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27 novembre 2018

Michel Guerrin [Le Monde du 24 Novembre 2018]


TOURISME


Le touriste entre-t-il pour la culture dans la catégorie des nuisibles ? La question ne se posait pas il y a vingt ans. On disait même qu’il était, par son portefeuille, un soutien précieux aux musées, monuments, salles de spectacle. Il l’est toujours. Mais l’est-il trop ? Ouvrir cette piste, c’était être taxé d’élitisme. Aujourd’hui, on ne compte plus les études et les voix qui posent la question.

Bizarrement, lors des Rencontres du tourisme culturel, organisées par le ministère de la culture, le 20 novembre, au Louvre-Lens (Pas-de-Calais), le sujet n’était abordé qu’à la marge. La France culturelle parle de tourisme surtout en des termes de conquête et de croissance. Et puis enlevez les touristes au Louvre (70 % de la fréquentation), ce n’est plus le même musée, avec de gros ennuis financiers à la clé, puisque l’Etat a réduit, comme ailleurs, sa subvention.

Il a suffi qu’en 2016 les visiteurs étrangers boudent la France, à cause des menaces d’attentats, pour que l’on parle de « catastrophe industrielle ». Le tourisme, c’est 500 000 emplois en Ile-de-France, soit la plus grosse industrie de la région. C’est tout simplement la plus importante du monde (10 % du PIB de la planète). Et puis, ce qu’on appelle le « surtourisme » ne concerne qu’une poignée de lieux. Pour l’immense majorité de nos monuments et musées, le visiteur est une aubaine qui rend le site moins vide et permet de le restaurer.

Le surtourisme va s’amplifier

C’est le secteur du tourisme lui-même qui tire la sonnette d’alarme. D’abord Christian Mantei, le directeur général d’Atout France, chargé de la promotion du pays à l’étranger. « La France n’est pas encore dans le surtourisme, mais, si on ne bouge pas, on y sera dans trois ou quatre ans. Le sujet est très grave : 80 % des touristes visitent les sites culturels parisiens le long de la Seine, et on est proche de la saturation. La question concerne aussi Versailles ou le Mont-Saint-Michel, mais elle touche également nombre de villages et des sites naturels. »

Christian Mantei s’inquiète, parce que le surtourisme va s’amplifier partout. Il y avait 525 millions de touristes en 1995, il devrait y en avoir près de 2 milliards en 2030. La France, qui est déjà la première destination touristique dans le monde, a accueilli 88 millions de visiteurs en 2017 et en attend 100 millions en 2020. L’équation à Paris est complexe : sa population devrait très légèrement baisser autour de 2 millions d’habitants d’ici à 2050, alors que le nombre de touristes devrait passer de 36 millions à 54 millions.

La question est cruciale pour la culture, car la première motivation des voyageurs, et de très loin, est culturelle. Les réduire ? Plutôt les dompter. Leur ouvrir d’autres horizons. Lors du colloque du 20 novembre, on a parlé de tourisme « vertueux », « durable », « solidaire », « raisonné ». On rêve d’un touriste de proximité, qui tisse des liens avec la population.

C’est louable, utile, mais marginal, face à un tourisme de masse porté par une classe moyenne mondialisée qui ne cesse de croître, des compagnies low cost, des tour-opérateurs, des ferrys qui s’apparentent à des immeubles sur l’eau, et l’explosion du phénomène Airbnb. Dérisoire, quand on sait que 95 % des voyageurs mondiaux se rendent aux mêmes endroits, sur moins de 5 % de la planète. Dérisoire, aussi, par rapport à l’hostilité des habitants qui grandit depuis deux ans dans les villes les plus fréquentées – on l’a vu à Barcelone –, au motif que le surtourisme les dénature, vide les centres de leurs habitants, appauvrit les commerces, menace le patrimoine. Mais aussi l’« hostilité des touristes », ajoute Christian Mantei.

Souvent, les mesures prises restent modestes – on ne tue pas la poule aux œufs d’or. On essaie de fluidifier les foules, de mieux les étaler sur l’année, d’inciter à découvrir d’autres sites. Florence traduit l’impuissance, quand la ville fait arroser les parvis d’église pour éviter les pique-niques sur les marches, ou Rome qui régule tant bien que mal la fontaine de Trevi.

Venise (30 millions de touristes par an, quatre visiteurs par jour pour un résident) a expérimenté, en mai, des portiques d’accès aux endroits-clés, qui se ferment s’il y a trop de monde. Mais on retient surtout que l’Unesco lui a donné jusqu’à la fin de 2019 pour agir en conséquence, sinon la cité des Doges sera classée parmi les sites en péril. Quatre lieux ont vraiment pris cette année des mesures visant à réduire les visiteurs : la citadelle de Dubrovnik (Croatie), le Taj Mahal (Inde), Santorin (Grèce) et l’île de Pâques.

Même embarras pour les grands musées, qui savent que leur parcours est devenu pénible. Que le visiteur consomme les tableaux comme s’il était dans un centre commercial. Pas bon pour les œuvres. De plus, les amateurs d’art et le public local les désertent. Le 12 octobre, les directeurs de grands musées du monde (Louvre, Versailles, National Gallery à Londres, Prado à Madrid, Ermitage à Saint-Pétersbourg…) se sont réunis à Rome pour débattre des grands défis. En bonne place, il y avait le tourisme de masse. Les réponses visent plus à encourager la demande qu’à la réduire : horaires plus larges, nouveaux bâtiments, espaces d’accueil et de circulation plus amples. Le Rijksmuseum, à Amsterdam, choie ses touristes en annonçant que la restauration de son tableau-phare, La Ronde de nuit, de Rembrandt, se fera à partir de juillet 2019 sous le regard du public.

Notons ici le choix détonnant du Metropolitan Museum, jusqu’ici gratuit pour tous et qui, depuis le début de l’année, fait payer 25 dollars (22 euros) les non-résidents de l’Etat de New York. Ce choix vise surtout à nourrir ses caisses. Mais imaginons que tous les sites saturés de monde adoptent une mesure similaire. Cette discrimination ouvre nombre de questions. Mais elle a l’avantage d’apporter une réponse quand, pour l’instant, on n’en voit pas.

25 novembre 2018

Tristan Denéchaud
Conseiller municipal à la Ville de Colmar

Tourisme à Colmar : transformer les risques en atouts (par une gestion intelligente)

À Colmar, la place du tourisme devient un sujet clivant, comme dans beaucoup de villes très visitées – on voit les proportions extrêmes que cela peut prendre à Venise, Barcelone ou même dans certains quartiers de Paris.

Dans notre ville, pour résumer, ceux qui profitent du tourisme – essentiellement, les hôteliers et restaurateurs – pensent qu’il faut continuer dans la voie actuelle, donc promouvoir un tourisme de plus en plus massif pour faire de Colmar une destination presque aussi courue et incontournable que Venise, justement. Beaucoup d’habitants, eux ne voient au contraire cette popularité croissante de leur ville que comme une nuisance, et voudraient revenir au moins 30 ans en arrière, dans un Colmar aussi nostalgique qu’illusoire. L’époque de la RMC et du magasin « Villes de France » est révolue…

À mon sens, les deux approches nous mènent dans une impasse. Le tourisme est un atout, et beaucoup de villes, qui se battent pour attirer les visiteurs, aimeraient avoir les mêmes problèmes que nous. Mais c’est un atout qu’il faut savoir canaliser et mettre à profit intelligemment, avec une meilleure cohabitation entre touristes, habitants et travailleurs. Faute de quoi, cela deviendra effectivement une nuisance pour la plupart des gens, à l’image du paroxysme que constituent les week-ends de décembre !

Les avantages tout d’abord. Le tourisme apporte de la notoriété et des visiteurs, une visibilité médiatique, qui remplace un bon paquet de campagnes de communication. Une clientèle à de nombreux magasins, qui peuvent aussi davantage se spécialiser et avoir une offre qu’une ville de 70 000 habitants n’aurait pas normalement. Il fait vivre, bien sûr, une hôtellerie-restauration plutôt bien portante. Il rapporte aussi aux propriétaires colmariens, notamment beaucoup de petits propriétaires qui n’habitent plus forcément sur place ou ont investi dans un appartement secondaire, de bons compléments de revenus par les locations touristiques qu’ils proposent aux voyageurs. S’ajoute à cela, pour la Ville, des recettes de stationnement payant et de la taxe de séjour. Nos visiteurs nous apportent de la richesse et du dynamisme.

Cela étant dit, pour de nombreuses raisons, Colmar ne doit pas se laisser enfermer dans le tout-tourisme.

