Translate

12 décembre 2020

Mais où est donc passée la culture ?

Gabriel Braeuner

La culture a disparu des radars, des programmes et des écrans. Comme madame la ministre de la culture qu’on n’invite même plus aux conférences de presse collectives censées nous renseigner sur notre horizon à court et moyen terme. L’exception culturelle française, ce n’était donc que des mots. Dieu sait que les acteurs culturels de notre pays depuis le début de la pandémie ont avalé des tonnes de couleuvres. Ils ont été étonnamment sages et ont tout fait pour respecter les consignes sanitaires. On les attendait rétifs et contestataires, ils ont utilisé de toute leur intelligence pour s’adapter aux mesures édictées. Leur inventivité était admirable et leur bonne volonté ne pouvait être prise en défaut. Pas d’excès, pas de foyers de contamination issus de leurs rangs, mais des solutions raisonnables proposées par des gens responsables qui savent que la préservation de la santé est prioritaire, que cela se respecte et s’entretient. Comment ? Par l’apport de nourritures spirituelles qui viennent naturellement et sainement compléter et donc enrichir les nourritures matérielles. Seulement voilà, ils n’ont pas réussi à convaincre, tout comme leur ministre d’ailleurs, du bien-fondé de leur rôle, de l’essentialité de la culture. Ce que Stanislas Nordey, le patron du TNS, résume sobrement ce matin dans les DNA : « Pourquoi la culture vient après le commerce, pas avant ? Cela renvoie à ce que nous sommes, à nos sociétés. Qu’est ce qui est important ? La vie est importante, la santé, mais aussi l’art et la culture. Ce n’est pas un acharnement contre la culture, mais cela dit quelque chose sur le fonctionnement de la société… » D’accord avec l’homme de théâtre, cela dit même beaucoup. Non ce n’est pas un acharnement, c’est de la crasse ignorance, de la nescience, et c’est pire.

Jeux de hasard

Fabien Nierengarten

Il y a quelques mois, j'exprimais ici mon malaise face aux sommes faramineuses qu'on pouvait gagner en ayant juste le "talent" de cocher ou de gratter les bonnes cases sur le bon coupon. Tandis qu'une vie entière de travail, avec son lot de concessions, de sacrifices et parfois même de souffrances, pouvait ne pas suffire pour faire vivre une famille dignement et décemment.
Je me suis alors fait allumer par certains de mes amis FB qui estimaient que les jeux de hasard avaient au moins le mérite de "faire rêver" les Français, et qu'ils permettaient même à certains de réaliser leurs désirs les plus fous. Que l'espoir de gagner apportait à de nombreuses personnes, un peu de "bonheur" au moins pendant quelques minutes ou quelques secondes. Waouh ! Elle est belle, la vie, quand elle se résume à ça.
Hier soir, la cagnotte de 200 millions d'euros a enfin été remportée. 200 millions !!!!! Soit plus de 1,3 milliard de francs pour les anciens !! Et plus de 130 milliards d'anciens francs pour les très très anciens (de moins en moins nombreux, c'est vrai). Y a même plus assez de place sur nos vieilles calculatrices pour caser tous les zéros gagnés par ce héros !!
Est-ce qu'on se rend vraiment compte de ce que ça peut représenter pour un seul et même gagnant ? Environ 200 villas sur la Côte d'Azur, par exemple. Ou encore 2.000 voitures de luxe. Tout ça pour un type qui vit peut-être déjà dans un certain confort. Et qui a joué, non pas par besoin, mais juste par plaisir. Eh oui, la chance ne choisit pas son camp en fonction de la fiche de paie ou de la feuille d'impôt. Mais quelle grosse conne, celle-là !!
Franchement, ce pactole est d'une indécence pour laquelle il n'existe aucun adjectif dans aucune langue de notre planète. Surtout dans le contexte que nous connaissons, où des commerçants luttent pour leur survie, où des restaurateurs voient leur vie de travail s'écrouler en quelques semaines, où les professionnels de l'évènementiel et de la culture n'en finissent plus de gratter les fonds de tiroir, juste pour pouvoir bouffer. Et surtout, où des milliers de nos compatriotes vont de nouveau crever de faim ou de froid durant les prochains mois.
Aujourd'hui, encore plus qu'hier, ces jeux de hasard me donnent juste envie de dégueuler. Parce qu'ils sont aux antipodes de mes valeurs. Et parce qu'ils nous précipitent encore un peu plus dans un monde où le mérite ne revient pas à ceux qui le méritent, et où les gloires éphémères fondées sur du néant, sont mieux considérées que des années de boulot et de talent.
"Du pain et des jeux"... Voilà ce que les empereurs romains donnaient au peuple pour le calmer quand il grondait. Pas certain qu'on ait beaucoup évolué en une vingtaine de siècles. Ou alors, prouvons le contraire et cessons de faire croire qu'il est possible de gagner des tunes, sans bouger son cul et en n'en foutant pas une !!



