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10 décembre 2020

Ça ne devrait plus arriver !

Joseph Spiegel

Le Sénat vient de mettre en cause le directeur de la Santé. Celui-ci aurait fait pression sur un rapport d’expert concernant la situation des masques en début de pandémie.
C’est le même directeur qui venait à la télé tous les soirs nous dire et contredire goulûment, du haut de son piédestal, ce qu’il savait de la situation et ce qu’il fallait faire.
J’avais l’impression d’être à l’école à écouter un maître heureux d’être maître.
La toute puissance du sachant et la caricature de technocrate !
Quand nos gouvernants auront compris qu’en cas de crise, plus encore qu’en temps normal, il faut créer les conditions de la transparence et de l’intelligence collective, à travers la création immédiate d’une instance qui associe « le terrain » aux experts et aux fonctionnaires, alors ils recréeront progressivement ce qui fait défaut : la confiance.

9 décembre 2020

François Malnati

Ce dessin de qualité par Basquiat va être mis en vente aux enchères chez Sotheby's.

Evalué entre 750 000 et 1 000 000 euros.

Faut-il en rire ou pleurer ?

Je fais vraiment minable, à côté, avec mes pastels qui se vendent difficilement et à des prix dérisoires...





[Commentaires]


Florence Hamelin

Je crois que les gens qui achètent ça achètent davantage un concept, le fruit de l'histoire tragique d'un homme, de son époque, plutôt que ses prouesses artistiques. Ne vous avisez pas, dans les cercles "éclairés", de discuter de la faible valeur artistique de son travail, vous seriez pris pour des racistes et des jaloux. Le "primitivisme", le "néo-conceptualisme underground" d'un jeune noir dans les années 80, l'expression de sa soi-disant colère à l'égard du monde, son succès, sa fin tragique, voilà ce qu'achètent ceux qui en ont les moyens. Leur snobisme est friand de la tragédie des autres et ils tirent une certaine gloire à y participer en s'en offrant une coûteuse parcelle.
Nous n'avons que nos pastels à vendre et nos talents ne suffisent pas à convaincre de potentiels acquéreurs. Ils sont saturés d'œuvres en tout genre et le peu d'argent qu'ils sont prêts à investir dans leur achat n'a d'égal que le faible intérêt qu'ils nous portent.
La passion que l'on ressent à travailler, le désir incessant de s'améliorer n'est pas suffisant. D'abord parce que ça ne paie pas le matériel et puis parce que voir donner une valeur marchande idoine à son travail est une forme de consécration qui va au-delà même de la valeur financière. Personne ne travaille pour soi-même. Nous cherchons tous notre valeur dans l'envie et le regard des autres. Ne pas vendre, c'est mourir un peu.


Jean-Pierre Parlange

Est-ce que l'art doit être bien fait, bien léché, est-ce que l'art c'est recopier laborieusement des photographies ? Bien sûr que non. L'art est un langage, une écriture, pas une réalité, chacun le pratique avec ses moyens, une bonne maîtrise du dessin, de la composition, de la théorie des couleurs ou bien comme Basquiat avec une absence totale de maîtrise. Ce qui caractérise une œuvre d'art peut aussi être l'honnêteté de son auteur, ce qui est le cas de Basquiat. En fait, lorsque je lis les commentaires, ce qui lui est reproché, c'est que c'est "mal fait", mais "bien fait", est-ce de l'art ?

Exposition d'art et d'artisanat au café Rapp




























8 décembre 2020

Les bornes de tri de déchets

Eric Straumann n'appelle pas à la délation mais invite les Colmariens à prendre en photo les fautifs.

« Chaque fin de week-end on constate des abus, sachez quand même que les brigades vertes verbalisent, que la police municipale verbalise, et qu'on lutte contre ceux qui déposent n'importe quoi à côté des bornes de tri et on va encore renforcer la répression. Mais j'veux pas insister à la délation, mais n'empêche que je crois qu'il faut que tous les citoyens fassent également leur part et si vous constatez que quelqu'un dépose par exemple un téléviseur ou un produit électro-ménager, puisqu'on le constate très régulièrement, n'hésitez pas à faire une petite photo, on ira voir la personne parce qu'il n'y a pas de raison qu'elle ne fasse pas le chemin, quelques kilomètres, pour aller jusqu'à la déchetterie. »

Eric Straumann, Facebook live du 7/12/2020

Le journal de Caroline


L'obsession des cadeaux de Noël tandis que Noël se fera en tout petit comité cette année...
Mes grands-parents avaient une orange pour cadeau.
Moi, je n'ai jamais reçu qu'un ou deux jouets Fisher-Price (pas de risque de les avoir en double !) et des livres (dictionnaires, classiques...), des biens utiles au quotidien, tels que manteau, stylo plume, parfum...
Jusqu’en 1950, l’orange était un cadeau précieux.
L’essor de la bourgeoisie a fait de Noël l’un des grands rassemblements annuels de la famille, faisant passer la fête religieuse au second plan, derrière la distribution de cadeaux.