Lorsque cet apport touristique est mal géré comme actuellement, il nous apporte aussi de nombreux inconvénients :

une notoriété à double tranchant : Colmar est connue comme une sorte d’écomusée ; une ville en couvre-feu dès 19 h, faite surtout pour les retraités aisés, avec ses rues pittoresques et ses restos. Dit comme cela, c’est une caricature. Nous savons bien que c’est en grande partie faux. Mais c’est l’image que dont notre ville souffre trop souvent à l’extérieur. Véhiculée en grande partie par les touristes eux-mêmes, qui même dans leurs compliments nous enferment dans ce cliché. Et attirent donc des touristes similaires.
un tourisme trop saisonnier, concentré sur la période de l’Avent, pendant laquelle réserver dans un restaurant devient compliqué, et la moindre chambre d’hôtel peut coûter 150 € !
un stationnement payant qui permet d’avoir encore des places disponibles, mais coûte trop cher aux habitants, et aux personnes qui travaillent à Colmar !
une taxe de séjour limitée qui rapporte assez pour faire un peu de promotion et des actions ciblées, mais toujours trop peu pour financer des infrastructures de grande ampleur au service de tous.
une évolution du tissu commercial vers davantage de produits soit typiquement touristiques (souvenirs, etc.), soit qui ne sont pas vraiment à la portée de la majorité des bourses colmariennes (Colmar n’étant pas une ville si « bourgeoise », contrairement à ce qu’affirment ceux qui la connaissent mal). Idem pour la restauration, où il devient difficile de bien manger en soirée ou le week-end pour moins de 15 euros…

Enfin, quand les limites se transforment en véritables nuisances, voilà notamment ce dont on parle tout le temps, donc inutile d’y revenir en détail : des problèmes de circulation, y compris à pied, un stationnement saturé en centre-ville, surtout le week-end, et une certaine difficulté à louer un appartement à l’année, les Colmariens faisant de plus en plus souvent de leurs locations des appartements de tourisme.

À mon sens, la première manière de rendre le tourisme intéressant pour les habitants d’une ville, c’est de susciter grâce au tourisme une offre de services et commerciale variée, en diversifiant l’origine géographique, sociologique et générationnelle des visiteurs. Avoir parmi eux davantage de jeunes, pas forcément aisés mais à la recherche de petits restos et magasins bon marché, amateurs de bars, de concerts dans des salles comme le Grillen, ce qui vient augmenter la clientèle potentielle, et donc renforcer une offre qui bénéficie également aux Colmariens ! Pour cela, on a besoin d’une politique plus accueillante pour les jeunes, les backpackers, les cyclotouristes, avec une auberge de jeunesse mieux située, des hôtels « zéro étoile », une meilleure offre bon marché, etc. Et bien entendu de savoir accueillir des gens de toutes origines, avec bienveillance, sans utiliser la naïveté de certains pour les arnaquer (on entend beaucoup d’étrangers se plaindre à ce sujet). Sans oublier de diversifier les concepts culturels. Par exemple, pourquoi ne pas délocaliser quelques concerts de la Foire aux vins, le temps d’un week-end, en centre-ville ou à proximité (Manufacture, etc.), en s’inspirant par exemple des Francofolies à La Rochelle, qui animent toute la ville ? La « Summer night » de la fin août, lancée par les bars colmariens, pourrait elle aussi être déclinée, et avoir lieu plusieurs fois dans l’année. Les rues et places colmariennes sont propices aux animations – artistes de rue, expositions à ciel ouvert, « braderies » thématiques… nous aurions bien plus à offrir que nos jolis colombages. À propos, quelqu’un se souvient-il avoir vu quelque chose se passer sur la place du 2 Février !?

Ensuite, il faut pouvoir faire du tourisme une source importante de revenus pour la municipalité et l’agglomération. Non pas pour « faire du fric », comme disent ceux qui pensent que les services publics tombent du ciel et que les impôts ne servent qu’à enrichir des élus millionnaires. Mais justement pour pouvoir financer ces services publics « en prenant le moins possible dans la poche du Colmarien », selon la formule préférée de Gilbert Meyer. Ceux qui bénéficient aux touristes (musées, parkings…), comme ceux qui sont faits pour les Colmariens uniquement (comme les écoles). Chaque euro versé par les touristes pour des services publics et des animations gérés par la Ville, est un euro de moins à demander au contribuable colmarien.

Pour cela, le premier levier auquel on pense est bien entendu la taxe de séjour. Collectée par les hôteliers pour chaque nuitée passée par une personne majeure au profit de la commune (et du département), il s’agit en quelque sorte d’une mini taxe d’habitation, qui pourrait être un peu augmentée, notamment sur les nuitées en 4 étoiles.

Un autre vecteur important de redistribution entre les touristes et les habitants d’une ville est le stationnement payant. À Riquewihr, Éguisheim ou Kaysersberg, on l’a bien compris depuis longtemps. Un stationnement gratuit partout – premier arrivé, premier servi – ne ferait que pénaliser encore davantage les Colmariens. On évoquera plus en détail le stationnement, car il s’agit typiquement d’un service public partagé entre les touristes, les régionaux et les Colmariens.

Plus précisément pour les marchés de Noël, ce n’est pas forcément aux commerçants de payer pour la sécurité. Certains paient déjà pour les cabanes, et beaucoup pâtissent même du marché de Noël, perdant leurs clients habituels qui ne sont pas forcément compensés par les visiteurs. Si quelqu’un doit payer une contribution pour les marchés de Noël, outre les touristes, ce sont avant tout les hôteliers (et restaurateurs, dans une moindre mesure), qui sont les principaux bénéficiaires de ces marchés. Avec des hôtels et restaurants qui ne désemplissent pas pendant un mois, et des chambres dont les prix doublent, voire triplent le week-end, ils font un chiffre d’affaires record, qui vient bel et bien de la poche des touristes qui sont là grâce à ces animations de Noël. Une contribution spéciale en faveur de la Ville – et donc autant de frais en moins pour le contribuable colmarien – semble être la moindre des choses. Encore faut-il savoir l’organiser et la négocier intelligemment, avec des contreparties de la part de la Ville.

La deuxième façon de faire profiter les Colmariens du tourisme comprend également une dimension financière. Elle consiste à proposer davantage de services publics et culturels, mais à des tarifs différenciés : plein tarif pour les visiteurs, prix réduit pour les gens de la région ou qui ont une activité à Colmar, et prix encore plus réduit, voire gratuité pour les Colmariens. Deux exemples pour commencer, sachant que cette logique peut s’étendre bien davantage.

Les loisirs et la culture : on vient de mettre en place à Colmar un « City Pass ». Très bonne idée, que j’avais d’ailleurs proposée en 2013 sous le nom de « Carte culture Colmar » ! (autant lui donner un nom français ou alsacien…). Mais il faudrait au moins que les jeunes qui étudient à Colmar puissent en bénéficier à prix réduit. Et que les Colmariens puissent en bénéficier gratuitement ou presque. Ainsi, les touristes profitent du nouveau « pass » à un prix encore abordable et viennent contribuer à remplir les musées, les salles, etc., tout en permettant aux locaux d’en profiter aussi, au moindre coût.

Même logique pour le stationnement. Un tarif standard pour les usagers occasionnels, et des abonnements mensuels ou annuels beaucoup moins chers pour les réguliers, qu’ils soient Colmariens ou voisins ! Actuellement, dans les parkings en ouvrage (silos et souterrains), les locaux n’ont pas de prix préférentiel. Bien sûr, ils peuvent prendre un abonnement mensuel, mais celui-ci coûte de 50 à plus de 80 € selon les parkings. Résultat : la majorité n’en profite pas, et essaie de se garer tant bien que mal autour… voire plus loin, gênant les habitants des autres quartiers. Les habitants peuvent encore prendre un abonnement résident pour se garer dans la rue, mais celui-ci ne leur donne pas accès aux parkings en ouvrage (alors qu’on cherche à limiter le stationnement sur la voirie !), et il est aussi trop cher. Enfin, pour les gens qui travaillent en ville, il n’y a aucune solution adéquate.

Pour les résidents, les abonnements aux silos et les « macarons » pour le stationnement dans la rue devraient être interopérables et coûter au maximum 1 € par jour dans le centre historique, et 0,50 € en zone verte. Et pour les gens qui travaillent en ville, une solution à 20-25 € (soit environ 1 € par jour de travail) dans les parkings en ouvrage. Le tout financé en grande partie par les touristes qui, eux, paient le prix « grand public » standard, avec un forfait journée à au moins 5 €. Alors, les Colmariens et salariés du centre-ville pourraient profiter au meilleur prix d’infrastructures rendues rentables par le tourisme.

Tout cela, comme toujours, ne peut avoir du succès que dans le cadre d’une vision globale et à long terme, et avec pédagogie, dans le respect des besoins des uns et des autres. On en est toujours aussi loin…

16 novembre 2018

Isabelle Kieffer

Le concept du ressenti

Voilà, il fait +3° sous abri mais il souffle une bise glaciale et ça tombe à -7°. Et vous grelottez pour de bon. C’est « un ressenti » qui ne relève ni de l’imaginaire, ni du fantasme ni de la grogne systématique.