11 décembre 2020

Méli-mélo


[Culture]
(...) le choix de maintenir fermés les théâtres, les cinémas, les salles de concert et les musées, tout en laissant un champ libre à la gueule de bois consumériste de fin d'année en rouvrant tous les magasins et centres commerciaux.
11/12/2020 11:50


[Culture]
On n'en peut plus ! On s'entasse dans les centres commerciaux et les transports en commun sans précautions, mais le Gouvernement d'imbéciles heureux, et fiers de l'être ! condamne les cinémas et autres lieux de culture à une mort annoncée, alors que les mesures sanitaires y sont scrupuleusement appliquées. Nos «chers» gouvernants font tout pour ignorer que la Culture française a toujours été un de nos plus grands atouts, dans beaucoup de domaines !
LFN - 11/12/2020


[Confinement]
Nouvel An : ce soir, les familles s'organisent avec leurs invités pour préparer les chambres d'amis et les canapés-lits - hausse des ventes chez Conforama à prévoir - et vérifier que leurs ados pourront dormir chez leurs copains...
Les chercheurs travaillent en ce moment avec enthousiasme pour comprendre pourquoi le 31 est plus covid-risqué que le 24 décembre...
C.C. - 10/12/2020


[Confinement]
Vous la sentez venir la troisième vague, celle des dépressions et autres manifestations de détresse psychologique ?
Arièle Butaux - 10/12/2020 18:55


[Commerce]
À Colmar on a le droit d' acheter un verre de vin chaud à emporter mais pour savoir où le boire sans être verbalisé... c'est pas clair ! Bienvenue en Absurdie.
DCK - 10/12/2020 21:34

Confinement et santé publique

« Les confinements produisent des effets dévastateurs sur la santé publique à court et long terme. »
Dr. Martin Kulldorff

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Les différentes politiques de confinement ont eu et auront des résultats catastrophiques pour la santé publique des citoyens concernés, estime le docteur Martin Kulldorff. Selon le professeur à la Harvard Medical School, il faudrait au contraire privilégier une « Protection ciblée » des personnes à risque et déconfiner le reste de la population.

Cliquer ↴



Le journal de Caroline

Chers incapables de la macronie & affiliés,

Serait-il possible de nous accorder d'autres loisirs que le shopping ?!
Je goûte assez peu les boutiques et, avec le nombre d'heures de TGV que je n'ai pas utilisées depuis mars, je devrais avoir un compte-épargne temps pour me permettre de passer deux heures dans une salle de cinéma ou une exposition.
Quant aux réveillons, je m'en tamponne comme chaque année.
Votre couvre-feu à 20 heures est une blague (...), je rencontre maximum trois personnes à 22 heures en sortant la petite Boule blanche, vivant pourtant en centre-ville. Ici, les habitants sont chez eux avant 20 heures et dînent autour de 19h-19h30.
C'est fâcheux car les contaminations se font essentiellement au sein des familles. Fâcheux de nous parquer à domicile, car nous n'avons pas tous la chance de vivre dans 100 m2, ni d'être en bonne compagnie. (...).

L'amour de la paperasse, chez nous, ne date pas d'hier ! En 1720 déjà, suite à la terrible épidémie de peste qui a touché Marseille et la Provence, les habitants ne pouvaient se déplacer que munis d'une attestation de sortie dérogatoire et ceux qui ne l'avaient pas risquaient la peine de mort ! (source https://www.archeologie-et-histoire-morestel.fr/autorisa.../)
Bonne nouvelle : Castex a annoncé la fin des attestations (seulement en journée) à partir du 15 décembre.



10 décembre 2020

Ça ne devrait plus arriver !

Joseph Spiegel

Le Sénat vient de mettre en cause le directeur de la Santé. Celui-ci aurait fait pression sur un rapport d’expert concernant la situation des masques en début de pandémie.
C’est le même directeur qui venait à la télé tous les soirs nous dire et contredire goulûment, du haut de son piédestal, ce qu’il savait de la situation et ce qu’il fallait faire.
J’avais l’impression d’être à l’école à écouter un maître heureux d’être maître.
La toute puissance du sachant et la caricature de technocrate !
Quand nos gouvernants auront compris qu’en cas de crise, plus encore qu’en temps normal, il faut créer les conditions de la transparence et de l’intelligence collective, à travers la création immédiate d’une instance qui associe « le terrain » aux experts et aux fonctionnaires, alors ils recréeront progressivement ce qui fait défaut : la confiance.

9 décembre 2020

François Malnati

Ce dessin de qualité par Basquiat va être mis en vente aux enchères chez Sotheby's.

Evalué entre 750 000 et 1 000 000 euros.

Faut-il en rire ou pleurer ?

Je fais vraiment minable, à côté, avec mes pastels qui se vendent difficilement et à des prix dérisoires...





