés dans la farine. Non que les débuts du nouveau locataire de la rue des Clefs ne soient pas des plus prometteurs, ne serait-ce que par une ambiance plus détendue et la poursuite des grands projets adaptés aux circonstances et vues nouvelles, non que son prédécesseur à PARIS tant dénigré par le passé n'ait pas fait le "job". Mais quel inacceptable gâchis d'avoir privé les Colmariens d'une telle pointure !
Vous je ne sais pas ; moi je ne peux ni oublier ni pardonner.
UN CADEAU DE NOËL POUR NOS AÎNÉS
Mousse au saumon, foie gras, financiers à l’orange, papillotes… Une vingtaine de produits de qualité, salés et sucrés, composait chacun des 1045 colis livrés aux personnes âgées. Plusieurs adjointes et adjoints au maire ont accompagné les agents du CCAS au cours de leur distribution.
Nogent-le-Rotrou
La distribution des colis sur rendez-vous, dans une salle municipale et par petits groupes avait été étudiée dans un premier temps par les élus, mais le dispositif était trop lourd, trop contraignant à mettre en place et à encadrer. La solution la plus simple et la plus sécurisante a été d’utiliser les circuits bien rodés du portage à domicile des repas pour acheminer les colis chez les anciens.
Le CCAS mobilisé pour venir en aide aux personnes âgées
La préparation des colis a été lancée en début de semaine. Elle a mobilisé des élus et du personnel municipal. Les tournées ont commencé, mercredi matin, à travers la ville. Elles sont menées par trois groupes de trois “livreurs” constitués d’élus et d’agents communaux qui ont en charge les différents quartiers.
Béatrice Liziard, conseillère municipale, déléguée aux affaires sociales, explique :
« Les personnes âgées apprécient beaucoup de ne pas avoir à se déplacer. Nous sommes vraiment contents d’aller à leur rencontre et eux, sont visiblement ravis de notre visite. En cette période difficile, certaines personnes ont tendance à s’isoler. Ce portage, c’est aussi pour nous une façon de retisser des liens, d’échanger avec nos anciens, de demander de leurs nouvelles, de s’enquérir de leur santé »
Mercredi, son groupe a effectué le portage des colis dans le centre-ville. « L’opération se déroule en toute sécurité dans le respect des gestes barrières », précise l’élue.
26 décembre 2020
Il y a un an : Colmar, une ville vieillissante
Vincent Eisenmann
Christmas blues
La planète Terre dans un futur proche. Nos grands dirigeants sont restés de glace face au réchauffement climatique. Le cercle polaire est devenu le nouvel eldorado des capitalistes sauvages, et ses ressources naturelles, la cible de quelques bandits pas manchots, prêts à jouer l'avenir du monde à la roulette.
Le Père Noël, privé de ce paradis blanc où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps, a été viré de l'arène des neiges où il profitait d'un emploi à vie. Désormais libéré, délivré de son traîneau, le voilà obligé de trouver un nouveau boulot. Mais avant de partir, il devra bien se couvrir. Car dehors, il va faire un peu froid. Allez, mon gars, enfile ta parka !
La descente est raide quand on passe du Pole Nord à Pôle Emploi. Surtout quand dès le premier rendez-vous, on s'enguirlande avec son conseiller. "Un poste à Rennes ? Quelle drôle idée !" De quoi le couper direct dans son élan. Car il bout, à présent. De colère, évidemment.
Dès le lendemain, cependant, son destin bascule. On lui présente un type plein de tunes dont le slogan explique la fortune : "Ton temps, c'est mon argent", voilà le rêve qu'il vend. On dit qu'il a inventé un tout nouveau système d'exploitation. Comme quoi, ce n'est pas que dans l'informatique qu'on peut gagner des millions.
Ce type, tout le monde l'appelle Hubert. Il est vraiment super. Car voilà notre Père Noël tout cafardeux, transformé en travailleur précaire tout heureux. L'année à venir s'annonce vachement chargée. Et les enfants vont forcément adorer.
Premier boulot, premier fardeau. Jouer au Père Noël de pacotille, ce n'est vraiment pas rigolo. Surtout quand il faut faire le joyeux drille dans les rayons du Casino, pour ameuter les petits garçons et petites filles, en chantant très fort dans un micro. "Jingle bell, jingle bell" reprend-il de plus belle. Elle est où, la tendresse, bordel ?
Mais il jette un bonnet pudique sur ses convictions. Il faut bien bouffer, c'est ça, sa seule motivation. Dès le lendemain de Noël, il bossera pour une plate-forme qui permet d'échanger les cadeaux. Une hotte-line pour parents névrosés qui pourrissent leurs marmots.
Voilà déjà le printemps. La nature s'éveille peu à peu partout sur la terre. Et notre Père Noël ouvre doucement les yeux sur son calvaire. Embauché pour faire la promo d'une marque qui se la joue écolo, le voici déguisé en lièvre de Pâques pour une chasse aux œufs garantis bio.
Mais qu'importe. Ce qui est sympa avec les enfants vegan des bobos, c'est que pour eux, un lapin, ça ne termine jamais en gigot. C'est vrai qu'il vaut toujours mieux être ridicule en bête à poil, que de finir sa vie au fond d'une poêle. On se console comme on peut. La vie ne sourit pas qu'aux courageux.
Tiens, un job dating pour un boulot estival à la Grande-Motte. Là, c'est sûr, il y va, ça le botte. Mais pour être vendeur de plage, notre papa Noël n'a pas le bon style : une bedaine saillante et un torse à pelage, ça vous gâche un profil. Dommage pour son slip de bain rouge à pompons blancs qui aurait plu aux gamins...et surtout à leurs mamans.
Finalement, c'est chez Pizza Hotte que son look de hipster a fait sensation. Y a pas mieux qu'une barbe de bûcheron pour vendre de la "quat'saisons". Le voilà donc chevauchant son engin en anorak couleur tomato, avec sa devise "scoot toujours" fièrement tatouée sur la peau.
L'automne est déjà bien entamé. Idem pour le moral de notre travailleur saisonnier. Il est convaincu qu'en n'étant pas minorité visible, il fait désormais partie de la majorité inaudible. On lui soutient pourtant qu'il est privilégié, puisqu'il n'est ni femme, ni jeune, ni "basané". Mais en lui, il ne croit plus. Le Père Noël n'existe plus.
Vivement que son année se termine. Ce sera sous un déguisement d'Halloween. Encadrant un groupe d'enfants en quête de bonbons, Papa Noël avoue qu'il se sent un peu con. L'an prochain, c'est promis, il ne se nourrira plus d'illusions. Il maudira le sinistre Hubert et tous ses compagnons. Ce qu'ils méritent, c'est rien de moins que l'enfer. Car avec eux, la vie rimera toujours avec galère.