La période des marchés de Noël à Colmar c’est un sacré ressenti qui aggrave encore celui de tous ces mois où les Colmariens subissent le flux touristique du centre-ville avec un vague répit de plus en plus rétréci en Janvier-Février.
Si on peut décider de ne plus se rendre au centre on survit tristement, dépossédé de sa ville, ça fait le bonheur des commerces de la périphérie. Si on y travaille, c’est une autre chanson, car s’ajoutent les mesures de sécurité bloquant tous les accès.

Alors quel est le ressenti de l’infirmier qui annonce à ses patients âgés du Quai de la Poissonnerie que pour les soins ce ne sera plus 10h mais 7h puis fait une grande partie de sa tournée à pied, accumulant les retards et la fatigue, quel est le ressenti du professeur de gymnastique à domicile qui laisse sa voiture chez des amis près du Grillenbreit, enfourche un vélo, y fixe son énorme sac rempli de matériel et le pousse en fendant la foule (pas question de rouler) tout en priant qu’il ne soit pas volé, quel est le ressenti du responsable d’une petite agence bancaire qui chaque soir doit remonter vers l’avenue de la République avec des sacoches que le fourgon habituel ne vient plus chercher faute de pouvoir stationner, quel est le ressenti des médecins chez qui certains patients lourds ne peuvent plus se rendre, quel est le ressenti du conducteur de VSL perdant les clients qu’il amenait régulièrement ici ou là, celui du livreur qui ne sait plus à quel saint se vouer, celui de l’agent immobilier qui ne peut plus faire visiter des biens, celui du résident du centre qui possède ou loue (cher) un garage et ne peut y accéder ? La liste pourrait être longue, je me fais l’écho de ce que j’entends.

Mesures de sécurité incontournables certes.

Mais alors pourquoi ne pas limiter l’étendue de ces marchés dans l’espace et le temps : faut-il vraiment que pour des raisons commerciales autant de places, carrefours, rues soient voués aux chalets, manèges et stands divers de 10h à 19h ? Faut-il vraiment que cela s’étale sur une période si longue ? De la Saint-Nicolas à la Saint-Étienne ça suffirait largement, non ?

« La magie de Noël » : comme ressenti pour le Colmarien, c’est plutôt un chemin de croix.

15 novembre 2018

Airbnb + 120% en 2 ans


Bonjour,

Voici une petite réflexion d’une de vos lectrices habitant Colmar, qui vous intéressera, j’en suis sûre.

Pas besoin d’un complexe et coûteux rapport pour évaluer le (sur)tourisme de masse grandissant à Colmar depuis quelques années ; le service public audiovisuel le fait pour nous dans un article datant d’aujourd’hui !

⇒  france3

« À Colmar, la hausse [des logements Airbnb] est particulièrement importante : plus 120 % entre avril 2016 et avril 2018 », soit plus d’un doublement en seulement 2 ans !!! Renchérissement des loyers, baisse du nombre d’habitants permanents, transformation des commerces en alignements de magasins de nougats, caramels, et autres fruits confits… sont les tributs que les résidents paient au quotidien.

Or les municipalités ont du pouvoir : législations et restrictions sur les meublés de tourisme, droit de regard sur le nouveaux commerces ouvrant…

Tandis que les grandes métropoles mondiales et européennes encadrent désormais le tourisme de masse, et que des communes alsaciennes comme Obernai s’y attellent sérieusement (voir le même article), la ville de Colmar a un immense train de retard et songe uniquement à un vague rapport. Quand adoptera-t-elle enfin une vision de développement de long terme ?

Pour d'autres municipalités, par exemple espagnoles :

⇒  bfmtv

13 novembre 2018

C'est ça que vous voulez à Colmar ?

Edouard Dabrowski

Personne n'y trouve son compte : ni les touristes, ni les habitants, ni la planète.
Photo Edouard Dabrowski

« Tout un symbole : l'intitulé initial du rapport soumis jeudi soir aux élus de Colmar Agglomération a été corrigé un peu plus tôt dans la semaine. Il n'est plus question d'étudier "l'impact du surtourisme à Colmar" mais seulement du "tourisme". » L'ALSACE/DNA du 10/11/2018. Surtout ne pas appeler un chat un chat. Et de rendre présentable quelque chose qui ne l'est pas. Chez BAYER/MONSANTO, les "pesticides" sont renommés pudiquement "produits phyto-sanitaires".

Le constat est pourtant clair : « L’activité touristique s’est largement accrue à Colmar et ses environs ces dernières années. La période des marchés de Noël devient de plus en plus difficile à vivre pour les habitants, surtout dans le centre-ville de Colmar. » C'est l'Office de Tourisme qui le dit. Le terme "surtourisme" aurait été tout à fait de circonstance.

25.000 euros, c'est ce que va coûter l'étude confiée à un cabinet spécialisé. Son objectif : « Dissocier la réalité objective des nuisances de la perception subjective ressentie », afin d’élaborer « des actions concrètes », notamment « un plan de communication efficace ».
Traduction : Comment faire passer la pilule aux Colmariens subissant les nuisances liées au tourisme de masse. Quel mépris envers les concitoyens ! Surtout quand la communication s'apparente à de la manipulation.

L'Office de Tourisme ne veut pas freiner le flux de touristes, qui constitue « un atout économique indispensable », mais le rendre plus « acceptable ». Oui, acceptable ! Il faudra que les Colmariens acceptent que des commerçants cupides s'approprient la ville, avec la bénédiction de la municipalité, imposent leur loi et se gavent sans le moindre scrupule. Et pour les récalcitrants est-il prévu une thérapie de groupe ?

L'Office de Tourisme ne s'en cache pas, il redoute que l'exaspération croissante des habitants du centre-ville, s'exprimant sur la page Facebook et sur le blog ne finisse par se manifester dans la rue. Des panneaux "Tourist go home" qui commencent à fleurir dans d'autres villes feraient mauvais genre. « Une moindre acceptation des touristes par la population locale pourrait, à terme, dégrader l’image et la qualité de l’accueil. » Ben voyons. On ne saurait être plus clair. Le bien-être des habitants, l'Office de Tourisme s'en tape.

10 novembre 2018

Clément Tonnot
L'ALSACE/DNA du 10/11/2018


Trop de tourisme tue le tourisme ?


Colmar souffre-t-elle du « surtourisme » ? L’agglomération lance une étude pour mesurer les impacts positifs et négatifs de la manne touristique, que d’aucuns jugent biaisée…


Photo Archives L’Alsace / Thierry Gachon


À l’origine de cette étude commandée par l’office de tourisme de Colmar et sa région, pourtant, un constat : « L’activité touristique s’est largement accrue à Colmar et ses environs ces dernières années. La période des marchés de Noël devient de plus en plus difficile à vivre pour les habitants, surtout dans le centre-ville de Colmar. »

« La perception de la population »

Le rapport pointe notamment « les nouvelles exigences en matière de sécurité » qui ont eu « un impact négatif sur le ressenti des habitants » : « Certains ont le sentiment que les projets sont principalement consacrés au tourisme, le tout amplifié par les réseaux sociaux. »

La formulation du rapport est claire. Il ne s’agit pas de freiner le flux de touristes, qui constitue « un atout économique indispensable », mais de le rendre plus « acceptable » : « Une moindre acceptation des touristes par la population locale pourrait, à terme, dégrader l’image et la qualité de l’accueil », craint l’office de tourisme, pour qui l’étude doit se concentrer sur « la perception de la population ». Objectif : « Dissocier la réalité objective des nuisances de la perception subjective ressentie », afin d’élaborer « des actions concrètes », notamment « un plan de communication efficace ».

L’étude, incluse dans le plan Action Cœur de Ville, sera confiée à un cabinet spécialisé, pour un montant de 25 000 €. Elle sera menée en partenariat avec Atout France, l’Agence d’attractivité d’Alsace et l’IUT Tourisme de Colmar. Il s’agira d’évaluer les retombées économiques, « afin de produire des ratios à visée de communication », mais aussi « l’impact sociétal, pour connaître l’opinion réelle des habitants ».

À la lecture du rapport, jeudi soir, la socialiste Victorine Valentin craint que l’étude ne soit biaisée : « J’ai l’impression que la commande implique de dire que s’il y a gêne, il s’agit seulement de ressenti, et que les retombées économiques sont telles qu’elles justifient la politique du tout tourisme… », anticipe l’élue, qui aimerait que l’étude porte sur « tous les impacts, pas seulement les retombées pour l’hôtellerie-restauration ». Elle évoque les commerces « qui subissent les marchés de Noël, car les Colmariens fuient le centre-ville à cette période », ou les associations « qui ne peuvent plus tenir leurs réunions ».