[Commentaires]


Florence Hamelin

Je crois que les gens qui achètent ça achètent davantage un concept, le fruit de l'histoire tragique d'un homme, de son époque, plutôt que ses prouesses artistiques. Ne vous avisez pas, dans les cercles "éclairés", de discuter de la faible valeur artistique de son travail, vous seriez pris pour des racistes et des jaloux. Le "primitivisme", le "néo-conceptualisme underground" d'un jeune noir dans les années 80, l'expression de sa soi-disant colère à l'égard du monde, son succès, sa fin tragique, voilà ce qu'achètent ceux qui en ont les moyens. Leur snobisme est friand de la tragédie des autres et ils tirent une certaine gloire à y participer en s'en offrant une coûteuse parcelle.
Nous n'avons que nos pastels à vendre et nos talents ne suffisent pas à convaincre de potentiels acquéreurs. Ils sont saturés d'œuvres en tout genre et le peu d'argent qu'ils sont prêts à investir dans leur achat n'a d'égal que le faible intérêt qu'ils nous portent.
La passion que l'on ressent à travailler, le désir incessant de s'améliorer n'est pas suffisant. D'abord parce que ça ne paie pas le matériel et puis parce que voir donner une valeur marchande idoine à son travail est une forme de consécration qui va au-delà même de la valeur financière. Personne ne travaille pour soi-même. Nous cherchons tous notre valeur dans l'envie et le regard des autres. Ne pas vendre, c'est mourir un peu.


Jean-Pierre Parlange

Est-ce que l'art doit être bien fait, bien léché, est-ce que l'art c'est recopier laborieusement des photographies ? Bien sûr que non. L'art est un langage, une écriture, pas une réalité, chacun le pratique avec ses moyens, une bonne maîtrise du dessin, de la composition, de la théorie des couleurs ou bien comme Basquiat avec une absence totale de maîtrise. Ce qui caractérise une œuvre d'art peut aussi être l'honnêteté de son auteur, ce qui est le cas de Basquiat. En fait, lorsque je lis les commentaires, ce qui lui est reproché, c'est que c'est "mal fait", mais "bien fait", est-ce de l'art ?

Exposition d'art et d'artisanat au café Rapp




























8 décembre 2020

Les bornes de tri de déchets

Eric Straumann n'appelle pas à la délation mais invite les Colmariens à prendre en photo les fautifs.

« Chaque fin de week-end on constate des abus, sachez quand même que les brigades vertes verbalisent, que la police municipale verbalise, et qu'on lutte contre ceux qui déposent n'importe quoi à côté des bornes de tri et on va encore renforcer la répression. Mais j'veux pas insister à la délation, mais n'empêche que je crois qu'il faut que tous les citoyens fassent également leur part et si vous constatez que quelqu'un dépose par exemple un téléviseur ou un produit électro-ménager, puisqu'on le constate très régulièrement, n'hésitez pas à faire une petite photo, on ira voir la personne parce qu'il n'y a pas de raison qu'elle ne fasse pas le chemin, quelques kilomètres, pour aller jusqu'à la déchetterie. »

Eric Straumann, Facebook live du 7/12/2020

Le journal de Caroline


L'obsession des cadeaux de Noël tandis que Noël se fera en tout petit comité cette année...
Mes grands-parents avaient une orange pour cadeau.
Moi, je n'ai jamais reçu qu'un ou deux jouets Fisher-Price (pas de risque de les avoir en double !) et des livres (dictionnaires, classiques...), des biens utiles au quotidien, tels que manteau, stylo plume, parfum...
Jusqu’en 1950, l’orange était un cadeau précieux.
L’essor de la bourgeoisie a fait de Noël l’un des grands rassemblements annuels de la famille, faisant passer la fête religieuse au second plan, derrière la distribution de cadeaux.


Le Français est un vrai rebelle !
Guignol et sa clique décrètent la réouverture des commerces non essentiels, ben illico, le Français va acheter des trucs non essentiels.
Il n'est là que pour cela du reste : consommer.
Si possible avant et pendant les fêtes.
Même à crédit.


Voir au JT de 20 heures des personnes se rendre aux Galeries Lafayette à Paris est d'un pathétique achevé.
Ce choix éditorial putassier donnant audience à un groupe qui a réalisé 4,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018 ne me paraît ni glorieux - pour les petits commerces qui ont souffert notamment - ni un événement, des gens allant dans des grands magasins, la belle affaire !
Parfois on croit rêver : en 2020, la télévision française diffuse un reportage sur des Français allant aux Galeries Lafayette... Inquiétant à mon sens.

Méli-mélo


⬦ [Confinement]
Au prétexte de protéger nos vies d’un virus diabolique, les pouvoirs publics nous font l’obligation de ne pas sortir de chez nous, de prendre les précautions les plus extrêmes pour éviter d’être contaminés et de contaminer. C’est assez adorable dans les intentions. Mais c’est suffoquant à la longue.B.R.


⬦ [Confinement]
Ce que je crains, c'est l'absence de solution. À mon âge, le confinement, qui n'est qu'un pis-aller et qui ne fait que reporter indéfiniment le problème sans y apporter la moindre solution, est particulièrement stressant. Je suis donc condamné à rester tapi chez moi, en attendant de disparaître. Chaque fois que le confinement sera desserré, on verra mes congénères et moi un peu plus menacé jusqu'au prochain enfermement.
La vaccination, je ne pourrai en profiter quand elle arrivera, compte tenu de mes antécédents.
Bref charmante perspective et par-dessus le marché, je suis un gamin stupide qu'il faut plus qu'entourer, circonscrire.
J.V.