Le Français est un vrai rebelle !
Guignol et sa clique décrètent la réouverture des commerces non essentiels, ben illico, le Français va acheter des trucs non essentiels.
Il n'est là que pour cela du reste : consommer.
Si possible avant et pendant les fêtes.
Même à crédit.


Voir au JT de 20 heures des personnes se rendre aux Galeries Lafayette à Paris est d'un pathétique achevé.
Ce choix éditorial putassier donnant audience à un groupe qui a réalisé 4,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018 ne me paraît ni glorieux - pour les petits commerces qui ont souffert notamment - ni un événement, des gens allant dans des grands magasins, la belle affaire !
Parfois on croit rêver : en 2020, la télévision française diffuse un reportage sur des Français allant aux Galeries Lafayette... Inquiétant à mon sens.

Méli-mélo


⬦ [Confinement]
Au prétexte de protéger nos vies d’un virus diabolique, les pouvoirs publics nous font l’obligation de ne pas sortir de chez nous, de prendre les précautions les plus extrêmes pour éviter d’être contaminés et de contaminer. C’est assez adorable dans les intentions. Mais c’est suffoquant à la longue.B.R.


⬦ [Confinement]
Ce que je crains, c'est l'absence de solution. À mon âge, le confinement, qui n'est qu'un pis-aller et qui ne fait que reporter indéfiniment le problème sans y apporter la moindre solution, est particulièrement stressant. Je suis donc condamné à rester tapi chez moi, en attendant de disparaître. Chaque fois que le confinement sera desserré, on verra mes congénères et moi un peu plus menacé jusqu'au prochain enfermement.
La vaccination, je ne pourrai en profiter quand elle arrivera, compte tenu de mes antécédents.
Bref charmante perspective et par-dessus le marché, je suis un gamin stupide qu'il faut plus qu'entourer, circonscrire.
J.V.


⬦ [Vaccin]
Comment est-il possible de recueillir un consentement libre et éclairé de la part d'une personne en Ehpad ?
C.C.


⬦ La blague du jour
Maintenant, il y a tellement de médecins à la télé, que lorsque tu fais le 15, tu tombes sur BFMTV !


⬦ [Vaccin]
- Et le vaccin Covid, vous en pensez quoi ? demande-t-elle à son généraliste ce 1er décembre.
- Il ne faut pas se précipiter et attendre. En tant que médecins, nous n'avons aucune donnée sur ces vaccins (composition, efficacité, durée, cible...). Je ne peux pas le recommander à un patient aujourd'hui.
C.C.

L’ incroyable prédiction de Marc Moulin, datant de 2003, décrivant en détail le confinement !

« Je nous vois déjà dans 20 ans. Tous enfermés chez nous. Claquemurés (j’adore ce verbe, et ce n’est pas tous les jours qu’on peut le sortir pour lui faire faire un petit tour). Les épidémies se seront multipliées : pneumopathie atypique, peste aviaire, et toutes les nouvelles maladies. Et l’unique manière d’y échapper sera de rester chez soi. (...) La vie de "nouveaux prisonniers" que nous mènerons alors sera non seulement préconisée, mais parfaitement possible, et même en grande partie très agréable. Grâce au télé-travail qui nous permettra de bosser à la maison tout en gardant les enfants (qui eux-mêmes suivront l’école en vidéo-conférence). Grâce à Internet qui nous épargnera bien des déplacements, on n’aura plus besoin ni de poster les lettres, ni d’acheter un journal "physique", ni d’aller faire la file dans les administrations. (…). Dans les rues, il ne restera plus que des chiens masqués qui font seuls leur petite promenade (pas de problème, sans voitures), et du personnel immigré sous-payé en combinaison étanche, qui s’occupera de l’entretien des sols et des arbres. D’autres s’occuperont de la livraison de notre caddie de commandes à domicile.
Alors nous aurons enfin accompli le dessein de Big Brother. Nous serons des citoyens disciplinés, inoffensifs, confinés, désocialisés. Nous serons chacun dans notre boîte. Un immense contingent de "je", consommateurs inertes. Finie l’agitation. Finie la rue. »
(Vers la civilisation du couvre-feu, 2003)