Yves Hemedinger promet pour sa part que l’étude sera objective : « On voit les critiques des gens sur les réseaux sociaux ou dans la presse. C’est notre responsabilité d’élus que de chercher à connaître l’impact réel du tourisme, positif mais aussi négatif. Cette étude est une bonne nouvelle », assure le premier adjoint colmarien.

« On boucle le centre-ville ? »

Dans les communes environnantes, le principe de cette étude laisse circonspect. Christian Rebert, le maire d’Andolsheim, sera le seul à voter contre, se demandant pourquoi l’agglomération se préoccupe d’un « problème purement colmaro-colmarien ». Une vision immédiatement battue en brèche par l’adjointe colmarienne Claudine Ganter : « L’étude portera sur toute l’agglomération car les retombées, notamment dans l’hôtellerie-restauration, profitent aux communes tout autour de Colmar. Et il ne faut pas oublier que les habitants de Colmar Agglomération sont des usagers à part entière du centre-ville de Colmar. »

« Et si l’étude dit qu’il y a trop de tourisme à Colmar, qu’est ce qu’on fait, on boucle le centre-ville ? », ironise Serge Nicole, le maire de Wintzenheim. Daniel Bernard, de Niedermorschwihr, suggère pour sa part de faire « jouer les vases communicants » et « d’envoyer les touristes en trop aux Trois-Épis, où on en manque ». Ce serait un bel exemple de solidarité intercommunale.

9 novembre 2018

LA TAXE MAGIQUE DE NOËL

Une publication de Benoît Nicolas

Défendre nos commerçants et nos commerces et donc défendre les Colmariens !

Les Colmariens paient directement et indirectement cette taxe illégale.
Pas les touristes ?
Pourquoi les touristes ne paient-t-ils pas, eux, directement et indirectement cette sécurité à la place des Colmariens ?
Non, les commerçants doivent payer 50€ à 250 €, 300 €, 400 € (parfois 2X ce montant si 2 activités dans un même commerce).
La Ville, personne publique, demande par courrier à des commerçants (personnes privées & sociétés privées) de verser une somme (pour un total de 250.000 €) à une association de droit privé, soit-disant indépendante de la Ville, (Office du Tourisme) pour la sécurité publique ?
Pourquoi les montants sont-ils différents d’un commerce à l’autre & selon quelles règles ?
On l’ignore !
Qui paie & qui ne paie pas ?
On l’ignore !
Quelles conséquences si on ne paie pas ?
On l’ignore !
Quelle est la nature juridique de cette somme ? (Impôt, taxe, redevance, don aux œuvres, etc.)
On l’ignore !
Pourquoi un si faible écart entre les montants alors que certains commerces font un chiffre d'affaires pour le mois de décembre qui est fait en une journée par d'autres ?
On l’ignore !
C’est quoi la définition de ce système ?
Une milice du Moyen-Âge !
Définition du dictionnaire : troupe levée au Moyen-Âge dans les villes ou les paroisses pour renforcer l'armée régulière.
Que se passe-t-il si on ne paie pas ?
On l’ignore !
Mais on a une idée en tout cas des conséquences éventuelles.

COLMAR INFO a relevé ceci dans une intervention de Gilbert Meyer représentant la Ville : « A défaut de participation de votre part, je tenais à vous informer que j’examinerai avec beaucoup de réticence les demandes que vous pourrez être amené à faire. »

LA MENACE DE MESURES DE RÉTORSION TOUT SIMPLEMENT !

Si c’était légal, il suffirait (comme pour les contraventions déversées en masse sur la ville) de faire un recouvrement fondé par une décision officielle de la Ville (un arrêté municipal).

Rien de tel ici parce que cette taxe de plus est ILLÉGALE !

DES MENACES DIGNES D’UN RÉGIME TOTALITAIRE !

La sécurité, surtout pour le tourisme de masse, est essentielle.

Ce n’est pas le problème !

Le problème : un système PAS TRANSPARENT, INÉQUITABLE, INJUSTE & ILLÉGAL avec en plus des menaces à défaut de payer !


La réponse du maire :

Une publication « La taxe magique de Noël » est actuellement en ligne sur les réseaux sociaux.
Visiblement, son rédacteur ne connaît pas le dossier, s’en tenant à l’écume des choses, sans pousser plus loin l’analyse.
Certaines observations s’imposent par conséquent.
1. En 2015, dès le surlendemain des événements dramatiques survenus à Paris en novembre, j’avais soumis au Conseil Municipal réuni de manière exceptionnelle, la question du maintien ou non des Marchés de Noël à Colmar.
De manière unanime, le Conseil Municipal avait suivi ma proposition visant le maintien de cet événement, mais en l’entourant d’un dispositif de sécurité exceptionnel élaboré en concertation avec le Préfet.
Le Conseil Municipal était par ailleurs d’avis de ne pas faire supporter aux contribuables colmariens le coût supplémentaire en rapport avec les mesures de sécurité imposées.
Ce coût doit être pris en charge par les professionnels qui tirent les principaux avantages des Marchés de Noël.
2. La contribution du Colmarien s’élève déjà à près d’1 M € pour l’organisation de l’événement. Il m’est impossible de le taxer encore davantage, car il n’est pas bénéficiaire, lui, des retombées économiques. Au contraire, pour lui, les gênes et contraintes sont nombreuses.
3. La contribution sollicitée auprès des professionnels est fonction de la zone géographique. C’est-à-dire leur emplacement par rapport au centre-ville, et de l’activité exercée, avec une tarification appropriée. Ces tarifs sont arrêtés non pas par le Maire, mais par une commission mixte comprenant des professionnels. Cette commission contrôle les recettes et les dépenses et n’a pas de compte à rendre à la Ville.


◾ Réponse officielle de Monsieur le Maire (la première) à la taxe magique de Noël : « La contribution du Colmarien s’élève déjà à près d’1.000.000 € (un million d'euros) pour l’organisation de l’événement. Il m’est impossible de le taxer encore davantage, car il n’est pas bénéficiaire, lui, le Colmarien des retombées économiques. » L'aveu est la reine des preuves... Par contre, acquiescement implicite au système opaque, inéquitable, illicite et aucun commentaire quant aux mesures de rétorsions. Et le touriste, lui qui ne participe pas ?
[Benoît Nicolas]


◾ Encore heureux que les Colmariens ne supportent pas le coût supplémentaire ! On supporte déjà assez le tourisme de masse dans votre Disneyland perpétuel ! En revanche, curieusement, vous nous expliquez au point n°2 que les gênes et les contraintes sont nombreuses pour les Colmariens. Vous découvrez ça ou vous faites encore semblant d'entendre (sans écouter !) ce qu'on vous explique depuis des mois ?
[Vivien Garnier]

7 novembre 2018

Yves Hemedinger en direct


☐ YH à la renverse. Mauvais départ pour la prestation d'YH répondant sur facebook et en direct aux questions d'internautes.



☐ Chiche ? YH continue de prétendre que le centre de Colmar n'est qu'à 5-7 minutes de tous les parkings de la périphérie. Nous lui proposons de se garer au parking Bleylé et de chronométrer le temps qu'il mettra pour se rendre place de la Cathédrale, à partir du moment où il aura verrouillé sa voiture. Même en courant. Ce simple exemple montre à quel point YH est déconnecté de la réalité et qu'il avance les chiffres qui l'arrangent. Ici, c'est anecdotique. Concernant les chiffres des statistiques de la ville, c'est grave.

☐ Stationnement : YH met dans le même sac les touristes, les usagers et les habitants. Tout ce que demandent les Colmariens, c'est de bénéficier d'un abonnement à un prix raisonnable, à défaut de la gratuité, pour pouvoir se garer à proximité de leur domicile, comme cela se pratique dans toutes les villes françaises. Avec YH, c'est mal parti.

☐ Un enterrement de première classe : « Je pense que Gilbert Meyer est un homme d'engagement. Gilbert Meyer est quelqu'un qui a toujours tenu ses promesses et aujourd'hui je n'ai pas de raison de penser qu'il n'en sera pas de même concernant celle-ci [sa promesse en 2014 que ce serait son dernier mandat]. »

6 novembre 2018

Colmar également concernée :

Les ralentisseurs dans le collimateur des motards en colère du Haut-Rhin.




5 novembre 2018

Les commerçants, nouvelles vaches à lait

Edouard Dabrowski

Photo Edouard Dabrowski

Une fois de plus, notre bon maire va demander aux commerçants colmariens de cracher au bassinet. Il s'agit d'éponger les 250 000 € que représente le coût de la sécurité pendant le marché de Noël.

GM souligne, comme s'il en était besoin, qu' « il n'est pas défendable de faire supporter aux contribuables colmariens le coût supplémentaire des mesures de sécurité imposées. »

C'est donc en toute logique qu'il se tourne vers les commerçants « bénéficiaires directement ou indirectement des retombées économiques des marchés de Noël ». Et il ratisse large, envoyant ses "sollicitations" jusqu'à Houssen (voir ci-dessous).