⬦ [Vaccin]
Comment est-il possible de recueillir un consentement libre et éclairé de la part d'une personne en Ehpad ?
C.C.


⬦ La blague du jour
Maintenant, il y a tellement de médecins à la télé, que lorsque tu fais le 15, tu tombes sur BFMTV !


⬦ [Vaccin]
- Et le vaccin Covid, vous en pensez quoi ? demande-t-elle à son généraliste ce 1er décembre.
- Il ne faut pas se précipiter et attendre. En tant que médecins, nous n'avons aucune donnée sur ces vaccins (composition, efficacité, durée, cible...). Je ne peux pas le recommander à un patient aujourd'hui.
C.C.

L’ incroyable prédiction de Marc Moulin, datant de 2003, décrivant en détail le confinement !

« Je nous vois déjà dans 20 ans. Tous enfermés chez nous. Claquemurés (j’adore ce verbe, et ce n’est pas tous les jours qu’on peut le sortir pour lui faire faire un petit tour). Les épidémies se seront multipliées : pneumopathie atypique, peste aviaire, et toutes les nouvelles maladies. Et l’unique manière d’y échapper sera de rester chez soi. (...) La vie de "nouveaux prisonniers" que nous mènerons alors sera non seulement préconisée, mais parfaitement possible, et même en grande partie très agréable. Grâce au télé-travail qui nous permettra de bosser à la maison tout en gardant les enfants (qui eux-mêmes suivront l’école en vidéo-conférence). Grâce à Internet qui nous épargnera bien des déplacements, on n’aura plus besoin ni de poster les lettres, ni d’acheter un journal "physique", ni d’aller faire la file dans les administrations. (…). Dans les rues, il ne restera plus que des chiens masqués qui font seuls leur petite promenade (pas de problème, sans voitures), et du personnel immigré sous-payé en combinaison étanche, qui s’occupera de l’entretien des sols et des arbres. D’autres s’occuperont de la livraison de notre caddie de commandes à domicile.
Alors nous aurons enfin accompli le dessein de Big Brother. Nous serons des citoyens disciplinés, inoffensifs, confinés, désocialisés. Nous serons chacun dans notre boîte. Un immense contingent de "je", consommateurs inertes. Finie l’agitation. Finie la rue. »
(Vers la civilisation du couvre-feu, 2003)



29 novembre 2020

 Jordan Stéphane Vélo Taxi

Bonjour à tous ! Un peu de lecture en ce dimanche.

Pour ceux qui me suivent et me soutiennent depuis le début, vous le savez, le lancement de mon activité n'a pas été facile. Je me suis heurté à l'ancienne municipalité qui ne souhaitait pas voir dans sa ville de vélo-taxi.

J'ai décidé de lancer tout de même mon activité et de me battre pour pouvoir exercer et proposer ce service que j'estime utile et important pour les Colmariens. J'ai obtenu beaucoup de soutien de votre part et je ne vous en remercierai jamais assez.

Je suis fier et heureux aujourd'hui de vous annoncer que les arrêtés municipaux qui interdisaient l'activité de vélo-taxi dans le centre-ville et d'autres subtilités futiles ont été abrogés !

Le nouvel arrêté comporte des points importants qui me paraissent évidents donc ça va être à moi de m'adapter aux voies cyclables en sens inverse et de trouver de nouveaux itinéraires.

Je remercie M. Eric Straumann, maire de Colmar, M. Frédéric Hilbert en charge de la mobilité douce et urbaine et des déplacements à vélo et M. Christian Meistermann en charge de la voirie, de l'espace public, du développement durable, des espaces verts et des milieux naturels.

Je vous dis donc à très bientôt, en vélo taxi-bien sûr !




28 novembre 2020

Jean Rochefort et la culture

Colombe Barsacq




- Pourquoi la plupart des hommes politiques se désintéressent de la culture ?

Jean Rochefort : Mais comment pourraient-ils s’intéresser à la culture ? La seule chose qui les intéresse c’est le pouvoir. Avant, ils allaient voir des spectacles, des expositions, ils lisaient des livres, ils écoutaient les artistes… Mais aujourd’hui, c’est fini. Ils sont concentrés sur une seule chose : comment conquérir le pouvoir et comment le conserver. À tout prix. On est loin de la culture, très loin.

- Comment les convaincre de l’importance de la culture ?

Je ne vois pas de solution ! A part que nous, les citoyens, fassions les bons choix au moment des élections. Coluche avait obtenu 24% d’intentions de vote au premier tour quand il a annoncé qu’il allait se présenter à l’élection présidentielle. Alors qu’il avait fait ça pour rire. Pourquoi un tel succès ? Parce que les gens avaient confiance en lui, en sa sincérité, son engagement pour les plus démunis… C’était un homme du peuple, qui aimait les autres. Aujourd’hui, on a perdu tout ça. Les valeurs du vivre-ensemble. Et la culture est le seul ciment qui permette de renouer avec ces valeurs du vivre ensemble [...]

- La culture fait-elle peur aux hommes politiques ?

Je pense surtout qu’ils s’en foutent ! On ne les voit jamais au théâtre, à l’opéra, au concert… car ils sont toujours débordés. On a l’impression que, pour eux, la culture est une contrainte. Alors que ça devrait être un moment de bonheur.
Mais plutôt que miser sur la culture, ils préfèrent acheter des armes, mettre des flics à chaque coin de rue, des portiques devant les écoles… Mais ce n’est pas une solution pour lutter contre l’intolérance, la bêtise… Ce n’est pas la solution pour résoudre le problème en profondeur et développer le vivre ensemble.

- Mais les attentats ont vidé les salles !

Ce n’est pas toujours vrai. Depuis plusieurs mois, il se passe des choses folles. Exemple « Fleur de cactus » avec Catherine Frot. Des autocars entiers affluent chaque soir car cette pièce réunit des acteurs prodigieux et que les gens rient, partagent… Dans la salle, l’ambiance est inimaginable.
On ne peut lutter contre la peur qu’avec la culture. Car la culture c’est avant-tout une rencontre. Après la guerre, il y avait une effervescence incroyable. On jouait des spectacles avec des bouts de ficelle. Mais on s’en fichait. L’essentiel c’était de partager. Après la violence, le bonheur d’être ensemble.
Quelle est la solution aujourd’hui?
Au fond, rien n’a changé. La culture, c’est toujours la seule solution pour créer de la cohésion. Une culture pour tous ! On en a besoin. Malheureusement, une partie de la population s’est éloignée de la culture.

- Pourquoi cette défiance vis-à-vis de la culture ?

Parce que la culture leur a fait peur. Et ça, c’est de notre faute à tous : les politiques mais aussi les hommes et femmes de culture. Un jour, j’ai joué au Théâtre d’Aubervilliers, un théâtre de banlieue subventionné. Avant d’aller dans ma loge, j’avais pris l’habitude d’acheter une cuisse de poulet dans une boucherie située juste en face. Un jour, la vendeuse me demande ce que je fais tous les soirs à Aubervilliers. Quand je lui ai répondu que je jouais au théâtre, elle a seulement dit : « Ah bon » comme si je venais d’une autre planète. L’idée toute simple de traverser la rue pour découvrir ce théâtre ne l’avait jamais effleurée. Car elle avait peur de ne pas se sentir à sa place. Des exemples comme celui-ci, j’en ai malheureusement plein. Si la concierge de mon immeuble se rend à une exposition, il y a dix mémères du 7ème arrondissement de Paris qui la toisent en se demandant ce qu’elle fait là. Tout cela confirme que la démocratisation de la culture est un véritable échec.

- Quelle est la raison de cet échec ?

Le problème c’est que pour démocratiser la culture, il faut des artistes modestes. Alors que certains utilisent la culture pour se mettre en valeur au lieu d’avoir une seule ambition : partager avec le plus grand nombre. Voilà pourquoi on a complètement foiré la démocratisation de la culture ! Les subventions devaient permettre de démocratiser la culture. Mais en réalité, la culture reste réservée à une élite. [...] Beaucoup de gens de classes sociales dites « inférieures » ont été exclus par le système et se sont détachés de la culture en se disant : « Ça ce n’est pas pour nous ! ». Et ils ont préféré rester devant leur poste de télévision.

- Vous accusez la télévision ?

J’appartiens à la génération d’après-guerre. Quand on a vu arriver la télévision, on pensait que la vie ne serait plus jamais comme avant. Car on imaginait que cet engin allait abolir les classes sociales, qu’on serait tous égaux, ouverts au monde… Car on aurait tous accès à la culture. Evidemment, on a été extrêmement déçus. Car la télévision produit souvent de l’anti-culture.
[...]
Oui il faut que la culture redevienne une priorité, oui il faut augmenter le budget de la culture. Mais je pense qu’il faut d’abord décider où va cet argent. Aujourd’hui, pour obtenir des subventions, il faut « un bon Libé » comme on dit dans le milieu. C’est un système pervers car cela veut dire que l’essentiel de l’argent public est réservé toujours aux mêmes. Une petite élite. Alors que de nombreux acteurs de la culture font un travail formidable mais souvent ils n’ont pas les moyens de survivre.
Un petit spectacle de danse, même monté par des amateurs, sur une petite scène de province, peut faire rêver. Et il doit être soutenu. C’est dans cette perspective qu’il faut défendre la culture. Une culture populaire au bon sens du terme, c’est-à-dire proche des gens.