Sauf que les commerçants ne sont pas tous bénéficiaires ! Et puisque le maire se veut "équitable", comme il le répète à longueur de temps, il n'a qu'à taxer les commerçants en fonction de leur chiffre d'affaire !

Et, dans la foulée, reverser le manque à gagner aux commerçants qui souffrent du marché de Noël, tous ceux dont la clientèle habituelle ne vient plus, et pour cause.

Monsieur le Maire, colmarinfo a trouvé la solution pour que vous cessiez de harceler nos commerçants. Vous vous vantez de faire venir 1,5 millions de visiteurs pendant les marchés de Noël. À raison d' 1 euro par visiteur, il y a là de quoi remplir largement vos caisses.

Déjà en 2016

Un hôtelier de Houssen (!) avait reçu un courrier signé du maire de Colmar, daté du 23 mai 2016, lui rappelant qu’il n’a toujours pas versé les 400 € demandés pour participer « aux coûts de l’exceptionnel dispositif de sécurité, mis en œuvre en 2015 pour maintenir nos marchés de Noël ».
L'ALSACE du 11/06/2016

Dans un autre courrier, GM se fait menaçant :

« À défaut de participation de votre part, je tenais à vous informer que j’examinerai avec beaucoup de réticence les demandes que vous pourrez être amené à faire. »

Nous sommes loin de la "sollicitation". "Contrainte", "menace" et "chantage" seraient plus appropriés.

1 novembre 2018

Sur le thème du tourisme, une vidéo récente aborde dans les grandes lignes la problématique de ce phénomène devenu mondial et qui concerne évidemment la ville de Colmar.




24 octobre 2018

La Montagne Verte : un paradis sur terre


Sur sa page Facebook, Gilbert Meyer s'est livré à un véritable plaidoyer en faveur de l'aménagement de l'espace de la Montagne Verte, espérant calmer la colère des riverains à qui aucune solution alternative sérieuse n'a été proposée pour garer leur voiture, et qui vont vivre pendant des mois dans le bruit, la poussière et subir le ballet incessant des camions et des engins de chantier.

Au-delà de la colère légitime des riverains se pose la pertinence d'un projet qui, à l'heure du développement durable, va faire pénétrer DANS le centre-ville un nombre impressionnant de voitures et la pollution allant de pair. Un projet mal ficelé dès le départ, dont les frais de fonctionnement viendront se rajouter à ceux du parking Saint-Josse, situé à une centaine de mètres de là et jamais plein.


Gilbert Meyer Officiel

15 octobre, 15:03

MOT DE LA SEMAINE n° 418 (Place de la Montagne Verte)

Les travaux liés à la réalisation du parking souterrain de la Montagne Verte ont débuté le 1er octobre. Ils s’achèveront au mois de novembre 2019, avec à la clé une nouvelle offre de stationnement (705 places) couplée à un parc urbain arboré de 1,5ha accompagnant les rives de la Lauch, en continuité de la coulée verte existante.

L’espace restructuré de la Montagne Verte va constituer une nouvelle entrée au cœur de ville par la création d'accès piétons majeurs, reliant la rocade qui ceinture le centre-ville aux principaux axes piétons (rue des clés, Grand-Rue). Les accès aux équipements du secteur seront également réorganisés et mis en valeur par les liaisons douces.

Cette opération importante d’aménagement va offrir un nouveau cadre de vie pour les riverains et l'ensemble des Colmariens, en offrant tout à la fois une esplanade ouverte et libre, un nouveau lieu arboré de détente et de jeux et un véritable espace vert, doté d’une forte diversité végétale, faisant écho au parc du Champ de Mars.

De par sa localisation stratégique dans le cœur historique, ce projet va aussi impulser de nouvelles dynamiques, notamment en matière de commerces. En effet la suppression de la friche actuelle ne peut être que hautement une valorisation pour tous.

De plus, la capacité de stationnement complémentaire offerte par le parking permettra de répondre aux besoins des projets d'urbanisme à travers l’établissement de concessions. De trop nombreux projets sont en effet bloqués à l'heure actuelle au centre-ville par manque de places de stationnement, avec les conséquences qui en résultent dans les domaines de l’économie et de l’emploi.

1. Le parc de stationnement sera ouvert 24h/24 et constituera une sorte de parvis pour les équipements alentours.

Les usagers potentiels sont multiples : habitants du centre-ville, clients des commerces du centre-ville, visiteurs, usagers du complexe sportif de la Montagne Verte ou du Pôle média culture Edmond Gerrer, clients du marché couvert et des marchés hebdomadaires.

Un système d'abonnement et de concession à long terme sera mis en place. A l'instar des autres parkings en ouvrage de la Ville de Colmar, le parking souterrain de la Montagne Verte sera un parking payant, et géré en régie par du personnel municipal.

Les répercussions de ce projet en matière de déplacement doux iront bien au-delà du périmètre de la Montagne Verte. L'aménagement en question permettra en effet la suppression ultérieure des 102 emplacements de la Place de la Cathédrale, favorisant ainsi la piétonisation progressive de l'hypercentre.

2. Le parc urbain, en surface, constitue aussi une réelle innovation, tant du point de vue économique et social que paysager.

Il se caractérise par une mixité des fonctions. Sa localisation en fait une porte d'entrée du centre-ville tant pour les habitants du quartier, les clients des commerces et des services du centre-ville, que pour les visiteurs. Il revêt un caractère de centralité et/ou de nœud du quartier, à la fois lieu de passage et de rencontre. Il crée le lien entre les différentes occupations existantes à savoir les zones d'habitations, les équipements donnant directement sur la place (Pôle Média Culture, gymnase et plateau sportif) et ceux à proximité (Marché couvert, parking Saint Josse, collège Victor Hugo...). L'aménagement de ce site permet dans le même temps de traiter et de valoriser les accès à ces équipements structurants.

Le site sera couvert par le réseau wifi (tout comme la place du 2 Février, de l’autre côté du PMC) de manière à répondre à une demande croissante d'espaces connectés en ville. Cette « fenêtre » sur le monde trouvera tout son sens s'agissant d'un lieu attenant au Pôle Média Culture avec, en parallèle, l'objectif de créer un lieu attractif, ludique et multigénérationnel.

La diversité des espaces récréatifs proposés permettra de répondre aux attentes des citoyens de toutes les tranches d'âges. Deux aires de jeux pour enfants sont prévues, avec certains agrès totalement innovants par rapport à ceux en place dans les aires actuellement existantes à Colmar. S’ajouteront un boulodrome et des agrès pour adultes permettant de proposer un nouveau parcours sportif en ville, au cœur du parc arboré, loin des nuisances liées aux circulations motorisées.

Ce parc est donc conçu pour devenir un lieu de rencontre multigénérationnel, ludique et convivial, un espace de respiration en centre-ville.

L'innovation paysagère du parc arboré réside dans sa conception. Il comportera 1,50 mètre d'épaisseur moyenne de terre végétale sur la dalle haute du parking, donnant la possibilité de planter des sujets de grande taille. Cet aménagement donnera ainsi à court/moyen terme l'aspect d'un parc en pleine maturité. La conservation des sujets les plus intéressants, notamment ceux situés rue de la Montagne Verte, renforcera encore davantage cette perception et constituera un réel espace de fraîcheur en période estivale.

Au sein du Parc, en plus des axes de cheminement principaux, il sera possible de rejoindre les itinéraires secondaires, plus calmes et moins fréquentés, pour le promeneur en quête d'espaces de repos. L'un des objectifs de ce parc est en effet de créer une réelle mise en scène végétale et florale (variée et évolutive) et de proposer une diversité d'ambiances.

Le mobilier urbain sera également innovant car très largement intégré à l'aménagement et aux éléments paysagers. Les légères différences de niveaux de terrain, liées notamment aux fosses de plantations, seront mises à profit avec l'installation de banquettes.

Un espace planté sera également aménagé sous forme de « jardin olfactif », en s'appuyant sur une diversité florale.

Enfin, l'intérêt patrimonial du site sera souligné par la mise en valeur partielle des remparts historiques. Une ligne métallique sera positionnée sur les emplacements des remparts non visibles, découverts lors des fouilles archéologiques réalisées sur le site. Les anciens reliefs végétalisés seront rappelés par la création d'une émergence agrémentée d'une série de banquettes tournées vers le cours d'eau de la Lauch, en limite Sud-Est du site.

La réalisation de ce projet va donc permettre une mise en valeur du patrimoine historique, en rendant visible une partie des fortifications aujourd’hui ensevelies.

3. Une démarche de développement durable

L'accessibilité et l'équité ont été recherchées dès la conception du projet. La réglementation en matière d'accessibilité sera bien entendu respectée pour le parking et pour le parc en surface. Un travail a été mené sur la répartition équitable des accès au parking souterrain et aux équipements environnants.

Les revêtements de sols employés pour les aires de jeux rendront ces dernières accessibles pour les personnes en fauteuil roulant. D'une manière générale, les espaces de jeux ont été pensés de manière à être accessibles au plus grand nombre, et donc aux personnes à Mobilité Réduite (PMR).

Une part belle sera réservée aux piétons et aux modes de déplacement doux à travers de nombreux emplacements de stationnement vélos couverts dont une partie sera équipée d'un contrôle d'accès.

Le nouvel espace paysager permettra de lutter contre le phénomène d'îlot de chaleur urbain en période estivale notamment, avec l'apport d'espaces ombragés et grâce à l'évapotranspiration des plantes. L’aménagement s'inscrit bien évidemment dans la démarche de gestion différenciée des espaces verts de la ville, et répond aux exigences d'entretien du « zéro pesticides ».

La gestion des eaux pluviales sera nettement améliorée, privilégiant le principe de gestion à la parcelle, par infiltration. Seules les eaux d’égouttures collectées sur les niveaux du parc de stationnement souterrain et au niveau de la rampe d'accès seront évacuées vers le réseau public d’assainissement, après avoir été prétraitées.

Par ailleurs, la conception de l'éclairage du parc vise à garantir le respect des riverains, la limitation des nuisances nocturnes et la pollution lumineuse. Dans un objectif d'économies d'énergie, l'éclairage sera réduit une partie de la nuit.

4. Le coût de l’opération et l’intervention des partenaires

 parking : 20 781 530,32 € HT*
 parc urbain et divers : 4 365 000 € HT (soit 5 238 000 € TTC)

Financement :

 - Région Grand Est 500 000 €
 - Colmar Agglomération 1 383 000 €
 - Etat (fonds de compensation de la TVA) 859 242 €
 - Ville de Colmar (solde) 23 277 288,32 €

Il faut relever que cet investissement s’ajoute aux projets proposés lors des élections municipales de 2014.

Il porte à 35 M €, les investissements supplémentaires réalisés durant le mandat. Faut-il aussi rappeler que ce nouveau financement de plus de 24 M € sera assuré par la Ville, avec le maintien pendant 6 ans, des taux de la fiscalité locale, donc sans augmentation.

Gilbert MEYER


22 octobre 2018

Joël JEROME revient sur « l'affaire ROGALA »


Législatives 2017. Fin de l'acte. Explications de texte.

Les élections qui se sont déroulées les 11 et 18 juin 2017 trouvent leur conclusion.
J'attendais une décision en particulier pour livrer mon sentiment. C'est la décision du conseil constitutionnel concernant le candidat ROGALA. Le lien suivant est explicite.
https://www.conseil-constitutionnel.fr/…/2018/20175341AN.htm

C'est l'histoire d'un homme, coureur cycliste, pour autant que l'on puisse comparer une élection à une course cycliste. Plusieurs étapes sont nécessaires pour avoir le maillot final du vainqueur.

On connaît les dérives du cyclisme et les prises de produits qui aident bien.
Dans cette élection, le coureur Ocana, non pardon Rogala, a eu son équipe officielle, mais aussi son équipe officieuse.

J'entends par là le team colmarien, celui qui voulait que le coureur Rogala batte le député sortant.

Et les étapes ont été aménagées pour que tout soit réussi :
- invitations et prises de paroles dans toutes les manifestations, que ce soit à la foire bio, au salon de la photographie, ....
- et il y a eu ce mercredi 17 mai 2017 et l'Apéro du Colmarien. Colmar ville étape qui accueillait le coureur Rogala. Mieux qu'aux césars de Cannes. Tapis rouge, table en évidence, personnalités du monde politique, il fallait que la mayonnaise prenne.

Aujourd'hui, la mayonnaise a tourné, déjà le 11 juin 2017 avec un score catastrophique, loin des espérances et des attendus, loin des aides consenties en sous-sol !!!

Et le meilleur, c'est de ne pas avoir rendu le compte de campagne en temps et en heure. Juste une confusion de mois certainement !!!

Je pense à la réaction de certains de ses soutiens, celles et ceux qui il y a quelques jours encore lui caressaient le dos !

Un an d'inéligibilité c'est peu, mais au moins ça aura le mérite d'être rappelé au moment opportun.

Moi je suis serein. J'ai mené mon opération comme je l'avais programmée, et j'ai pu m'exprimer auprès du Conseil Constitutionnel sur bien des choses à revoir !!

Avec cette décision du 13 avril 2018 qui m'a validé mon compte de campagne.

Fin

15 octobre 2018

Municipales 2020
Une publication de Benoît Nicolas, seul candidat déclaré à ce jour :

Colmar, une ville attractive ?

Indiscutable selon nos élus !

Le palmarès du Journal l'Express des 50 villes les plus attractives de France est paru (basé sur 24 critères objectifs : coût de l'immobilier, sécurité, circulation et transports publics, vie nocturne, bassin d'emploi, création d'entreprises, etc...).

Sans être exhaustif :

Dijon : 7ème
Strasbourg : 10ème
Besançon : 16ème
Annecy : 24ème
Chambéry : 35ème
Belfort : 40ème
Mulhouse : 44ème.

Et Colmar ?
Pas dans le classement !
Mais Colmar est la 1ère ville de FRANCE des clients Airbnb au palmarès 2018 des destinations de vacances les plus accueillantes.
Un choix, une politique !
Et les Colmariens ?
Qu'en pensent-ils ?
Un des premiers élus de la Ville, politique professionnel depuis 25 ans, nous avait déclaré cette citation de Talleyrand (personnage politique cynique et opportuniste de la Révolution) en indiquant ceci :
« Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console. »
OK.
Monsieur le Maire et les élus de la Ville aiment les classements.
Parfait.
Pourquoi COLMAR n'est-elle pas dans le classement des 50 villes de FRANCE mais 1ère du classement airbnb ?

IL EST DONC TOUT À FAIT POSSIBLE DE FAIRE BIEN MIEUX À COLMAR

NOTRE ACTION ENTRE DONC dans le champ du possible.

SUPER.

Il y a donc un espoir de faire mieux, beaucoup mieux pour que COLMAR entre dans ce palmarès des 50 villes où il fait bon vivre et travailler !

Quelle chance, quelle opportunité !

AGIR POUR COLMAR


12 octobre 2018

Parking Dreyfus :
Amis automobilistes, attention !


Vous cherchez à vous garer pour une course ou un rendez-vous dans Colmar, vous ne voulez pas être tributaire du parcmètre, vous avez trouvé le parking Dreyfus. Bon, il est un peu loin de l'endroit où vous voulez aller mais marcher ne vous contrarie pas et vous n'avez rien de lourd à porter. Surtout, il est gratuit ! Vous vous présentez à l'entrée du parking mais évidemment, aucun panneau ne vous avertira qu'il est complet ! Après en avoir fait trois fois le tour et ne voulant pas rater votre rendez-vous, vous finissez par vous garer dans l'une des allées périphériques, là où d'autres voitures bien rangées stationnent déjà. Vous vous dites « allons-y, puisque d'autres voitures y sont et que cela ne gêne pas la circulation. » [Précisons qu'il n'y a pas de sens de circulation ni de signalétique d'interdiction de stationner.]
Résultat : vous vous ferez systématiquement aligner par la police municipale. Le maire a trouvé là sa poule aux œufs d'or. Pas sûr qu'il soit pressé de la tuer.



11 octobre 2018

Le doigt d'honneur du maire aux automobilistes colmariens [suite]


Rappelez-vous ! cette file de voitures toutes verbalisées. Toutes ? Non. Pour échapper à l'ardeur policière, il suffisait que la voiture soit celle d'un officiel, ils étaient plusieurs officiels à participer à une réunion dans la salle attenante au parking Dreyfus, en présence de Gilbert Meyer. Qui n'est pas un modèle d'exemplarité en matière de stationnement.

Ce "deux poids, deux mesures" est d'autant plus scandaleux aux yeux de l'automobiliste lambda que ce dernier subit le harcèlement de la police municipale à longueur de temps, comme en témoignent les nombreux messages reçus à colmarinfo.

Nous avons cru un moment que seules les voitures garées à contresens étaient verbalisées, comme nous l'ont fait remarquer plusieurs lecteurs. SAUF QUE DE CONTRESENS, IL N'Y EN A PAS ! Donc, les voitures des officiels qui étaient dans la file en infraction auraient dû être verbalisées comme les autres, qu'elles soient garées dans un sens ou dans un autre.

Ce parking Dreyfus, bien que gratuit, est une mine d'or pour la ville. Les policiers qui s'y rendent sont sûrs d'y faire du chiffre. Le parking est toujours plein, en désespoir de cause, les automobilistes se garent comme ils peuvent, en dehors du marquage et se font systématiquement aligner.