Extraits de l'interview de Jean Rochefort par Nadège Michaudet le 6 Février 2016.
Photo : Jeanloup Sieff (1975)

27 novembre 2020

Association Espoir


Les membres de l’association Espoir se mobilisent pour une SOLIDARITE EN CIRCUIT COURT et en appellent à la générosité du public à l’occasion de leur campagne annuelle d’appel aux dons.

Cette année 2020, démontre s’il en était encore besoin, les limites et les conséquences de la mondialisation : une pandémie qui touche tous les continents, toutes les populations, toutes les catégories sociales, un système économique paralysé, la dépendance des états les uns par rapport aux autres. Cette période de crise paroxystique est également l’occasion de voir éclore de belles solidarités, de redécouvrir son voisin, son environnement, d’entrevoir différemment son rapport au monde.

En milieu d’année, face à une crise sanitaire inédite, nous avions exceptionnellement lancé un appel à la générosité et, grâce à la mobilisation de tous, l’association aura pu en amortir l’impact économique. La reprise des activités après le déconfinement et la préparation de nos ventes annuelles de fin d’année qui représentent une rentrée financière importante laissaient entrevoir un léger espoir, mais avec les nouvelles mesures gouvernementales de confinement et d’arrêt de la quasi-totalité de nos activités commerciales, dont nous ne connaissons pas encore la durée, la situation financière de l’association va inexorablement s’aggraver. Comme au printemps, l’objectif de l’association est de palier aux besoins les plus urgents, le gîte, le couvert et la protection des personnes que nous accueillons. Nous ne laisserons personne sur le bord du chemin.

Localement, comme ailleurs en France, la pauvreté augmente d’année en année. Cette tendance générale va se confirmer dans les prochains temps. Et si les conséquences de la crise liée à l’épidémie de Coronavirus sont déjà visibles dans de nombreux secteurs économiques, c’est sur le long terme qu’il faudra être vigilant et faire face. Se pose notamment la question du nombre de personnes sans solution d’hébergement ou de logement, mais également la déstructuration et l’augmentation des problématiques psychiques et psychiatriques liés à l’angoisse ou à la disparition des emplois, même précaires.

Il nous faut anticiper dès à présent la vague de pauvreté à venir.

Ensemble, prenons soin les uns des autres, ici et ailleurs. C’est dès aujourd’hui qu’il nous faut imaginer la solidarité de demain.

Renée Umbdenstock, présidente


Rouverture des commerces

[Eric Straumann]

Pour soutenir les commerces du centre-ville dès leur réouverture, la Ville de Colmar s’associe à la Banque Populaire, qui offre 20 000 euros de gratuité de parking. La Ville double ce dispositif et porte ainsi la gratuité à 40 000 euros. Pas moins de 10 000 tickets de 4 euros chacun (correspondant à 2h00 de gratuité) seront donc édités et valables dans les parking Rapp, Mairie et Montagne verte. Ces tickets seront remis aux Vitrines de Colmar qui se chargeront de les distribuer aux commerçants affiliés qui remettront à leur tour ces tickets à leurs clients.