10 octobre 2018

Mobilité urbaine à Strasbourg

Comme Bordeaux, Nantes, Lyon ou Grenoble, souvent citées en exemple, Strasbourg a su anticiper les problèmes engendrés par la mobilité urbaine et organiser l'espace en conséquence, afin de permettre la cohabitation des différents moyens de locomotion.

À Strasbourg, on va utiliser un vélo beaucoup plus facilement parce que l'espace public est bien partagé.

À Strasbourg, on peut arriver en voiture à la périphérie de la ville, garer sa voiture, prendre un ticket qui comprend à la fois le parking et le tram (4,60 euros la journée, jusqu'à 7 personnes), évitant ainsi de polluer avec sa voiture l'intérieur de la ville tout en s'y déplaçant avec un tram super efficace.

Les résidents ne sont pas oubliés : le tarif du stationnement à l'année est de 180 euros, contre 600 euros à Colmar centre.


Pour nous écrire :
colmarinfo68@gmail.com

5 octobre 2018

Qui a dit que Gilbert Meyer n'écoutait pas ses administrés ?

Dès le lendemain de la publication du commentaire d'un de nos intervenants, le vilain enrobé noir a été remplacé par un enrobé à la couleur plus conforme.
L'opération a été rondement menée. Chapeau les gars et merci colmarinfo !






COLMAR VILLE PROPRE ?

Quel est l'intérêt d'avoir ouvert des cours d'eau si c'est pour avoir ce résultat-là ?




Pour nous écrire :
colmarinfo68@gmail.com

29 septembre 2018

Fermeture du Parking de la Montagne Verte :
aucune solution n'est proposée aux riverains




Benoît NICOLAS monte au créneau

Fermeture du Parking de la Montagne Verte.
Du 1er octobre 2018 au 29 novembre 2019.
14 mois !
Le plus grand parking gratuit de Colmar disparaît.
Paix à son âme.
Il n'apparaît déjà plus dans la liste des parkings gratuits sur le site de la Ville de COLMAR.
Par contre, dans la liste, les 1433 places du Parc Expo....!
Aucune mesure de compensation, au moins provisoire, n'a été prévue.
On aurait pu solliciter les Colmariens pour des propositions.
On aurait pu imaginer :
- une diminution du coût des stationnements.
- une baisse des tarifs exorbitants des autres parkings dont le dernier né (BLEYLE-GARE) qui, vu son coût, est tout le temps vide.
- la remise en gratuité de certains espaces publics vides (rue de la Gare, le pont de la gare, etc...
- la création d'un parking à l'extérieur avec des bus spéciaux.
- etc...
Rien.
Le mépris.
La ville considère que ce ne sont pas les Colmariens qui y stationnent !
AHURISSANT.
La colère gronde et ils feignent de ne rien entendre.
Ras le bol :
- de cette politique autoritaire du mépris,
- de cette politique des grands travaux,
- du renchérissement constant et impressionnant en quelques mois du coût de l'espace public.
600 € / an
50 € / mois
COLMAR CHAMPIONNE DE FRANCE.
AUCUNE VILLE DE FRANCE N'A OSÉ PRATIQUER UN TEL TARIF.
Et les contraventions pleuvent même pour un dépassement d'une minute ou pour une vielle dame de 92 ans déposée par sa fille en bas de sa résidence et verbalisée sur le champ !
Il suffit de lire le blog de COLMAR INFO pour le constater au-delà de tous les témoignages que j'ai reçus des Colmariens depuis quelques mois.
MAIS IL FAUT FAIRE RENTRER L'ARGENT DANS LES CAISSES.
Rien de tel pour faire fuir les résidents au bénéfice des gîtes et des touristes.
Rien de tel pour empêcher les commerces de recruter les travailleurs venant à Colmar.
Rien de tel pour envoyer les consommateurs dans les zones commerciales gratuites et hyper-accessibles à proximité immédiate.
Une politique fiscale par le renchérissement des coûts de l'espace public et par les prunes.
Un beau projet.
Le délire.
L'espace public, c'est l'espace que le plus grand nombre doit pouvoir se partager.
C'est le lieu de la concorde civile.
C'est le lieu du partage.
C'est le lieu de l'égalité.
Le domaine public, son principe, puisque nous payons des impôts en fonction notamment de notre richesse respective, c'est LA GRATUITE !
Les Colmariens que nous sommes savent toutes les difficultés que nous avons à trouver une place pour se stationner.
Le dernier rempart de la gratuité de l'espace public vient de tomber.
Les commerces, en concurrence directe avec d'immenses surfaces commerciales, hyper accessibles, peuvent se frotter les mains.
Alors oui, le futur projet, sera un beau projet.
Ce sera vert, il y aura des arbres.
C'est la ville verte que je défendrai dans mon futur projet.
Mais à quel prix ?
Avec quel mépris !
REJOIGNEZ-NOUS, SOUTENEZ-NOUS.
À PARTAGER - AGIR POUR COLMAR



Pour nous écrire :
colmarinfo68@gmail.com

26 septembre 2018

Bravo, la voirie !

Rue Kulhmann se trouve, oh miracle ! une place libre pour se garer. Bien matérialisée par le marquage au sol, vous pensez pouvoir vous y mettre en toute confiance. Erreur funeste !
Regardez ce qui risque de vous arriver. Admirez au passage le chanfrein réalisé en dépit du bon sens, vu la hauteur du trottoir à cet endroit.







Des artistes, on vous dit. La rue de l'Ours fait partie des rues régulièrement défoncées pour cause de travaux. Un vrai patchwork. Tout récemment, un énième trou avait été rebouché par du sable qui ne demandait qu'à s'envoler, un piège à vélos et trottinettes, et exerçant une forte attraction sur nos amis à quatre pattes.
Le trou a fini par recevoir un revêtement définitif. Gag ! Au lieu d'un asphalte rouge comme celui de la rue, c'est du beau noir qui a été mis à la place ! Comment expliquer cette boulette ? À moins qu'il ne s'agisse d'art minimaliste, un clin d’œil à l'adjointe à la culture qui habite la même rue...





Des bottes pour rentrer chez soi ?

30 millions pour le quartier Ouest, c'est bien, mais faut-il pour autant délaisser les autres quartiers, St Léon, Ladhof ? Des habitants du quartier du Ladhof devront-ils chausser des bottes pour rentrer chez eux, par temps de pluie ?





Gilbert Meyer répond :

Rue Kuhlmann : un chanfrein en enrobés existe le long de la bordure pour accéder plus facilement aux places de stationnement délimitées à cheval sur le trottoir. Un tel chanfrein n’est pas réalisable à hauteur d’un siphon de rue…

Rue de l’Ours : il s’agit d’une réfection provisoire en enrobés noirs, suite à une réparation liée à une fuite sur un branchement d’eau. Les concessionnaires regroupent en général plusieurs chantiers en enrobés rouges, car la fabrication de ce type d’enrobés ne se fait pas pour de petites quantités. La « rustine » réalisée sera donc reprise prochainement en enrobés rouges.

Rue du Ladhof : l’entretien des trottoirs est à la charge du Conseil Départemental, la rue du Ladhof faisant partie des voies relevant de son champ d’intervention.



Vivien Garnier répond :

Concernant la rue Kulhmann : la législation rappelle que la hauteur du trottoir maximale est de 4 cm s’il y a un chanfrein. Or ici, nous en sommes loin. De plus, il existe des grilles avaloirs chanfreinées qui pourraient largement se substituer aux actuelles (chez Pont-à-Mousson, en référence C250 il me semble…). Arrêtez Monsieur le Maire d’être toujours de mauvaise foi ! Cette manie de toujours vouloir avoir le dernier mot amuse peut-être votre fan-club mais lasse profondément la population.

Concernant la rue de l’Ours : je n’ai rien à redire, vous avez ici raison. Une rustine provisoire est toujours mieux que rien… attention à ne pas transformer les rustines provisoires en rustines pérennes comme c’est le cas dans de nombreuses rues… Ceci dit, c’est au centre-ville, au nom de notre brave industrie touristique, je ne doute pas que cela se refera rapidement. Les autres rues attendront, encore.

Concernant la rue du Ladhof : vos services voient le problème. Il serait intelligent que la collectivité colmarienne alerte la collectivité départementale de ce type de problème. Si j’osais, je supposerais qu’une fois de plus, vos mésententes avec les trois derniers présidents du département sont sources de mauvais dialogue. Il suffit de voir les polémiques sur la route de Strasbourg à l’époque et de ce serpent de mer qu’est le carrefour de la Semm…


21 septembre 2018

GILBERT MEYER ET LE SOCIAL


➦ Une contributrice nous envoie ce témoignage :

« Montant imposable égal à zéro ?

La Ville de Colmar vous fait un abattement de 30% sur les tarifs de restauration scolaire. »

Super alors ! Ça tombe bien. Notre foyer est composé d'une personne active et d'une personne en situation de handicap (cancer). Avec la baisse de salaire due à ce handicap, nous ne payons pas d'impôts.

Donc, nous pourrions avoir droit à cet abattement de 30% ?

Oui, mais non !

Car notre fiche d'impôt ne mentionne pas LA phrase que le Gilbert Meyer, maire de Colmar, veut, LA phrase magique, que le centre des impôts n'écrit pas, même si on ne paie pas d'impôts.

La phrase, c'est "vous n'êtes pas imposable à l'impôt sur le revenu".

Alors tu fais des photocopies de tes feuilles d'impôts, tu copies et recopies tes feuilles de salaires, mais rien.

Y a pas la phrase ? Y a pas l'abattement.

On passe donc de 92 € pour une cantine et une garderie, à 113 €.

Pour un foyer qui ne paie pas d'impôts parce que les fins de mois ne sont pas simples, ces 21 € vont peser.

Et c'est d'autant plus humiliant et vexant qu'on a bien compris que ce n'était qu'une mascarade de plus de la part du maire qui se veut tellement proche de ses concitoyens.

Un mensonge de plus.
[17/9/2018 22:36]


➦ Réponse de M. Gilbert Meyer :

Madame, Monsieur,

Je réponds à l’intervention concernant l’abattement de 30 % consenti par la Ville de Colmar sur les tarifs de restauration scolaire.

L’observation retranscrite est « à côté de la plaque » : le fait d’avoir 0 € à payer, ne signifie pas que l’on est non imposable ! Avec le jeu des abattements et des dégrèvements, un avis d’imposition peut en effet aboutir à un impôt 0.

C’est toute la différence entre les termes « non imposé » et « non imposable ». Or c’est bien ce dernier qualificatif figurant sur l’avis d’imposition qui aboutit à l’égibilité du parent d’élève à l’engagement de la municipalité relatif à la restauration scolaire.

J’observe que pour l’année scolaire 2017 / 2018, 1 125 enfants ont bénéficié de la réduction de 30 %, pour un montant de 224 044 €.



➦ Réponse de M. Joël Jerome :

Colmar, le 21 septembre 2018

Monsieur le Maire,

Dans les engagements pris par la municipalité pour le mandat 2014-2020, la mention numéro 12 prévoit un allègement pour les familles aux revenus bas.

"Cet engagement de la municipalité mis en œuvre par délibération du 23 juin 2008 porte sur une réduction de 30 % sur le coût de la restauration scolaire pour les familles colmariennes dont les enfants sont scolarisés en écoles maternelles et élémentaires soit dans le secteur public soit dans le secteur privé.

A partir de la rentrée 2016-2017, cette mesure concerne les familles colmariennes exonérées d’impôt sur le revenu pour l’année N-1 (la mention « non imposable à l’impôt sur le revenu » doit figurer sur l’avis d’imposition)."

J'ai été interpellé dans le cadre scolaire sur ce point, et je viens de prendre connaissance sur le site de Colmar Infos, de la non acceptation par Préalis de l'allègement mis en place et applicable au motif suivant: " la mention non imposable à l'impôt sur le revenu n'apparait plus. C'est à mon sens une application stricte mais qui mérite une explication.

Depuis la réforme de l'imposition et la mise en place du prélèvement à la source, apparait un taux d'imposition. Sauf pour les ménages dont l'imposition est égale à zéro.

De ce fait, la mention non imposable à l'impôt sur le revenu n'est plus affichée ni écrite.

Or, avoir une imposition égale à zéro est bien une non imposition sur le revenu.

Aujourd'hui, de nombreux foyers se voient pénalisés. L'objectif de cet allègement était, il me semble, que chaque enfant puisse manger.

Conscient mais certain que vous saurez apporter une réponse qui ira dans le sens des familles, il suffit de faire supprimer la mention en cause et de la remplacer par une mention actualisée, je vous prie de croire Monsieur le Maire, en l'assurance de mes salutations distinguées et choisies.

Joël JEROME (Conseiller des quartiers en tant que personne qualifiée)

14 septembre 2018

13 septembre 2018

Une drôle de façon de souhaiter la bienvenue à un nouvel arrivant
[L'ALSACE du 12 septembre 2018]


Trop chère installation à Colmar


En s’installant rue des Bains à Colmar, Jean-Pierre Trézeux a découvert qu’il devait s’acquitter d’une facture de 1 000 € pour dévier la circulation le temps de son déménagement. Récit des mésaventures d’un Normand à Colmar.


Le 31 mai dernier, Jean-Pierre Trézeux, 74 ans, a emménagé à Colmar. Un retour que ce Normand attendait de longue date, lui qui avait beaucoup aimé son passage dans la cité de Bartholdi dans les années 70.

Les cartons étaient prêts, le transporteur réservé et la demande d’autorisation d’occupation du domaine public envoyée à la Ville de Colmar. Tout devait se passer pour le mieux lorsqu’un grain de sable s’est glissé dans les rouages.

Très coûteuse déviation

Le 15 mai, la société Desormeaux reçoit une réponse négative du service de gestion du domaine public de Colmar. « Compte tenu de la configuration de la rue des Bains, celle-ci ne peut être barrée en raison des voies de bus. Malheureusement notre service n’est pas équipé pour la mise en place de la signalisation verticale spécifique ; cette opération doit être sous-traitée par un mandataire de votre choix » , écrit le fonctionnaire.
En clair, le camion ne peut pas se garer simplement dans la rue, une déviation doit être mise en place le temps du déménagement. Trois noms de société suivent, pour aider à la recherche d’un prestataire.

« Signalisation lourde » selon la mairie

Et lorsque le premier devis tombe, l’affaire tourne réellement au vinaigre pour Jean-Pierre Trézeaux : « La société me demandait 1 000 euros pour poser trois panneaux et quatre plots. Je ne m’y attendais pas du tout. Être traité comme cela quand on s’installe à Colmar, je trouve cela malheureux » , juge l’homme qui a tout tenté pour éviter ce qu’il considère comme du racket.
Il remuera ciel et terre, remontera jusqu’au premier adjoint pour tenter de comprendre et écrira même un courrier à Jean-Paul Sissler, adjoint à la voirie, le 14 juin, qui enverra une réponse… mitigée : « La neutralisation du domaine public, pour quelque demande que ce soit­ […] est supportée par le demandeur, tant financièrement qu’au niveau de la responsabilité. La particularité de la configuration de la rue des Bains impose, lors de son blocage, la mise en place d’un dispositif de déviation remontant jusqu’à la rue Golbéry. Ce n’est donc pas que 3 cônes à mettre en place tel que vous le mentionnez mais bien une signalisation lourde qui est nécessaire ». « Trois panneaux et quatre plots, vous appelez cela une signalisation lourde ? » s’étrangle Jean-Pierre Trézeux, encore abasourdi.

De 49 à… 1 000 euros

La désillusion est d’autant plus forte que le formulaire de demande d’autorisation de stationnement pour un déménagement stipule des tarifs de location de panneaux par la Ville bien inférieurs : 49 euros à 79 euros pour les panneaux de stationnement et de 49 à 79 euros pour les « autres panneaux de signalisation (rue barrée, interdiction de tourner à droite ou à gauche, etc.) ».
Une liste à la Prévert qui laisse croire à Jean-Pierre Trézeux que la Ville dispose des panneaux nécessaires à son déménagement à savoir : un panneau déviation, une interdiction de tourner à gauche (sauf bus), un sens interdit (sauf bus) et quatre plots.

260 euros les 40 minutes

Renseignements pris, la Ville ne dispose pas de panneau déviation à louer. Impossible pour Jean-Pierre Trézeux de le savoir à l’avance cependant. « Nous allons modifier cela dans le formulaire » , assurait Francis Remond, responsable du service Gestion du domaine public, contacté par nos soins.
Reste que la mésaventure de ce Normand à Colmar aurait pu lui arriver ailleurs dans le secteur, les municipalités fournissant très rarement un service de location de panneaux.
Jean-Pierre Trézeux a réussi à faire baisser la facture en demandant un devis à la seconde entreprise sur la liste des prestataires proposés par la Ville.
« J’ai réussi à passer à 260 euros, c’est toujours mieux que 1 000 euros. Mais le jour du déménagement, j’ai observé comment l’entreprise a procédé : elle a mis les trois panneaux et les quatre plots à 8 h, ça lui a pris 15 à 20 minutes. Et elle est revenue vers 12 h 30 pour les enlever, toujours en 15-20 minutes ».
À 260 euros les 40 minutes, Jean-Pierre Trézeux aura, a minima, appris que la location de panneaux de signalisation est une entreprise très rentable…

Marie-Lise PERRIN

https://www.lalsace.fr/haut-rhin/2018/09/12/trop-chere-installation-a-colmar