Ganache, rue des Marchands à Colmar

25 novembre 2020

Fabien Nierengarten

À nos héros obscurs

"Le malheur, l'isolement, l'abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros. Des héros obscurs, plus grands parfois que les héros illustres".
Victor Hugo se retournerait sans doute dans sa tombe et s'évaderait même du Panthéon, en apprenant que les "champs de bataille" ainsi évoqués dans les Misérables, sont encore aujourd'hui, jonchés de millions de victimes. Tant de femmes et tant d'hommes qui sont un jour tombés par terre, le nez dans le caniveau, sans que ce ne soit la faute à Voltaire ou à Rousseau.
"Engagez-vous, qu'ils disaient !"
Flanqué de Jean Valjean, de Cosette, de Gavroche, et même de Javert et des Thénardier, il partirait sans plus attendre à la recherche de ces "héros obscurs", ces guerriers de l'ombre déterminés à combattre les fléaux qui rendent si infâme et si honteuse, notre société qui aime pourtant se la jouer si épanouie et si heureuse.
Sans doute, croiserait-il alors la route de ces bonnes âmes qui pratiquent beaucoup, passionnément, et parfois même à la folie, le bénévolat, "ce bel art de la gratuité du cœur, du geste et du temps". Toutes celles et tous ceux qui, fidèles à la pensée d'Albert Schweitzer, se mobilisent pour soulager la souffrance des autres, parce qu'eux-mêmes ont peut-être eu la chance d'en être épargnés.
"Travailler, c'est trop dur, mais..."
Cependant, notre grand écrivain ne s'arrêterait pas en si bon chemin. Celui qui estimait dans son poème "Mélancholia" qu'un "vrai travail, sain, fécond et généreux, rendait le peuple libre et l'homme heureux", s'engagerait probablement, avec beaucoup de vigueur, non pas contre l'oisiveté, dont on dit qu'elle serait la mère de tous les vices, mais contre le chômage, qui lui est assurément le père de nombreux sévices.
Des sévices causés, en premier lieu évidemment, à la vie matérielle de ceux qui les subissent, ainsi que de tous leurs proches qu'ils embarquent bien malgré eux dans leur galère, et avec qui ils doivent ramer au quotidien pour satisfaire les besoins les plus primaires. Mais il y a aussi ces sévices encore plus graves et encore plus profonds, car portés à ce que l'être humain a sans doute de plus précieux, à savoir sa dignité et sa liberté, comme l'abbé Pierre le répétait jusqu'à son dernier souffle de révolte.
Car avoir un travail, ce n'est pas seulement disposer d'un revenu plus ou moins sûr, c'est aussi disposer d'un atout essentiel pour son épanouissement et pour son équilibre personnel, ainsi que d'une garantie de considération et de statut social.
Avoir un travail, ça permet de gagner sa vie, mais c'est aussi apprendre, évoluer, rencontrer, partager, et au final, réussir. Oui, avoir un travail, c'est disposer d'un bien irremplaçable à bien des égards, car il permet à un homme ou à une femme de rester debout. Ou de se relever, après être tombé à genoux.
"We need you !"
Coluche aimait à dire ceci : "je suis la manivelle des pauvres, je leur remonte le moral". On n'en est heureusement plus à vouloir combattre la pauvreté juste en étant rigolo. Aujourd'hui, ce qu'il faut, c'est avant tout avoir un boulot. Si possible, rémunéré à la hauteur du mérite de chacun, afin que la vieille expression "pauvre comme Job" ne puisse plus jamais laisser croire qu'on parle d'un travail mal payé.
Plus que jamais, après la terrible crise qui sévit actuellement, nous aurons donc besoin de tous les "héros obscurs". Pas seulement de ceux qui s'évertuent à agir en "réparation" du désœuvrement, mais aussi et surtout, de ceux qui acceptent de s'engager en "prévention" de ce mal dont notre société ne sait pas se débarrasser. Sans doute parce qu'elle contribue elle-même à sa production.
Oui, plus que jamais, nous aurons à nouveau besoin de la mobilisation de l'ensemble des acteurs de l'emploi, à commencer évidemment par ces chefs d'entreprise courageux et audacieux qui oseront faire confiance avant de songer à la performance. Certainement parce qu'ils savent qu'en donnant un travail, on n'offre rien, on sème.
Plus que jamais, nous devrons aussi pouvoir compter sur la bonne volonté, l'adaptabilité, la combativité et la ténacité de chaque demandeur d'emploi. Car c'est connu, on ne fait jamais le bien de quelqu'un contre son propre gré. Alors, mesdames, messieurs, chers amis, n'ayez pas peur ! Au contraire, cherchez, prospectez, osez, candidatez, persévérez, foncez ! Il y a tant à gagner au bout de ce parcours du combattant.
Et avant tout, méditez cette citation d'un célèbre écrivain du 19ème siècle : "la racine du travail est parfois amère, mais la saveur de ses fruits est toujours exquise". Mince, comment s'appelait-il déjà ? Ah oui, j'ai trouvé : Victor Hugo. Comme par hasard.

23 novembre 2020

Solidarité

Philippe Leuzy

Bonjour à tous,
L’année qui s’écoule est difficile pour tous, pour les particuliers comme pour les professionnels.
En ces temps compliqués, la solidarité est un atout primordial pour qu’il y ait le moins de casse possible.
Devant la détresse croissante des entreprises face à un avenir incertain, j’ai décidé de proposer à tous les professionnels qui en ressentent le besoin de les accompagner dans la recherche de solutions pour passer ce cap difficile ou tout simplement d’échanger pour qu’ils se sentent moins seuls.
Pour ce faire, il suffit de me contacter et je mettrai mon expérience et mes connaissances du monde de l’entreprise à votre service afin que nous trouvions ensemble des solutions à vos problématiques ou bien je serai tout simplement à votre écoute et cela en toute confidentialité.
Il est entendu que cette démarche n’entre pas dans le cadre mon activité et est totalement bénévole.
J’ai conscience que ce que je propose n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de détresse mais c’est ensemble que nous passerons cette crise et c’est à vos côtés que je souhaite la passer.
Si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à me contacter.
Philippe

22 novembre 2020

[Reporterre]

L’accès restreint à la nature pendant le confinement est néfaste pour la santé et injuste

Lors du premier confinement, l’interdiction d’accéder aux espaces naturels a été vivement contesté. Avec le reconfinement, les mêmes restrictions s’imposent, sans considération des bénéfices pour la santé des promenades dans la nature.

Cliquer ↴



Les peuples ne sont plus rien

Jean-Pierre Parlange

Les peuples ne sont plus rien, les multinationales enfoncent leurs griffes d’acier dans nos démocraties et imposent leur pouvoir financier avec une brutalité incroyable. Que ce soit avec les banques ou les labos pharmaceutiques, tout se fait dans notre dos, et sans notre consentement bien sûr. Avec l’aide des hommes politiques en place et des médias, tout se passe dans la confusion la plus totale et avec une facilité déconcertante. Présentées de manière déformante, anxiogène ou exagérée, les décisions les plus folles passent sans problème. Toute forme d’opposition ou de réaction intelligente et logique est immédiatement ridiculisée ou détruite par le biais d’infos et de constats anxiogènes ou pour finir, s’il le faut, par la force, mais toujours, soi-disant pour le bien du plus grand nombre. Il n’y a plus de libertés nulle part, hypocritement, les interdits et les contraintes sont d’ailleurs le plus souvent présentés comme des maux nécessaires ou pire encore, comme des bienfaits pour la société. On est en train d’imposer l’enfer sur terre, une inhumanité triomphante, et kafkaïenne, cela simplement pour fabriquer encore plus de marge, plus de pognon. Un monde sans horizon, sans espoir, sans culture, un monde de culpabilisation généralisée ou la population est rendue abusivement responsable de tous les mots pour le plus grand bénéfice du capital qui peut ainsi continuer la destruction systématique de notre monde !

Méli-mélo


⬦ [Confinement]
En somme on emmerde 100% de la population, on met le pays en ruine, on rend les mômes et les personnes âgées et isolées malades de cette psychose, tout ça pour peut-être épargner quelques nonagénaires ?
Vous êtes tous devenus fous !
Créer la psychose, menacer, réprimer, et, cerise sur le gâteau, faire que la population culpabilise, c'est la voie habituelle pour l'instauration d'une dictature !
Gérald d'Orbe - 20/11/2020


⬦ [éclairage public] Effectivement, il existe des solutions intermédiaires et il semble essentiel de penser d'abord à la préservation de la biodiversité plutôt qu'aux économies ou aux aspects "utiles".
B.L. - 15/11/2020 11:55


⬦ [éclairage public] Pardon, mais il y a 15 ans on encourageait à augmenter l'éclairage public pour enrayer l'insécurité et tout le monde était d'accord et maintenant on nous encourage à diminuer l'éclairage public pour faire des économies... va comprendre Charles !
D.B. - 15/11/2020 11:02


⬦ [éclairage public] Nous étions à Copenhague il y a 3 ans : pas d’éclairage dans les rues adjacentes, uniquement sur les grandes avenues. C’était en mars donc nuit très tôt, 0 problème. Par contre, sur les façades des maisons ou entrées d’immeubles, il y a toujours un point d’éclairage qui fonctionne par détecteur. Nous allons souvent en Auvergne dans un village qui pratique l'extinction des lumières dès 22 heures, c’est très appréciable, mais il est vrai, plus facile à gérer que dans une grande ville.
B.M. - 14/11/2020 13:39


⬦ Par cette morosité automnale et confinatoire il y a (heureusement) mon journal ("Les Dernières Nouvelles d'Alsace") pour me réjouir. C'est ainsi que dans un article consacré au musée d'Unterlinden de Colmar j'apprends que le musée propose (virtuellement) des images "richement légendées comme pour "La Chasse mystique" de Martin Schongauer datant du début du... XXVe siècle". Il est vrai que Schongauer était un artiste nettement en avance sur son temps.
I.U. - 14/11/2020 2:16


⬦ [Covid] Le nombre de décès reste très faible, il n'est qu'à regarder les faire-part de décès de la PQR : ce matin [13 novembre], édition de Colmar, deux centenaires, 3 octogénaires et un non précisé. Et on détruit un pays pour prétendre éviter ça ? Mais ce pays devient totalement fou, mordel de berde !
GDO - 13/11/2020 18:11

Extinction de l'éclairage public

Danièle Arnold, conseillère municipale du groupe majoritaire de Wintzenheim réagit à l’article sur l’extinction de l’éclairage public paru dimanche 15 novembre dans les Dernières Nouvelles d'Alsace :

« En effet, la nuit nous plonge dans l’obscurité et certes, il fait noir… Au cours du XIXe siècle, le gaz puis la fée électricité vinrent ainsi remédier à cette incontournable plongée dans l’obscurité due à un non moins incontournable phénomène astronomique qui se répète en alternance toutes les 24 heures. Nous nous sommes donc habitués à compenser cette plongée dans le noir au point que nous ne puissions plus nous en passer.

Or, la nuit est aussi nécessaire que le jour non seulement pour la biodiversité, le monde végétal mais aussi pour l’équilibre de l’homme déjà bien perturbé par l’anthropocène !

Proposer une solution alternative à l’extinction des lumières publiques ne semble donc pas vertueux quand on a le souci de préserver l’environnement. Cette décision est donc courageuse, responsable et ambitieuse. Envisager, enfin, une alimentation électrique par leds est toujours plus coûteuse et non écologique puisque ni le processus de fabrication de ces lampes (galium et indium), ni leur recyclage, et encore moins leur lumière très blanche propageant des ondes bleues fort néfastes ne sauraient satisfaire quiconque défendant la cause environnementale. Pour conclure et pour toutes les raisons précitées, il est apparu nécessaire et raisonnable de prendre la décision de l’extinction et non de toute autre solution alternative, comme il avait été d’ailleurs proposé aux habitants lors du sondage effectué. »